Etape 17: De Schwarzenburg à Fribourg

En route pour une belle ville médiévale

 

Vous quittez aujourd’hui les vastes étendues du canton de Berne, que vous avez sillonnées de part en part, pour vous aventurer vers le canton de Fribourg. Cependant, il convient de rappeler que ces deux entités territoriales ont partagé un destin entrelacé pendant des siècles, tissé depuis les temps héroïques où les Habsbourg régnaient sur Berne et les Zähringen sur Fribourg. Des vestiges de cette relation ancestrale persistent encore aujourd’hui dans ce canton plurilingue, où résonnent deux langues distinctes.

 

Le cadre temporel nous transporte aux alentours de l’an 1200, époque où la région faisait partie intégrante de la Bourgogne, période où les légendes s’écrivaient. À cette époque lointaine, Fribourg n’avait pas encore émergé de l’horizon. Se dressait seulement un château, telle une sentinelle solitaire, perché sur la colline surplombant la Sarine. Des travailleurs de la terre – charbonniers, bûcherons, pêcheurs – peuplaient les rives de cette rivière enchevêtrée dans les broussailles. C’est alors qu’un jour, le duc Berthold IV, revêtu d’une simple tunique, se lança à la poursuite d’une chasse dans la forêt avoisinante, ignorant le tumulte menaçant du ciel. Égaré, séparé de sa suite, il se retrouva seul dans l’obscurité de la nuit orageuse. Dans ce chaos, une lueur vacillante perça les ténèbres. Guidé par cette flamme, il frappa à la porte d’une humble demeure, où le maître des lieux, un modeste charbonnier, lui offrit l’hospitalité. Au réveil, le duc découvrit ses vêtements souillés : d’un côté couverts de suie, de l’autre enduits de farine. Maudit soit le diable ! Le charbonnier avait confectionné un lit sommaire pour l’étranger, empilant deux sacs de charbon et les recouvrant d’un sac de farine. En cet instant, une résolution naquit dans l’esprit du duc : il était impératif de bâtir une cité, de conférer liberté aux travailleurs de la terre et d’adopter les couleurs de ce lit insolite pour le drapeau de la future ville : le noir et le blanc, tel est l’emblème qui flotte encore aujourd’hui sur les cieux du canton.

 

Au XIIIe siècle, le destin de la ville bascula entre les mains des Habsbourg bernois, puis, à la fin du XVe siècle, sous l’égide des ducs de Savoie. La bataille de Morat, où les confédérés et les Bernois triomphèrent de Charles le Téméraire, marqua un tournant décisif pour Fribourg. En quête de protection et d’alliance, la cité sollicita son adhésion à la jeune Confédération helvétique en 1481, devenant ainsi le premier canton semi-romand à intégrer ce pacte fédéral. Mais l’ère de la Réforme engendra son cortège de tumultes incessants, divisant les cantons suisses en camps opposés. Bien que la coexistence des deux confessions fût parfois marquée par des tensions, elle persista dans de nombreuses régions. Ainsi, votre périple vous conduit à travers l’un de ces microcosmes, où se côtoient le catholicisme fribourgeois et le protestantisme bernois, une dualité complexe exacerbée par la diversité linguistique de cette contrée.

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce chemin, voici le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-schwarzenberg-a-fribourg-cathedrale-par-la-via-jacobi4-32243847

Difficulté du parcours : La trajectoire du jour, présentant un dénivelé modéré (+337 mètres/-505 mètres), dévoile des pentes raisonnablement douces, ne dépassant guère une inclinaison de 10 %, à l’exception de la remontée sur le haut plateau après avoir franchi la Sengine, et surtout lors de la descente abrupte vers la Sarine, où les pentes s’aventurent parfois à plus de 25 % dans les rues de Fribourg, à l’approche de votre étape finale.

État de la Via Jacobi : Aujourd’hui, les routes prévalent sur les sentiers :

  • Goudron : 11. 4 km
  • Chemins : 8.6 km

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous trouvez sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.

 

 

 

  

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés ”et pour les passionnés de véritables défis altimétriques, consultez attentivement les informations sur le kilométrage au début du guide.

Section 1 : Entre campagne, falaises et rivière, du canton de Berne au canton de Fribourg

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté, si ce n’est la descente sur la Sengine.

Dans l’effervescence tranquille de Schwarzenburg, les panneaux indicateurs, tels des portails ouverts sur l’infini, offrent une pléthore de possibilités aux voyageurs en quête d’aventure. Pourtant, malgré cette tentation multiforme, votre fidélité demeurera inébranlable à la Via Jacobi 4, ce parcours qui, tel un fil d’Ariane, guide vos pas depuis les rivages sereins du lac de Constance.

