La belle Lausanne, joyau du canton de Vaud, s’élève fièrement comme la quatrième ville la plus importante de la Confédération helvétique, après Zürich, Genève et Bâle. Dans ce grand Lausanne, où plus de 400’000 âmes se côtoient, la ville proprement dite, nichée au creux de ses vallons, accueille quelque 140’000 résidents. Elle se dresse tel un phare intellectuel, abritant en son sein un campus universitaire, un hôpital universitaire, et une prestigieuse école polytechnique fédérale, éclatants de renommée mondiale. De plus, elle rayonne d’une aura internationale grâce à ses nombreuses écoles internationales qui en font un pôle d’éducation de premier plan. Depuis l’an de grâce 1994, Lausanne s’enorgueillit du titre de capitale olympique, siège sacré du Comité International Olympique (CIO), où les rêves sportifs prennent vie et s’élancent vers l’éternité. Telle une déesse aux multiples visages, Lausanne s’étend majestueusement du sommet des collines jusqu’aux rives scintillantes du lac, défiant l’apesanteur avec un dénivelé vertigineux de plus de 450 mètres, depuis les hauteurs de Chalet à Gobet jusqu’aux douces ondulations d’Ouchy, véritable épicentre battant du cœur urbain en période estivale.
Demain, vous repartirez ce Lausanne depuis le pittoresque port d’Ouchy, là où le lac murmure doucement à l’oreille des voyageurs des histoires de temps anciens et de rêves à venir. Les eaux calmes du lac Léman, reflet miroitant de l’âme de la ville, vous berceront dans leur douce quiétude, tandis que les Alpes en toile de fond s’étireront paresseusement vers l’horizon, tels des géants endormis sous le regard bienveillant du ciel. Et lorsque vos pas vous mèneront des hauteurs boisées du Lac de Sauvabelin jusqu’aux rives enchanteresses du lac, vous plongerez dans une descente vertigineuse, un ballet chorégraphié par la nature et les hommes. Une descente de 280 mètres, où chaque virage, chaque détour, est une invitation à la contemplation, une étreinte avec l’essence même de la vie. À chaque pas, vous vous rapprocherez un peu plus de ce lac majestueux, de ses eaux cristallines qui scintillent sous le doux baiser du soleil. Vous comprendrez alors que Lausanne, c’est bien plus qu’une simple ville. C’est un hymne à la beauté, à la grandeur de la nature, et à l’âme humaine qui s’épanouit dans ce joyau alpin, telle une fleur rare sous l’égide bienveillante de la montagne et du lac.
Les dénivelés depuis le Lac de Sauvabelin, c’est 280 mètres de descente jusqu’au lac.
Section 1 : Du Lac de Sauvabelin à Lausanne-Barre
Au bord du lac de Sauvabelin, les flâneurs se trouvent souvent captivés par la tranquillité de la terrasse qui surplombe les eaux calmes. Ici, ils se laissent bercer par le murmure apaisant des vaguelettes.
Un tableau didactique révèle les efforts soutenus déployés au cours des dernières années pour restaurer la pureté jadis perdue de ce joyau aquatique. Un autre panneau, discret mais informatif, dévoile les horaires bien réglés de la majestueuse Tour de Sauvabelin, érigée non loin, un emblème de la région.
La Via Jacobi se fraye un chemin sinueux en direction de cette tour imposante, marquant ainsi une étape significative dans son périple.
Dominant l’horizon de sa silhouette élancée, la tour de bois massif, avec ses 302 marches et ses 35 mètres d’altitude vertigineuse, s’érige tel un phare dans le paysage. Depuis son ouverture au public en 2003, elle offre à chaque visiteur la chance privilégiée d’embrasser du regard l’étendue splendide des hauteurs de Lausanne, quand elle est ouverte.
L’ascension, à la fois éprouvante et exaltante, se révèle être un défi à relever sur un escalier de bois en colimaçon. Chaque marche gravie est une victoire sur la pesanteur, chaque pas une avancée vers les cieux. Une rampe pour monter, une autre pour descendre : ainsi va le ballet incessant des âmes en quête d’altitude.
Pour agrémenter la montée, les voyageurs peuvent se laisser imprégner par les slogans inscrits sur les marches de bois ou se perdre dans la contemplation de la nature environnante, tandis que le temps se dilue dans l’effort à fournir. Car gravir 35 mètres, c’est comme escalader dix étages d’un imposant édifice.
Du sommet, le monde semble réduit à sa plus simple expression, les humains devenant de minuscules figurines évoluant dans un décor grandiose, dominés par l’immensité du ciel et la vastitude du lac.
De la terrasse panoramique, le regard embrasse sans réserve le tableau vivant de la cité endormie, du lac miroitant et de la forêt, offrant ainsi une récompense inestimable à l’effort consenti.
