15: Fribourg à Romont

La petite sœur de Fribourg

 

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct. Pour ce chemin, voici le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-fribourg-a-romont-par-la-via-jacobi-4-67290147

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouver sur Amazon un livre qui traite de ce parcours. Cliquez sur le titre du livre pour ouvrir Amazon.

Le Chemin de Compostelle en Suisse. I. Du Bodensee à Genève par la Via Jacobi 4

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Dans le canton de Fribourg, il y a Fribourg bien sûr, mais il y a aussi Romont, qui est un peu sa petite sœur. Romont vient du latin Rotundus Mons et signifie “colline ronde”. La petite cité compte 5’000 habitants, avec des rues charmantes comme la Grand Rue ou la Rue des Châteaux. Le château et les tours marquant le tracé de l’ancienne enceinte médiévale, contribuent pour beaucoup à la silhouette pittoresque de la cité médiévale. La cité était entourée de 1’500 mètres de remparts, qui étaient couverts de toits jusqu’au XIXème siècle. Des nombreuses tours qui ornaient ces remparts, seules quatre subsistent aujourd’hui. Chemins de ronde, meurtrières et mâchicoulis offrent de belles perspectives sur les alentours.

Le canton de Fribourg est avant tout un canton agricole. Plus de 60 % du territoire est dévolu à l’agriculture, sur pas moins de 4’000 exploitations. Les prairies et pâturages en représentent à eux seuls près de 70 % consacrés principalement à la production du lait, de beurre, de crème et de fromage. Qui ne connaît pas la fameuse double crème et le Gruyères? Sur les 550 000 vaches laitières que compte la Suisse, 4 races occupent le devant de la scène, mais aucune vache aujourd’hui n’est une race pure à part la célèbre vache d’Hérens.

• La Tachetée suisse représente 48% du cheptel. Celle-ci s’est développée dans l’Oberland bernois, à partir de différentes variétés locales et de la race tachetée du Simmental, dont on ne trouve plus que quelques spécimens de race pure. On l’a croisé abondamment avec la Red Holstein canadienne, pour accroître la production de lait, tout en conservant la qualité de la viande.
• La Race brune représente 37% du cheptel. Elle s’est développée en Suisse centrale et orientale. Les croisements avec la race américaine Brown Swiss ont permis d’accroître le rendement laitier. Quant à la race originelle suisse, elle a presque disparu.
• La race tachetée noire ou Holstein (13% du cheptel). En Suisse, elle provient surtout de croisements entre des Fribourgeoises et des Holstein noir et blanc, ce qui a permis d’obtenir une vache à lait plus productive. Les vaches Holstein sont la race laitière la plus répandue au monde.
• La race noire d’Hérens représente moins de 1% du cheptel. C’est presqu’une curiosité, mais n’allez pas le dire dans le canton du Valais, où ces bêtes jouent de leurs magnifiques cornes pour s’affronter dans des duels épiques.

Difficulté du parcours : Les dénivelés du jour (+488 mètres/-357 mètres) sont très raisonnables pour une étape de plus de 25 kilomètres. Les seules pentes vraiment marquantes, positives et négatives, sont en début d’étape, lorsqu’il faut franchir le vallon et les gorges de la Glâne, ou encore, à mi-parcours, lorsque le chemin retrouve la Glâne près de Posat. Le reste est presque une vraie promenade.

Aujourd’hui c’est un parcours qui se passe avant tout sur les routes :

  • Goudron : 17.4 km
  • Chemins : 8.9 km

Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage en début de site.

Section 1 : La longue traversée de la ville de Fribourg.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.


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Pour quitter Fribourg, les indications de la Via Jacobi ne sont pas évidentes. Le mieux est de partir de la gare, prendre la Rue des Arsenaux, puis tourner à droite sur le passage du Cardinal. Là, on rejoint l’Avenue du Midi, qui se prolonge en Route de la Glâne. La route de la Glâne est la RN12 qui mène de Fribourg à Bulle. La Via Jacobi part de cet axe un peu plus bas, direction Villars-sur-Glâne, mais il n’est pas nécessaire d’y aller car le parcours fait de nombreux virages, au risque de se perdre. La meilleure solution est de suivre la Rue de la Glâne sur le trottoir.