La Via Jacobi quitte donc le bourg près de la gare.

Sur la Bernstrasse, où le temps semble s’être figé dans une étreinte immuable, se dressent encore les nobles vestiges d’un passé révolu, les vieilles fermes, gardiennes du patrimoine ancestral. À Schwarzenburg, ce tableau pittoresque s’anime d’une symphonie visuelle, où se mêlent avec élégance l’architecture rustique des fermes et la noblesse altière des demeures patriciennes.

Près de la vibrante Place du Marché, épicentre grouillant de vie et de commerce, la Via Jacobi se détourne subitement de son itinéraire principal, comme si elle souhaitait vous convier à une danse secrète dans les méandres de la cité. Là, au cœur palpitant de l’agitation urbaine, résonne l’écho lointain de Fribourg, dont la promesse s’étend tel un horizon lointain, à près de cinq heures de marche, captivant votre imagination de ses charmes mystérieux.

Une route de campagne se dessine alors devant vous, un chemin de traverse évoquant l’aventure, guidant vos pas avec une assurance tranquille vers Wart, un havre de quiétude à l’orée du monde.

Entre prés et maïs, la petite route goudronnée arrive à Wart.  Il y a bien un changement progressif dans le paysage. Les épis de maïs, jadis rares compagnons de route, se dressent maintenant avec fierté, signes tangibles de la mutation subtile qui enveloppe vos pas.

Wart est un petit hameau à vocation avant tout agricole.

Ici s’éveille un esprit de bienveillance à l’égard du pèlerin, souhaitant humblement lui rappeler qu’il chemine sur les traces séculaires du Chemin de Compostelle, où les embruns de l’océan Atlantique murmurent à près de 1’700 kilomètres, distillant la promesse d’une quête spirituelle inégalée.

Depuis le village, la route descend alors en direction de Torhalten.

La route se laisse doucement porter par la déclivité du paysage champêtre, offrant au regard émerveillé du voyageur un ballet harmonieux entre les collines ondoyantes et les vastes étendues de verdure.

La campagne s’étire paisiblement, une symphonie de tranquillité où se dessinent çà et là les silhouettes rassurantes des fermes, telles des oasis de quiétude au cœur de vastes prairies baignées de lumière.

Plus bas, la Via Jacobi se fraie un chemin délicat à travers les méandres du paysage, s’enfonçant avec grâce dans un vallon boisé où règne une atmosphère feutrée et mystérieuse.

Le vallon, telle une cicatrice dans le flanc de la terre, s’étire profondément, enserré dans un écrin de verdure où les murmures cristallins des ruisseaux en cascade composent une symphonie apaisante. 

Un sentier pavé de pierres millénaires, audacieusement incliné et parfois glissant, dévale sous les falaises majestueuses de marne, drapées de mousses chatoyantes, jusqu’à plonger dans les méandres du bassin de la Sense, où les éléments se confondent en une danse éternelle. La Sense s’appelle Sengine, en français.

Une large voie de terre se fraie alors un chemin à travers les frondaisons, guidant le voyageur vers les rives de la rivière Sense, modeste en taille mais débordante de caractère sauvage, ses galets polis par les caprices du temps témoignant de la force tranquille qui l’anime.

Entre clairières ensoleillées et bosquets ombragés, le chemin de terre poursuit son périple le long des eaux tumultueuses, rappelant en bien des aspects les paysages envoûtants de la Schwarzwasser, où la rivière, tel un peintre insatiable, a sculpté dans les falaises de marne un canyon sauvage d’une beauté à couper le souffle.

À l’horizon, un pont de bois se profile, un lien ténu entre les deux rives, où le vieux Sodachbrücke, érigé à la fin du XIXe siècle, témoigne de la symbiose intemporelle entre l’homme et la nature, tandis qu’un pont moderne, d’une élégance épurée, déploie ses arches audacieuses à ses côtés.

Ici, aux confins du canton de Berne, s’amorce l’entrée solennelle dans la partie germanophone du canton de Fribourg, où chaque pas résonne comme un hommage à la diversité culturelle et linguistique qui façonne ce coin de pays.

Après le pont, un petit chemin longe le ruisseau de Sodbach.

Puis, le chemin s’éloigne du murmure apaisant du ruisseau, gravissant les pentes boisées avec une détermination presque feinte vers la route cantonale. Juste en contre-bas un café restaurant est disponible.

Après avoir traversé la route, un chemin monte en pente très soutenue dans le sous-bois. Les pierres sont nombreuses sur le chemin. Ce sont toujours les feuillus que l’on rencontre, ceux des forêts suisses où abondent les hêtres, avec peu d’érables, de frênes, ou de chênes. Le châtaignier est rare en Suisse.