À la descente de la tour, une petite route serpentant à travers bois conduit les voyageurs vers le Signal, où se déploie un cortège de majestueux arbres, tels des gardiens centenaires veillant sur les secrets de la forêt du Jorat.
À proximité d’un vaste parking, se dresse le vaste refuge du Signal, une cantine recouverte capable d’accueillir jusqu’à 560 personnes debout ou 360 assises. Malgré sa capacité imposante, cet espace reste souvent désert, attendant patiemment d’accueillir les festivités joyeuses ou les événements marquants qui animeront ses parois de bois.
La Via Jacobi se dévoile aujourd’hui comme une sente bien tracée, un guide sûr qui pointe droit vers l’édifice majestueux de la cathédrale, un phare imposant dans le paysage.
Le parcours s’aventure à travers le domaine du Signal, défilant devant une humble chapelle, à proximité d’un belvédère qui se dresse tel un gardien silencieux.
Ici, vos yeux sont choyés par une vue panoramique saisissante qui embrasse Lausanne dans son entièreté, le lac Léman qui scintille tel un joyau, et les Alpes, majestueuses gardiennes de l’horizon. En arrière-plan, l’hôpital trône sur les hauteurs, tandis que la cathédrale se dérobe doucement derrière le feuillage, comme une énigme à découvrir.
Depuis l’esplanade, le chemin serpente devant l’élégant restaurant du Signal, se faufile à nouveau entre les frondaisons d’un sous-bois, comme s’il voulait garder jalousement ses secrets.
Des sentiers secondaires offrent une alternative pour rejoindre le domaine de l’Hermitage ou le Tribunal cantonal. Cependant, il est préférable de demeurer fidèle à la Via Jacobi 4, telle une promesse faite à soi-même.
Plus bas, le chemin s’enfonce entre bois ombragés et prairies verdoyantes, descendant vers L’Hermitage. Ce domaine enchanteur se révèle être une extension du Bois du Signal, offrant à seulement 15 minutes de marche du tumulte urbain, un joyau de quiétude où se perdre.
L’histoire de cet endroit magique prend racine en 1842, lorsque le banquier éclairé Charles-Juste Bugnion décide d’acquérir ces terres champêtres pour y ériger une demeure d’exception. C’est en 1976 que la Ville de Lausanne devient la nouvelle gardienne de ce précieux héritage, transformant peu à peu le domaine en un parc public accessible à tous dès 1985. Mais la renommée de ce parc ne tient pas seulement à ses paisibles étendues. Elle est également due à la présence imposante de la Fondation de l’Hermitage, établie dans l’ancienne demeure de Bugnion. La famille Bugnion, soucieuse de perpétuer ce legs, cède à la Ville la partie centrale du domaine, moyennant la création d’une fondation d’intérêt public. La maison est alors restaurée avec soin, devenant le berceau d’un musée ouvert en 1984. Depuis lors, des expositions, véritables phares culturels, illuminent régulièrement ces lieux d’exception.
Depuis l’Hermitage, un sentier à peine perceptible se glisse en descente, comme une complainte murmurée par les feuillages du sous-bois sombre. L’air est empreint de mystère, où chaque rayon de lumière tente de percer le voile épais des arbres séculaires.
Dans une éclaircie soudaine, surgit la silhouette majestueuse de la cathédrale, tel un phare émergeant de l’océan d’arbres verts.
Poursuivant leur périple, les marcheurs s’enfoncent davantage dans le dédale des sentiers forestiers, s’abandonnant aux méandres capricieux du chemin. Parfois, ils contournent d’imposants troncs d’arbres, ou s’appuient sur de vieux rondins usés par le temps pour négocier la pente abrupte du sentier.
En descendant toujours, le sentier révèle ses secrets au quartier de La Barre, où les ruelles murmurent des légendes endormies. Tout près, la cathédrale se dresse fièrement, témoin immuable du passage des siècles et des histoires humaines.
Section 2 : Brève visite du centre historique
Juste à proximité s’étend majestueusement ce que les habitants de Lausanne nomment La Cité, un dédale de petites ruelles enlacées autour du château et de la cathédrale. Le château Saint-Maire, trônant au sommet du promontoire rocheux, se dresse tel un gardien immémorial de l’histoire. Bâti jadis en molasse, au cœur de la Cité, ce bastion fut érigé au Moyen-Âge, offrant un poste stratégique pour ériger une forteresse surveillant la ville au sud et protégeant son flanc nord. Jadis orné d’un donjon au XIIème siècle et de plusieurs murailles, agrémentées de pont-levis, ce témoignage du passé a depuis longtemps cédé la place au Château, désormais investi d’une vocation administrative, abritant le siège du Conseil d’État du canton de Vaud.