Depuis la gare et les rues annexes, vous allez passer devant la cheminée de l’ancienne brasserie Cardinal, jeter un coup d’œil à la vache d’une société de chocolat célèbre ici.
La Route de la Glâne traverse longuement tous les quartiers au sud de la ville.
Ne suivez pas ici les indications potentielles de chemins. Contentez-vous de rester sur le trottoir et descendre vers le bout de la ville, après avoir franchi la voie ferrée.
Bien plus loin, vous sortez de Fribourg pour arriver à Villars-sur-Glâne. Il n’y a aucune transition entre les deux. Ici, la route de la Glâne se met à descendre plus fortement vers la rivière.
Au bout de la rue, vous arriverez vers le grand pont sur la Glâne. Ici, la RN12 part en direction de Bulle, la deuxième ville importante du canton.

Près du grand Pont sur la Glâne, un panneau indicateur montre une foule de directions. Ici, il faut suivre impérativement la Via Jacobi 81 qui donne la direction de Ste Apolline et du Bois de Monterban. La route descend à droite du pont vers la rivière de la Glâne.

Un trottoir longe la route du Vieux Moulin et descend vers la Glâne jusque vers l’ancien pont.
Ici la route s’enfonce dans les bois sombres de feuillus.

Au bas de la descente, vous allez retrouver au milieu de nombreuses directions la Via Jacobi 4, qui revient de Villars-sur-Glâne. Maintenant, vous êtes à nouveau sur le chemin de Compostelle.

Le site est magique ici. Le pont actuel date du XVI-XVIIème. Appelé Pont de la Glâne avant la construction du grand pont sur la route cantonale Fribourg-Bulle, il est construit tout en pierres de tuf, d’une seule arche. Dans un état de délabrement, le pont a été réparé en 1805, mais l’existence d’un pont plus ancien remonte au XIIème siècle.

La chapelle de Ste Apolline est mentionnée pour la première fois en 1147. Elle fut modifiée plusieurs fois, et la dernière réparation date du siècle précédent. On a trouvé de nombreuses dents cariées autour de l’édifice. Cette Sainte, vierge et martyre, fut brûlée à Alexandrie, en 248, après qu’on lui eût arraché les dents. C’est elle qu’on implore dans les cas de maux de dents.

La Glâne est une des belles rivières du canton de Fribourg. Nous aurons l’occasion de la croiser à maintes fois sur le parcours.

Section 2 : Par monts et par vaux dans la campagne fribourgeoise.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : quelques pentes un peu plus difficiles près de Froideville.

Depuis le pont, un chemin remonte de l’autre côté de la rivière dans les prés, traverse la route du Moulin Neuf.
En face, en se retournant, on découvre Villars-sur-Glâne, une des banlieues de Fribourg, où la Via Jacobi 4 normalement transite.
Le chemin assez pierreux monte assez sèchement le long d’un sous-bois, voisin d’une gravière.
Il débouche sur une petite route qui conduit au hameau de Froideville.
Plus haut, il monte alors dans l’herbe vers la forêt de Monterban.
Là, un chemin forestier, presque rectiligne, monte en pente soutenue dans la forêt. Ici, comme c’est souvent de règle en Suisse, les hêtres sont les rois des forêts de feuillus.
A la sortie de la forêt, la pente se fait plus douce sur un chemin plus large. Et la lumière revient.
Au-delà du grand chêne s’étendent dans la plaine les villages de Posieux et de Hauterive. Il reste tout de même plus de 5 heures de marche pour arriver à Romont.
La Via Jacobi s’en va alors dans les prés et les arbres isolés.
Plus loin, elle rejoint une petite route de terre battue à travers les céréales et les prés jusqu’à passer sur un pont.
Ici, c’est une petite route qui va à Matran, une autre banlieue de Fribourg près de l’autoroute, que l’on voit au-delà des prés.