À travers le feuillage dense des forêts suisses, où les hêtres dominent en maîtres incontestés, se dessine une clairière baignée de lumière, un refuge de quiétude au cœur de la nature indomptée.

Plus haut encore, la pente s’adoucit, dévoilant une route de terre battue s’élevant vers Heitenried, offrant au voyageur des panoramas changeants, entre prairies verdoyantes et bois touffus.

Sur ce sentier empreint de spiritualité, se dresse un oratoire, humble sanctuaire marquant la présence immuable de la foi dans le paysage empreint de tradition du canton de Fribourg.

Section 2 : Dans la campagne fribourgeoise

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Le chemin se déroule gracieusement, montant en pente douce vers Heitenreid, avant de se fondre harmonieusement dans la trame routière à l’entrée du village.

La Via Jacobi, fidèle compagne des voyageurs en quête d’aventure et de spiritualité, traverse avec aisance la partie plus récente de ce hameau habité par quelque 1’400 âmes.

Puis, tel un esprit éphémère, la Via Jacobi s’éclipse, glissant sous les fondations du village.

Là, dans l’obscurité fugace de ce passage, elle se libère temporairement des contingences humaines pour mieux s’envelopper des mystères de la terre. Les croix surgissent à nouveau, dressées fièrement comme des gardiennes silencieuses du territoire sacré de Fribourg, canton catholique par excellence.  En contraste avec une grande partie de la Suisse alémanique, majoritairement de confession protestante, Fribourg se distingue par sa ferveur religieuse et son attachement aux traditions ancestrales.

Bientôt, un chemin tapissé d’herbe fraîche se dessine avec vélocité dans la campagne, serpentant le long des haies qui délimitent les vastes prairies. Il traverse prestement le petit ruisseau de Lettiswilbach, puis se fraye un chemin déterminé à travers un modeste sous-bois où les frondaisons des feuillus et la majesté des épicéas s’entrelacent en une harmonie naturelle.

Dans cet écrin de nature, la pente s’offre en toute douceur sur un sentier jalonné de cailloux, où chaque pas résonne comme une note de musique dans le silence environnant. À la lisière du bois, la Via Jacobi émerge tel un vagabond des songes pour rejoindre le hameau de Winterlingen, où quelques modestes maisons se blottissent harmonieusement dans le paysage, témoignant de la symbiose entre l’homme et la terre.

Le chemin ondule gracieusement à travers les prairies, suivant les méandres de la terre comme une danse intemporelle. Il longe de modestes bosquets et des arbres solitaires, principalement des épicéas et des majestueux chênes, qui se dressent telles des sentinelles au cœur de ce doux paysage.

Bientôt, le chemin débouche sur les hauteurs de Niedermonten, où règne en maître la vie paysanne, omniprésente et authentique. Ici, de vastes prairies s’étendent à perte de vue, parsemées de vaches noires et blanches, éparpillées telles des taches dans un tableau pastoral, offrant une vision à la fois familière et envoûtante, C’est un paysage qui divise, où l’on aime ou l’on n’aime pas, selon les sensibilités. Pourtant, pour la grande majorité des pèlerins, c’est une source de délice authentique, une plongée au cœur de la vraie campagne, où la simplicité et la générosité de la vie rurale se dévoilent à chaque pas.

Dès les premiers regards portés sur les terres du canton de Fribourg, on distingue aisément les signes d’une existence plus modeste. Les fermes, bien que parfois moins opulentes que celles du canton de Berne, témoignent d’une histoire riche en labeur et en tradition Le fumier, humblement disposé devant les portes des domaines, rappelle la proximité constante avec la terre nourricière, symbole d’une vie tissée avec les cycles naturels et les rythmes saisonniers.

Un sentier verdoyant dévale en douceur à travers les prairies, se frayant un chemin parmi l’herbe ondoyante jusqu’à rejoindre la chaussée asphaltée, là où la Via Jacobi rencontre la route cantonale à Niedermonten, bordée de ses gigantesques fermes.

Loin de nous l’intention de diminuer la valeur du canton de Fribourg, mais il est vrai qu’on y ressent peut-être une atmosphère moins opulente que dans son voisin bernois. Au carrefour, une croix de bois sculptée témoigne de la foi qui guide les pas des voyageurs, tandis qu’une extraordinaire vieille ferme, vestige d’un temps révolu, se dresse fièrement comme pour contredire nos propos.

À proximité d’une autre imposante et opulente exploitation agricole, la Via Jacobi s’écarte de la route nationale pour emprunter une route plus étroite et plus intime.