En face du château se dresse fièrement un mémorial dédié au Major Davel. Ce vaillant patriote vaudois osa, au début du XVIIIème siècle, défier l’oppression bernoise pour libérer son cher pays de Vaud. Trahi par les siens, il rendit son dernier soupir, sa tête tombant sous la hache inexorable à Vidy, près des rives du lac. Cette saga épique, aussi riche en bravoure qu’en tragédie, peut sembler lointaine aux oreilles des visiteurs asiatiques ou de quiconque étranger à l’histoire locale. Car Lausanne, malgré ses charmes, n’occupe pas le devant de la scène touristique helvétique.
De la banale Place du Château, la Rue Cité Devant s’ébroue gracieusement en direction de la cathédrale. Tout le long de cette artère, s’érigent d’imposants édifices haussmanniens, robustes témoins d’une époque révolue, la plupart abritant désormais les rouages administratifs du canton.
Mais La Cité ne se limite pas à ses administrations et institutions éducatives. Elle offre également ses charmes à une poignée de privilégiés qui élisent domicile dans ses étroites venelles pavées. Ces chanceux résidents sont les gardiens de l’âme même de Lausanne, imprégnant chaque pierre de l’histoire vivante de la cité.
La majestueuse cathédrale Notre-Dame, édifiée dans le doux grès molassique, témoigne de la grandeur de l’art gothique depuis la fin du XIIème siècle. Témoin de l’évolution des croyances, l’église embrassa la foi protestante lors de la Réforme au XVIème siècle, demeurant fidèle à cette tradition depuis 1536. Dans cette maison de culte, la sobriété est reine, sans autel flamboyant ni fresques ostentatoires ornant ses parois. Mais son matériau friable la condamne à une perpétuelle restauration, un dialogue éternel avec le temps, ponctué de rénovations sporadiques, tels des pauses dans la symphonie des siècles.
De l’esplanade majestueuse de la cathédrale, un panorama saisissant se dévoile, offrant une vue imprenable sur la vieille ville endormie en contrebas et sur le lac.
Descendant avec grâce les escaliers de bois qui serpentent à travers les collines, le voyageur s’enfonce dans les dédales envoûtants de la vieille ville, où chaque pierre raconte une histoire, où chaque ruelle résonne des échos d’un passé glorieux. L’atmosphère chargée d’authenticité et de charme transporte l’esprit vers une époque révolue, tandis que les parfums envoûtants des cafés de plein air titillent les sens. C’est là, au creux de ces ruelles intemporelles, que réside l’essence même de Lausanne, capturant le cœur de ceux qui osent s’y aventurer.
Aux pieds des escaliers se déploient quelques places paisibles, baignées par l’ombre bienveillante des arbres séculaires, où se nichent de modestes cafés de plein air, témoins silencieux du flux incessant de la vie urbaine, dominant la Place de la Riponne.
La Place de la Riponne, qui est loin d’être élégante, date de 1838, bâtie sur le petit vallon de la Louve qui coulait ici, lieu qui était situé alors hors les remparts de la ville. On acheva le palais de Rumine en 1904, qui devint une grande partie de l’Université. L’Université a aujourd’hui migré dans un grand campus près du lac. La place est piétonne, avec un grand parking souterrain. Le marché en plein air a lieu tous les mercredis et samedis, sur la place et les rues adjacentes.
Dévalant la rue pavée de la Madeleine, le voyageur se laisse guider par les effluves enivrants des étals colorés, plongeant au cœur de l’effervescence urbaine. Au détour de chaque vitrine, se dessine l’âme commerçante de Lausanne, vibrante et authentique. C’est là, à la croisée des chemins, que se dresse la majestueuse Place de la Palud, véritable épicentre de la vieille ville, où s’entremêlent histoire et quotidien dans un parfait équilibre.
Au cœur de la vieille ville, la Place de la Palud est le centre administratif de la ville.
Dominée par la majestueuse fontaine de justice, symbole immuable de la grandeur passée de la cité, cette place historique incarne l’essence même de la vie lausannoise. En ses abords, les ruelles pittoresques invitent à la flânerie, offrant un refuge paisible loin de l’agitation urbaine. À quelques pas seulement, les grands magasins ouvrent leurs portes.
Dans les ruelles de Lausanne, chaque chemin semble s’incliner avec la topographie de la ville. Particulièrement au centre, où les rues s’étirent dans des directions en montée et en descente. Imaginez-vous sur la Place de la Palud, désireux de rejoindre la gare. Vous commencez par descendre la rue du Pont, puis vous remontez la pente raide de la Rue St François. Une fois là-haut, il faut encore descendre plus loin, cette fois par la Rue du Petit-Chêne, une descente qui teste l’endurance de vos jambes. C’est un parcours qui nécessite un certain courage et une bonne condition physique, mais cela fait aussi partie du charme unique de Lausanne, où chaque endroit raconte une histoire de montées et de descentes, de vallons et de pentes abruptes.