Le chemin de terre rejoint alors assez vite une route goudronnée.
La route se rapproche alors progressivement des premières maisons du village de Posieux.
La route se dirige vers un quartier de Posieux, avec ses constructions relativement récentes. On voit assez rapidement quand on arrive en Suisse romande que l’aménagement du territoire n’a pas grand-chose à voir avec celle les régions de la Suisse allemande que nous avons traversées. Ici, ce sont des vrais lotissements neufs à l’écart des villages, alors qu’auparavant c’était surtout des constructions neuves intégrées dans les villages. Il faut bien aussi comprendre que dans ces villages autrefois à raison entièrement agricole, les pendulaires qui travaillent dans la grande agglomération de Fribourg habitent souvent ici.
La route traverse Posieux, passe un peu à l’écart d’une chapelle. Oui, la coquille vous dit que vous marchez bien sur le Chemin de Compostelle.
Plus loin, elle passe devant deux beaux spécimens de l’architecture paysanne du canton de Fribourg.
Vous rejoignez alors Posieux et la RN12 qui va de Fribourg à Bulle et suit la route, se dirigeant vers l’autoroute.
La Via Jacobi passe alors sous l’autoroute qui traverse vraiment le village. La route gagne Ecuvillens, de l’autre côté.

Section 3 : Un petit aéroport et des forêts.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

Ces dernières années, de nombreuses modifications administratives ont eu lieu dans la région. Ecuvillens et Posieux ont fusionné pour former Hauterive depuis 2001.
Mais quelles que furent les tractations administratives, il n’en demeure pas moins une grande unité et une majesté dans la splendeur de ces belles fermes du passé.

Certaines arborent encore fièrement sur la façade ces belles poyas, tableaux de peinture naïve montrant la montée du bétail à l’alpage, typiques du canton de Fribourg. Ces peintures sont à l’égal des peintures naïves des cantons d’Appenzell et de St Gall.

La route passe devant l’école et l’église. Dans cette partie du village, les paysans font encore apparemment la loi.
La route quitte bientôt un village assez étendu.
A la sortie du village, une route de terre battue part en direction de l’aéroport.
Ecuvillens est un modeste aéroport de campagne.
Le chemin va jusqu’au bout de la piste au milieu des prés et des maïs.
Derrière l’aéroport un chemin de terre, la route St Jacques, gagne le sous-bois.
Plus loin, le chemin traverse assez longuement le bois, où dominent les feuillus, des hêtres bien évidemment, mais aussi des chênes et des érables.
A la sortie du bois, le pays s’ouvre sur un vaste panorama de petites collines où alternent les cultures et les prairies.
Une route descend alors dans la campagne en direction de Posat.

Section 4 : Une belle rivière et des vaches dans les prés.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté, si ce n’est le passage de la rivière.

Posat est un petit village de paysans perdu dans la nature.

Et comme il est coutume dans le canton de Fribourg, vous trouverez presque toujours la sacro-sainte fromagerie, qui collecte le lait local et produit des fromages, dont le Gruyères et le vacherin fribourgeois, les deux ingrédients de la célèbre fondue suisse romande.
Au-dessous du village se dresse la chapelle Notre-Dame, un lieu du pèlerinage du Moyen-Âge, dont la chapelle rebâtie par les jésuites au XVIIème siècle a été récemment rénovée. Sous la chapelle, une source est supposée guérir les maladies oculaires.
Un petit chemin descend, assez raide, dans le vallon au-dessous de la chapelle. Il y a même des barrières et de petits escaliers sur la pente raide, mais c’est sans danger dans un paysage assez somptueux, il faut le dire.
Au bas, le chemin croise la Glâne dans la forêt.
La rivière est large et très calme ici et vous êtes bienvenu pour une petite pause dans la fraîcheur du bois.

Cela vous laissera un peu de temps pour vous imprégner du sens profond de la maxime inscrite sur le pieu.

Un chemin assez caillouteux remonte de l’autre côté du vallon, avec une pente moins sévère de ce côté-ci.
Plus haut, il sort du sous-bois.
Alors, le pays s’ouvre à nouveau sur des prairies et de petites cultures de céréales et de maïs surtout. Le maïs ici est un appoint pour le bétail en hiver. Sur votre gauche votre regard se pose sur la colline du Gibloux et son antenne, un lieu que l’on voit depuis de nombreux endroits du canton.
Peu après, un large chemin de terre sillonne alors la campagne, entre prés et petites cultures. Il arrive bientôt au hameau de la Crétausaz.

Ici, une belle croix signale la route, dans un canton resté très pratiquant.