Section 3 : Le long du Taverna

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

La petite route se perd dans l’étendue verdoyante qui mène vers Sankt Antoni, une invitation lancée par les paysages champêtres à la découverte du village.

Les clochers des deux églises, l’une catholique, l’autre protestante, se dressent comme des gardiens de la tradition et de la foi, rappelant que le canton de Fribourg a longtemps été l’épicentre d’une lutte entre les croyances, s’enchevêtrant dans les méandres de l’âme humaine.

La route serpente entre les demeures, certaines d’une modernité saisissante, d’autres empreintes d’une aura ancestrale, leur architecture révélant les strates du passé et les échos d’un autre temps.

Dans ce tableau vivant, chaque pierre semble murmurer une histoire, chaque fenêtre refléter une part d’âme. Et que dire de cette merveille, aujourd’hui métamorphosée en une maison d’hôtes, où les murs résonnent sans doute encore des rires et des chuchotements des générations passées ?

La Via Jacobi, telle une main tendue vers l’inconnu, se détourne du village au pied de l’église catholique, poursuivant son périple vers le bout de la crête.

À la lisière du village, une large voie de gravier dévale en douceur vers le fond d’un vallon secret, tissant des liens invisibles avec les collines et les montagnes qui veillent au loin.

Des vaches Simmental, majestueusement étendues sur les prés, observent le pèlerin avec une curiosité non dissimulée, comme pour l’inviter à partager un instant de quiétude. Le chemin s’enfonce alors dans la forêt dense, suivant le rythme irrégulier de la falaise qui guide sa descente. Mais, la descente n’est pas longue.

Mais bientôt, le hameau de Weissenbach se dévoile, tel un joyau niché au creux de la vallée. Ici, la Via Jacobi retrouve son souffle, accompagnant le murmure cristallin du ruisseau de Wyssebach qui traverse ses méandres.

Puis, dans un ballet harmonieux, la route se fond dans le paysage, longeant le cours d’eau jusqu’à sa rencontre inévitable avec la route cantonale, où se dresse fièrement l’église de Sankt Antoni, tel un phare.

À quelques pas de là, un sentier se détache dans les prés en direction de quelques modestes habitations, égrenant le temps comme autant de perles sur un collier. Après un court passage dans l’herbe, la Via Jacobi rejoint la route cantonale. Ici, vous êtes à moins de deux heures de marche de Fribourg.

Alors un chemin s’en va à plat vers quelques maisons isolées de l’autre côté de la route.

C’est aussi ici qu’arrive le Wyssenbach, mince filet d’eau, apportant sa douce mélodie.

Guère plus fourni est le Taverna, un ruisseau que vous allez suivre sur deux bons kilomètres, sur une bande de terre perdue dans l’herbe.

Chemin faisant, sur cette terre oubliée du monde, un oratoire dédié à Marie se dresse, humble et solitaire, invitant à la méditation et à la contemplation.

Rien ne se passe ici si ce n’est la mélancolie qui peut survenir à mettre un pas devant l’autre en considérant l’herbe des prés ou les buissons du ruisseau.

Au bout du sentier, la Via Jacobi retraverse le Taverna et rejoint la route cantonale qui va vers Tafers.

Section 4 : De belles chapelles avant le retour de la campagne

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Dès qu’il franchit le seuil qui le sépare de Fribourg jusqu’à Tafers, l’élan du marcheur connaît un fléchissement sensible. Obligé d’avancer sur le trottoir, au cœur du tumulte de la route cantonale, une certaine lassitude s’empare de lui. L’incessant ballet des véhicules, trahissant l’activité incessante de cette artère, laisse peu de place à la quiétude. Mais parfois, tel un rai de lumière dans l’obscurité, son regard s’égare sur de nobles fermes ou d’imposantes demeures, semblant défier le passage du temps et témoignant de la splendeur passée.

Le regard rivé vers Tafers (ou Tavel pour les francophones), capitale de la Singine, district du canton de Fribourg, le voyageur s’imprègne peu à peu de l’atmosphère unique de cette bourgade paisible. À première vue, une modeste population de 3’250 âmes y réside, où le français règne en maître dans les commerces, en raison de sa proximité avec la ville de Fribourg. Cependant, l’allemand demeure la langue officielle à Tafers, ancrant ainsi la cité dans son héritage germanophone. Au cœur de ce havre de sérénité se dresse une église majestueuse, dédiée à Saint-Martin. Témoin des siècles écoulés, ce sanctuaire, initialement de style roman, s’est progressivement paré des ors du gothique tardif puis du baroque, pour finalement s’ériger dans toute sa splendeur au XVIIe siècle. Adjacentes à cette merveille architecturale, deux chapelles se dressent fièrement.