Au faîte de la rue St François, s’étire majestueusement la Rue du Bourg, tel un ruban d’élégance et de charme, s’imposant comme l’épicentre de la distinction urbaine, où les façades ancestrales murmurent des histoires de noblesse et de raffinement.
L’Esplanade St François se révèle à vous tel un théâtre de l’Histoire, où chaque pierre est témoin d’un passé aussi riche que tumultueux. Jadis havre de piété, la majestueuse église franciscaine, édifiée au XIIIème siècle, fut le berceau de la Réforme, bouillonnante de révoltes théologiques et de débats enflammés. Sous l’égide du réformateur vaudois Pierre Viret, les murmures de la Réforme s’élevèrent pour la première fois dans cet antre sacré, balayant les préceptes séculaires au profit d’une foi nouvelle. Calvin, tel un architecte de l’âme, y esquissa les plans de la Dispute de Lausanne, où se joua la lutte titanesque entre partisans de la Réforme et émissaires du dogme catholique. Dans l’écho des débats, les pierres résonnaient des clameurs de victoire des Réformateurs, couronnant ainsi la conversion forcée orchestrée par les Bernois, venus imposer leur culte protestant sur les terres vaudoises. Les franciscains, déchus de leur sainte demeure, furent jetés aux vents de l’exil, leurs biens confisqués par une ville en pleine métamorphose. Aux lueurs du XIXe siècle, les remparts millénaires s’effondrèrent, cédant le pas à une modernité galopante, et les dépendances qui enserraient l’église furent englouties par le flot de la transformation urbaine. Ainsi, Saint-François, tel le phénix renaissant de ses cendres, se vit restauré dans la splendeur de sa gloire passée.
Depuis le ventre de l’église, un dédale souterrain s’ouvre à vos pas, offrant le passage secret vers le Petit-Chêne, tel une ruelle énigmatique à travers les entrailles de la cité.
Descendant la pente abrupte, vous foulerez les pavés ancestraux du Petit-Chêne, un véritable défi à la verticalité.
Au pied de la descente, se dresse la gare, épicentre palpitant d’une ville en perpétuel mouvement. A partir de là, le mieux est de prendre le métro pour arriver à Ouchy, au bord du lac. Lausanne possède plusieurs lignes de métro, le plus souvent souterrain, qui vous conduisent aussi jusqu’à Epalinges, au nord de la ville.
Logements sur la Via Jacobi.
- Martha Godel, Moulin de Bressonaz, Bressonaz; 079 485 95 20 ; d’hôte, petit déj.
- Michel Comte, Relais de Bressnaz, Bressonaz ; 021 905 13 13/079 448 55 89 ; Ch. d’hôte, petit déj.
- Annie Beck, Les Brits, Syens ; 021 903 20 78/079 389 83 08 ; d’hôte, cuisine
- B&B Beguin Risold, Route du Village 11, Vucherens; 021 905 71 67/079 216 95 43 ; Ch. d’hôte, petit déj.
- B&B Bünzli, Route du Village 9, Vucherens; 021 781 19 62/077 431 52 25 ; Ch. d’hôte, petit déj.
- Espace JayKay, Route de l’Ecorcheboeuf 20, Ussières; 079 239 69 87 ; Ch. d’hôte, repas, petit déj.
- Terre des Ames, Route d’Ecorcheboeuf 20, Ussières ; 076 512 36 76 ; Ch. d’hôte, petit déj.
- Gîte El Jire, Chemin de l’Eglise 12, Montpreveyres ; 077 533 93 29 ; Accueil jacquaire
- Hostellerie Les Chevreuils, Route du Jorat 80, Vers-chez-Les Blanc ; 021 785 01 01 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Hôtel La Marmite, Route de Berne 285, Epalinges; 021 784 19 03 ; Hôtel*, repas, petit déj.
- Hôtel L’Union, Chemin des Croisettes, Epalinges; 021 653 89 89 ; Hôtel*, repas, petit déj.
- Paroisse catholique St Amédée, Route du Pavement 97, Lausanne; 021 647 22 32 ; Accueil jacquaire, repas, petit déj.
- Jeunhotel, Chemin du Bois de Vaux 36, Vidy/Lausanne ; 021 626 02 02 ; Auberge de jeunesse
Les logements sont nombreux dans une grande ville. Alors, pour les autres logements qui ne sont pas des gîtes, consultez Internet ou alors l’Office de Tourisme de Lausanne (021 613 73 21).