La petite route traverse le hameau éparpillé de la Crétausaz, avec parfois une ferme isolée et des vaches dans les prés.
On prétend que le canton de Fribourg possède plus de vaches que d’habitants. Mais, c’est faux. C’est presque la moitié, mais c’est cependant tout de même le pays du Gruyères ! Ici, les vaches dominantes sont incontestablement des Holstein noir et blanc, comme l’est le canton.

Autrefois paissait ici une race de vache très robuste, la  Fribourgeoise, vache tachetée noire et blanche, à l’origine d’une épopée digne d’une tragédie grecque. La vache pie noire, aux couleurs cantonales, devient vite un emblème de Fribourg. Nous sommes au XXème siècle et à cette époque, les paysans sont encore amoureux et fiers de leurs bêtes à cornes. Mais, alors que les paysans étrangers affinent leur sélection, s’essaient à l’insémination artificielle, les paysans du cru s’endorment sur leurs lauriers et l’élevage évolue peu. De 40’000 têtes en 1920, le cheptel baisse à 25’000 en 1946. Que faire alors ? La Suisse pastorale d’alors connaissait surtout les brunes de Suisse allemandes et les Simmental tachetées. Mais, depuis les années 1950, les paysans ont changé, et pas seulement en Suisse! Qu’importe la race, il faut vendre du lait, et toujours plus de lait. La Fribourgeoise n’offre qu’une quantité de lait moyenne. On a déjà vu le problème lorsque mous nous promenions au milieu des troupeaux d’Aubrac. Pour améliorer la qualité des bêtes, les éleveurs entament alors des sélections, croisant à qui mieux mieux la Fribourgeoise avec des Frisonnes Pie- Noir, en fait la Prim’Holstein, qui est déjà un croisement entre l’originale Frisonne et la Holstein. Les résultats sont mitigés. On essaie alors les croisements avec des Holstein canadiennes noires ou brunes. En 1966, on importe pour la première fois 1000 doses de semence Holstein du Canada. La Holstein est meilleure laitière que la Fribourgeoise et ne souffre pas de tares génétiques comme cette dernière. Le choix se comprend, d’autant plus qu’ils veulent avant tout préserver la couleur noir et blanc de l’animal. C’est un succès et les mottes de beurre s’accumulent dans le pays. Et que devient la pauvre Fribourgeoise  Elle se meurt et disparaît. En 1975, Héron, le dernier taureau authentiquement fribourgeois, part à la boucherie.

Les paysans fribourgeois ne l’avouent pas, mais la disparition de leur race les a rendus amers. Alors, ils courent la planète pour retrouver leur reine, car la Fribourgeoise s’exportait à merveille. Récemment, des vaches noires et blanches avec ascendance fribourgeoise ont été repérées au Chili, mais hélas, elles sont croisées aussi. Alors, affaire à suivre… Juste pour vous montrer que toutes les vaches ne sont pas noires et blanches. Vous rencontrerez aussi des Red Holstein brunes et tachetées, mais très rarement d’autres races de bétail. Dans le canton, chaque race croisée possède son syndicat.

Et de ferme en ferme la route arrive près du village d’Autigny, petit village agricole de 796 habitants, où on peut se loger et se restaurer.
L’Église néoclassique de Saint-Maurice date du début du XIXème siècle. Elle est très lumineuse avec de beaux vitraux.
On trouve ici quelques belles vielles demeures avec un grand charme. Ici nous sommes encore à 3 heures de marche de Romont.

Section 5 : Dans les prés fribourgeois.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

La route descend en dessous d’Autigny dans les prés vers la Neirigue.
Dans la petite plaine, elle longe le ruisseau qui serpente dans toute la plaine.
Elle passe bientôt au lieudit Le Moulin. Là, la route traverse la Glâne, où se jette aussi la Neirigue.
Ici, il n’y a plus de moulin, mais dans un très beau site sur la rivière, un brocanteur a établi demeure.
De là, la route s’en va vers un petit sous-bois, où se mêlent les feuillus et les épicéas.
La route rejoint assez vite les premières maisons de Chavanes-sous-Orsonnens. Sur sa gauche on voit toujours l’antenne du Gibloux qui se rapproche.
Elle arrive au sommet du village, près d’une fontaine et d’une chapelle.
La chapelle de Chavannes-sous-Orsonnens est dédiée à St Jean-Baptiste. Elle date d’au moins le XVIème siècle, quoique restaurée depuis.
La route descend de la chapelle dans le village. C’est un village essentiellement paysan. Ici, comme dans toute la région, les fermes sont bardées d’insignes pour le bétail, glanées dans des concours. Fribourg est avant tout un canton agricole.