L’une d’elles, empreinte de mysticisme, résonne des pas des pèlerins de Compostelle. À travers le judas, leurs bâtons témoignent silencieusement de leur humble voyage. L’autre, plus sobre, incarne la quiétude éternelle des lieux. Toutes deux, serties dans le cimetière environnant, portent l’empreinte du baroque tardif, témoignant de la richesse culturelle de la région.

Malgré la prédominance des constructions modernes, quelques demeures subsistent en tant que gardiennes du passé.

Parmi elles, une résidence d’une beauté singulière, emblème typique de l’architecture fribourgeoise, s’est métamorphosée en un musée dédié à la Singine, préservant ainsi l’héritage culturel de la région.

La Via Jacobi quitte alors Tafers en empruntant la route menant à Düdingen. Mais bientôt, une voie de terre battue s’offre au marcheur, le conduisant à la découverte de la campagne qui s’étend aux abords de Tafers.

Dans les confins de cette vaste contrée qu’est Fribourg, Tafers s’inscrit déjà dans le tableau urbain, les blocs locatifs s’élevant comme des sentinelles, témoins du progrès

Bientôt, la Via Jacobi, tel un voyageur capricieux, délaisse le goudron pour se perdre dans les dédales de la campagne.

Là, elle s’aventure parmi les champs, frôlant du regard l’activité bourdonnante d’une zone industrielle à l’horizon.

Un peu plus loin, dissimulée derrière le faîte d’une ferme rustique, elle se laisse attirer par le murmure des feuilles dansantes d’un sous-bois, comme un secret bien gardé au cœur de la nature.

Le chemin se faufile alors à travers le bois de Lamprat, où les hêtres s’érigent en majesté, dominants parmi les arbres feuillus, leurs branches caressant le ciel d’un geste assuré. Ici, le chœur des érables accompagne discrètement leur souverain, tandis que les chênes se font rares, comme des invités timides à la fête.

Au sortir de ce sanctuaire de verdure, le chemin entame une douce ascension vers Menziswil, comme un pèlerin avançant avec détermination vers une révélation à venir.

Dans ce coin de terre, les fermes se dressent modestement, dépourvues de l’opulence qui caractérise parfois le canton de Berne, mais imprégnées d’un charme authentique, telles des joyaux modestement cachés sous la poussière du temps.

Une route pavée se déploie ensuite, s’étirant à travers les pâturages, s’offrant en cadeau un petit sanctuaire dédié à la Vierge, un édifice appartenant aux Ursulines, un don de deux vielles filles, érigé au XVIIIème siècle

Le paysage s’étend, généreux, laissant à chaque pas respirer l’air pur de la campagne, avec rarement une ferme isolée, dans la nature ou au bord de la route. 

Ici encore, c’est de la campagne, de la vraie campagne.

Et voici que, par-delà le hameau de Hinter Bruch, la Via Jacobi remonte timidement à travers les champs de maïs, offrant au regard un spectacle inattendu. Car depuis les rivages du lac de Constance, n’avions-nous point croisé autant de ces épis dorés dressés vers le ciel. Tout cela pour vous dire que la Suisse n’est pas un pays de cultures.

Section 5 : En route pour la belle ville de Fribourg

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours en forte pente dans la Vielle Ville de Fribourg.

Le périple suit alors par une descente gracieuse, s’enfonçant dans les méandres verdoyants en direction de la proche banlieue de Fribourg, telle une danse feutrée vers l’inconnu.

À travers un voile de feuillage, le sentier émerge timidement à l’orée de Villars-les-Joncs, ou Uebewil selon les alémaniques, un havre ensorcelé niché au creux des souvenirs, là où les marais autrefois caressaient le sol de leurs secrets. Les alémaniques disent Uebewil, “hameau des ifs”, car il y avait des marais ici autrefois.

Une majestueuse bâtisse patricienne s’érige alors en gardienne solennelle de Villars-les-Joncs, témoignage immuable du passé aristocratique qui résonne encore dans les pierres, rappelant l’éclat d’une famille renommée dans les annales de Fribourg.

Au-delà, la trame urbaine se dessine peu à peu, tissant des liens intemporels entre les premières habitations de Fribourg. 

Elle passe devant une chapelle, datant à l’origine du Moyen-Âge et dédiée à St Jacques, puis reconstruite vers la fin du XVIIème siècle et dédiée alors à la Vierge.

La route descend alors vers la ville et arrive sur la Route de Berne. Vous êtes ici à Fribourg Kessler au nord de la ville.

De là, une route tracée vers le cœur de la ville s’offre au voyageur, suivant le cours de la route de Berne jusqu’à l’antique pont des Zähringen, emblème de la fondation de la cité au XIIe siècle. Le pont de Zähringen, construit en 1924 en remplacement d’un grand pont suspendu, est maintenant interdit aux véhicules motorisés.