La route sort du village sur la route dite de La Fortune.

Au bord de la route s’élève une belle et grande croix de fer montée sur un pilier de pierre.

Plus loin, la Via Jacobi change d’axe. Elle emprunte assez rapidement à gauche une petite route qui s’en va dans la campagne entre prés et blés. Dans la plaine coule toujours la Neirigue dans le sous-bois.
La petite route longe les prés. Sur votre gauche coule toujours le riusseau dans le sous-bois. Ici, vous êtes en face de l’antenne du Gibloux sur la colline.

Section 6 : Dans les prés, les blés et les maïs le long des fermes.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

A partir d’ici, la Via Jacobi va ignorer les petits villages et se contenter de passer près de maisons ou de fermes isolées. La petite route coupe d’abord la route qui va à Fuyens sur la colline.

La terre est bonne ici, car on trouve aussi de nombreux champs de céréales, des blés surtout, ce qui est rare dans le canton.

Puis la route continue à travers prés pour couper un peu plus loin, à un carrefour près d’une croix une plus grande route qui va à Massonens aussi sur la colline, au-dessus de la Neirigue dans le sous-bois.
Alors, la route s’en va dans la campagne vers Courts Champs, parallèlement à la Neirigue.
Plus loin, elle rejoint le lieudit Planchevret, où une route permet de traverser la rivière et de monter sur Massonens et sa petite église.
La Via Jacobi descend alors la Route de Longeraie au milieu des prés et de rares fermes de la Longeraie.Les pèlerins parfois s’ennuient sur ces longues traversées des campagnes où rien ne se passe, sinon un regard amusé et réciproque sur les vaches qui se demandent toujours qui sont ces curieux animaux avec une sac sur le dos.
La pente est douce ici. Un peu plus bas, la route traverse un des nombreux affluents de la Glâne.

Au détour de la route on aperçoit bientôt la cité de Romont perchée sur la colline.

Section 7 : Romont se profile à l’horizon.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté, si ce n’est la montée fiale vers Romont.

La route descend encore un peu pour se rapprocher de la cité.
Encore une vieille ferme fribourgeoise au bord de la route et la route gagne le centre sportif de Romont.
Peu après, elle sillonne encore un peu la campagne avant qu’un chemin de terre battue ne gagne le sous-bois où se niche la Fille Dieu.
Ici le chemin coupe encore la Glâne, un petit ruisseau ici, puis un autre ruisseau que l’on nomme Glaney. D’ailleurs on appelle souvent cette région Les Glânes.
Le parcours passe alors à la Fille Dieu, L’abbaye, fondée au XIIème siècle, est un monastère de sœurs cisterciennes trappistes de la stricte observance, sans activités apostoliques, se consacrant pleinement à la vie contemplative. Ici, les bâtiments ont été profondément rénovés à la fin du siècle dernier. On peut y loger, si on justifie son statut de pèlerin avec crédencial.
Après avoir encore traversé encore une fois le Glaney, la petite route gagne un rond-point à l’entrée de la ville.
Le centre-ville étant sur la hauteur, la Via Jacobi grimpe de manière soutenue par la route des Brits.

La Via Jacobi arrive près de la Tour de Fribourg, aussi appelée porte de Lussy. Cette tour ronde, en molasse, est percée de canonnières. Comme les portes de la ville entravaient la circulation, on les détruisit en 1845.

Au sommet de la montée, la Via Jacobi arrive au centre-ville.

Section 8 : Visite brève de Romont.

Romont, petite cité médiévale, mérite bien une visite. Il y a de belles promenades à faire sur les remparts.

Depuis la Tour de Fribourg, les remparts s’étendent vers la Tour de Billens.
De belles demeures, souvent très anciennes et de petits jardins sont suspendues en dessus du chemin de ronde.

En dessus du Chemin de ronde, c’est la gare.