Cependant, en délaissant ce parcours balisé par la modernité, le pèlerin risque de mésestimer la splendeur cachée de la Basse ville de Fribourg, surnommée tendrement “la Basse” par ses habitants, où les réminiscences de Compostelle se mêlent aux pierres séculaires. Pour y accéder, une escale préalable s’impose : s’engager dans la Route St Barthélemy au croisement de Kessler…

… avant de bifurquer vers la Rue François Arsent, avant de suivre le Chemin de la Tour Rouge.

Érigée au cœur du XIIIe siècle, la Tour Rouge se dresse telle une sentinelle immémoriale, gardienne de secrets enfouis et de légendes oubliées. De prison lugubre à symbole de la grandeur passée, elle incarne l’âme indomptable de Fribourg, préservant l’héritage des siècles révolus.

Au cœur des siècles, érigée en 1157, une cité autrefois fortifiée se dressait, jadis protégée par les remparts majestueux d’un château aujourd’hui englouti par les affres du temps. Ainsi naquit Fribourg, étreinte par le méandre gracieux de la Sarine, dont les murmures accompagnaient le développement fulgurant de ses artères urbaines. Progressivement façonnée par le souffle de l’histoire, la cité s’embellit de défenses imposantes, témoins muets d’une époque révolue. Au fil des ans, l’enceinte se hissa, telle une forteresse impénétrable, jusqu’à son achèvement au XVème siècle, symbole de la puissance et de la sécurité qu’elle conférait à ses habitants. Les siècles s’écoulèrent, et avec eux, l’empreinte du temps modela ces remparts, les transformant au gré des nécessités jusqu’à la fin du XVIIème siècle. Mais le XIXème siècle, avide de modernité, porta l’estocade à cette forteresse de pierre, amorçant sa lente démolition pour offrir à la ville un espace plus vaste et aéré, propice à son expansion. Cependant, tel un phénix renaissant de ses cendres, Fribourg étonne encore aujourd’hui par la splendeur de son patrimoine. De ses murs ancestraux, s’étirant sur 2 km, ornés de 14 tours altières, la ville conserve le plus vaste ensemble de fortifications médiévales en Suisse, vestiges immuables d’une époque glorieuse. Dans le méandre caressant de la Sarine, les remparts se dressent, témoins silencieux de la grandeur passée, offrant aux visiteurs une plongée fascinante dans l’histoire immémoriale de la cité. Demain, nous reviendrons arpenter ces sentiers chargés d’histoire, contempler ces merveilles d’architecture qui défient le temps et l’oubli.

 

Dans une descente sinueuse, le Chemin de la Tour Rouge s’offre à vous, serpentant entre les vestiges du passé. Tel un peintre contemplatif devant sa toile, la vue imprenable sur la ville et ses murailles s’étend à perte de vue, ensorcelant votre regard de sa beauté intemporelle.

Et que dire de ce propriétaire, dont le barbecue trône fièrement au cœur de la cité, symbole insolite d’une modernité intrépide qui défie les conventions. Le Pont des Zähringen est omniprésent.

Le parcours se poursuit, s’élevant au-dessus de la Tour des Chats, érigée dans la seconde moitié du XVIème siècle, telle une sentinelle solitaire scrutant l’horizon. Encastrée dans les remparts, elle plonge avec grâce dans les gorges tourmentées de la Sarine, offrant un spectacle enivrant de mystère. Puis, telle une rhapsodie, le parcours se poursuit, dévalant les pentes abruptes avec une fougue insatiable.

Plus bas, le parcours s’aventure avec délice. Il se glisse même dans l’épaisseur de la falaise et du rempart, comme un explorateur découvrant les secrets enfouis du temps.

Ainsi enraciné dans le passé, il émerge à la Rue des Forgerons, portail éloquent menant à la Basse Ville. Là, il franchit le seuil de la Porte de Berne, monument séculaire du XIIIème siècle, où les lourds battants témoignent encore du passage des âges et des murmures de l’histoire.

La Basse-Ville s’étend comme un tableau vivant, tissé de quartiers emblématiques tels que le Bourg, l’Auge et la Neuveville, entrelacés par les eaux chantantes de la Sarine, franchies par de modestes ponts de bois et de pierre. La rue des Forgerons, de l’autre côté du cours d’eau, ne fut intégrée qu’au cœur du XIIIe siècle, ajoutant une nouvelle trame à l’étoffe multicolore de la cité. Les cafés-restaurants de la “Basse”se dressent comme des sentinelles du temps, leurs façades imprégnées d’une histoire séculaire et d’une réputation qui traverse les âges. Les rivalités ancestrales entre quartiers, entre les “mangeurs de chiens” et les autres, ont sculpté le récit tumultueux de la ville, s’enchevêtrant dans les méandres du passé jusqu’à ce jour où les querelles se sont apaisées, laissant la “Basse” s’épanouir en un quartier paisible de Fribourg.