Il y a encore d’autres petites tours réparties dans la ville, comme la Tour du Sauvage, aujourd’hui un espace culturel qui accueille des expositions d’artistes. Il faut aller tout à l’ouest pour trouver la grande tour du Boyer. Anciennement nommée le “Petit donjon” la Tour Boyer, à l’ouest, a été élevée au XIIIème siècle. Elle mesure 38 mètres de haut, mais n’est pas directement reliée aux remparts. Il s’agissait à l’origine d’un château complet avec enceinte et corps de logis. Durant les derniers siècles, elle servait surtout de château d’eau.
Mais Romont, c’est aussi son imposant château et son donjon rond, très semblable à la Tour du Boyer. On y pénètre dans une grande cour verdoyante et ombragée sous les chemins de ronde en bois. L’entrée du château suggère bien qu’autrefois il devait y avoir un pont-levis ici, d’autant plus qu’on voit encore les vestiges d’un fossé autour du château.
En pénétrant dans la cour intérieure du château, on trouve un grand puits d’une profondeur de 36 mètres, avec une majestueuse roue en bois pour remonter les seaux.
Le château abrite une partie de l’administration de la cité et le Musée Suisse du Vitrail et des arts du verre. Des collections uniques de vitraux et de peintures sous verre du Moyen-âge jusqu’à aujourd’hui y sont abritées.
Au fond de la Rue des Châteaux se dresse la Collégiale Notre-Dame de l’Assomption récemment rénovée. Cette église gothique du XIIIème siècle possède de beaux vitraux anciens et contemporains. Dame! N’est-on pas dans la ville du Musée du Vitrail?

 

Logements sur la Via Jacobi

 
Froideville
Chambre d’hôte, petit déj. Rose Chervet, La Maison des Anges 026 400 06 51/079 519 21 49
Posieux/Hauterive
Accueil jacquaire, repas, petit déj. Marie-Claude Chatton, Route de Matran 47 079 692 41 76
Hôtel, repas, petit déj. La Croix Blanche, Route de Fribourg 71 026 411 99 00
Ecuvillens
Gîte (paille), petit déj. Roger Galley, Long Praz 11 026 411 10 23/079 230 70 48
Accueil jacquaire, petit déj. Marie-Claude Etegny, Ch. des Granges 14 026 430 00 28/078 664 42 46
Chambre d’hôte, petit déj. Anne-Marie Cruchaud, Chemin des Granges 110 079 689 44 41
Autigny
Chambre d’hôte, petit déj. Aux 4 éléments, Route de Chénens 2 026 477 07 26/079 308 27 29
Chambre d’hôte, petit déj. Claudine Berset, Impasse du Félon 7 026 477 23 03/079 543 78 55
Chambre d’hôte, petit déj. Marie-Rose Schneider, St Garin 21 026 477 12 82/079 709 58 83
Chambre d’hôte, petit déj. Luciewn et Dominique Haller, Route de Chénens 2 079 308 27 29
Hôtel, repas, petit déj. Hôtel Restaurant de l’Ecu, Au Village 43 026 477 11 26
Orsonnens
Chambre d’hôte, petit déj. Pavillon Paisible, Route de Massonens  40 026 652 36 36
Accueil chrétien, repas, petit déj. Monastère Notre-Dame de Fatma, Roote de Massonens 7 O25 6532 19 60
Romont
Accueil chrétien Abbaye de la Fille Dieu 026 651 90 10
Accueil jacquaire, petit déj. Daniel Zimmermann, Chemin de la Maula 27 026 652 22 24
Chambre d’hôte, petit déj. B&B Demierre, Grand Rue 44 026 652 14 73/079 329 87 52
Chambre d’hôte, petit déj. Anne et Daniel Stern, La Maladaire 9 026 652 40 01/079 423 20 02
Chambre d’hôte, petit déj. Carole et Pascal Richoz, Chemin du Brit 9 079 509 57 34
Hôtel, repas, petit déj. Hôtel du Lion d’Or, Grand Rue 38 026 652 22 96
Hôtel, repas, petit déj. Hôtel St Georges, Grand Rue 31 026 652 44 10
Il n’y a pas de grandes difficultés de trouver un logement sur cette étape. Réservez tout de même par sécurité.
N’hésitez pas à ajouter des commentaires. C’est souvent ainsi que l’on monte dans la hiérarchie de Google, et que de plus nombreux pèlerins auront accès au site.
Etape suivante: Etape 16: De Romont à Moudon
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