Au détour de la Rue des Forgerons, le voyageur atteint le bord mélodieux de la Sarine. De là, d’autres chemins s’offrent à lui, tracés vers les majestueux ponts du Gottéron, les tours vénérables du Bourguillon, du Dürrenbühl ou du Gottéron. La Via Jacobi ne s’y aventure pas, mais pour les curieux, on pourra y retourner demain.

Par-delà les eaux miroitantes de la Sarine, le parcours s’insinue gracieusement sous l’arche majestueuse du Pont de Berne. Tel un témoin immémorial des temps anciens, ce vieux pont en bois exhale un charme inouï, capturant les regards émerveillés des voyageurs épris d’histoires et de mystères.

Une halte à l’Auberge de l’Ange, légendaire parmi les légendaires, s’impose comme une invitation à la quiétude. Les pieds de l’établissement se délectent des caresses douces de la rivière, tandis que les curieux se laissent happer par les tourbillons enchanteurs des molasses de l’autre rive.

Poursuivant son chemin, le parcours se dévoile à la lumière éclatante de la Place du Petit Saint-Jean, tel un joyau niché au creux des ruelles.

Bientôt, il quitte l’effervescence du quartier de l’Auge pour s’élever majestueusement vers le quartier du Bourg, empreint de solennité. Sous les auspices de la cathédrale, il gravit avec détermination la Rue de la Samaritaine.

Au sommet de cette ascension, les promeneurs se laissent emporter par la pente vertigineuse du Stalden, glissant avec délice jusqu’à la majestueuse Grand Rue.

Puis, tel un souffle apaisant, la pente s’adoucit, et le parcours se fond harmonieusement dans le décor envoûtant de la Grand Rue et de ses arcades séculaires, approchant doucement des hauteurs sacrées de la cathédrale, telle une procession silencieuse en quête de spiritualité.

La majestueuse cathédrale Saint-Nicolas, érigée entre les années 1280 et 1490, se dresse tel un phare de l’architecture gothique, pétri de détails sublimes et de splendides vitraux, évoquant un hymne à la grandeur et à la spiritualité. Les cieux semblent caresser ses flèches élancées, témoins silencieux des siècles passés. Oserez-vous gravir les 368 marches de sa tour inachevée, laissant dans votre sillage le voile de légendes murmurées, évoquant le manque d’argent qui aurait entravé sa complétion ? Au sommet, une récompense divine vous attend, une vue panoramique, une carte postale vivante de la cité qui s’étend sous vos pieds, une toile où chaque rue, chaque toit, chaque histoire se dessine avec une poésie intemporelle.

À l’ombre imposante de la cathédrale se love la fameuse Rue des Épouses, sinueuse et mystérieuse, déversant son flot de charme sur la Grand Rue animée.

Fribourg, tel un joyau dans l’écrin des Alpes, dévoile sa splendeur à ceux qui savent voir au-delà des apparences. Ses ruelles pavées, ses places ombragées, ses façades séculaires racontent l’histoire d’une communauté, d’un peuple fier et accueillant. La ville, modestement peuplée de près de 38 000 âmes, prend des airs de grande métropole lorsque l’on compte ses faubourgs, ses bourgs alentour, où plus de 80 000 vies s’animent. En face de la cathédrale, se déploie un vaste carrefour, un théâtre où se mêlent l’agitation des passants et la quiétude des monuments. La Place des Ormeaux, telle une esplanade de convivialité, accueille en son centre la statue de Grégoire Girard, érudit franciscain et guide spirituel de la cité, dont le regard bienveillant semble veiller sur ses fidèles. Plus loin, comme une artère battant au rythme de la vie urbaine, la Via Jacobi débouche sur la Place de l’Hôtel de Ville.

Pour rejoindre la gare, empruntez le dédale de la Rue de Lausanne, flanquée de ses échoppes, traversez l’animation de la Place Python, vibrant cœur battant de la cité.

Si vous aspirez à une parenthèse de quiétude, ou plutôt une échappée hors du temps – car avouons-le, une simple journée ne saurait suffire pour épuiser toutes les richesses de cette cité –, accordez-vous le luxe d’une exploration approfondie de Fribourg. Le simple fait de déambuler dans ses ruelles pavées est un voyage dans les méandres de l’Histoire, une plongée dans l’âme d’une ville forgée par les siècles. À l’Office de Tourisme, vous trouverez l’équipement nécessaire pour cette expédition temporelle. Cartes détaillées, guides érudits, conseils avisés : tout est mis en œuvre pour que votre découverte de Fribourg soit mémorable. Fribourg, cité à la personnalité complexe et fascinante, est une perle rare au cœur de l’Europe, où la modernité côtoie harmonieusement les vestiges d’un passé glorieux. Certes, le temps a laissé sa marque indélébile sur les remparts séculaires, les tours altières et les portes imposantes, mais l’âme de la ville demeure intacte, préservée dans ces témoins silencieux de son histoire mouvementée.

 

Nous dévoilerons dans la prochaine étape le parcours majeur de cette visite.

Logements sur la Via Jacobi

  • Gîte Hauptstrasse 57, Heitenreid; 079 787 10 78/079 297 06 12 ; Auberge de jeunesse, petit déj.
  • Theo Meyer, Hauptstrasse 44, Heitenreid ; 026 495 17 17 ; Ch. d’hôte, petit déj.
  • Hotel Restaurant Sternen, Hauptstrasse 57, Heitenreid ; 026 495 11 16 ; Hôtel, repas, petit déj.
  • Andreas Schwaller, Cheerstrasse 3, Sankt Antoni; 026 495 11 15 ; Gîte, petit déj.
  • Gîte Burgbühl 50, Sankt Antoni; 026 495 11 73 ; Auberge de jeunesse, petit déj.
  • Andreas Käser, Antoniusweg 24, Sankt Antoni; 026 494 10 32/079 869 15 53 ; Ch. d’hôte, repas, petit déj.
  • Ruth Pauchard, Juchweg 5, Tafers; 026 494 10 85 ; Ch. d’hôte, petit déj.
  • Ulrike Fischer, Allmendstrasse 15, Tafers; 026 494 13 62 ; Ch. d’hôte, petit déj.
  • Hôtel Taverna, Freiburgstrasse 2, Tafers; 026 494 73 73 ; Hôtel***, repas, petit déj.
  • Notre Dame de la Maigrauge, Chemin de l’Abbaye 2, Fribourg; 026 309 21 10 ; Accueil chrétien, petit déj.
  • Monastère de Montorge, Chemin de Lorette 10, Fribourg; 026 322 35 36 ; Accueil chrétien, repas, petit déj.
  • Couvent des Cordeliers, Rue de Morat 6, Fribourg; 026 345 11 60 ; Accueil chrétien
  • Andrea Schuppisser, Rue de la Palme 2, Fribourg; 079 792 95 52 ; Accueil jacquaire
  • Gîte Rue de l’Hôpital 2, Fribourg; 026 323 19 16 ; Auberge de jeunesse
  • Convict Salesanium, Avenue du Moléson 21, Fribourg; 026 351 11 11 ; Accueil étudiant
  • Nelly Kuster, Rue des Forgerons 17. Fribourg; 026 322 42 35 ; d’hôte, cuisine
  • Meyer Stanek, Rue Grimaux 2, Fribourg; 026 322 00 88/076 494 56 80 ; Ch. d’hôte, petit déj.
  • Rosa Pievy, Route de la Gruyère 16, Fribourg; 079 777 92 79 ; d’hôte, petit déj.
  • Zappelli, Route de la Gruyère 19, Fribourg; 026 424 02 74/076 494 56 80 ; Ch. d’hôte, petit déj.
  • Béatrice Cudry, Route de la Sarine 36, Fribourg; 026 322 45 70 ; d’hôte, petit déj.
  • B&B Habegger, Heiteraweg 80, Fribourg; 026 481 17 71 ; d’hôte, petit déj.
  • Hôtel du Faucon, Rue de Lausanne 76, Fribourg; 026 321 37 90 ; Hôtel**, petit déj.
  • Hôtel Hine Adon, Rue Pierre Aeby 11, Fribourg; 026 322 37 77 ; Hôtel**, petit déj.
  • Hôtel de la Rose, Rue de Morat 1, Fribourg; 026 351 01 01 ; Hôtel****, petit déj.
  • Hôtel Aux Remparts, Chemin Montrevers 1, Fribourg; 026 347 56 56 ; Hôtel****, petit déj.
  • Hôtel Elite, Rue du Criblet 7, Fribourg; 026 350 33 60 ; Hôtel**, repas, petit déj.
  • Hôtel Alpha, Rue du Simplon 13, Fribourg; 026 322 72 72 ; Hôtel***, repas, petit déj.

Il n’y a pas de grandes difficultés de trouver un logement sur cette étape. Vous êtes en fin d’étape en ville, avec tous les commerces. Réservez tout de même par sécurité.

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