01: Bâle à Laufen

De la ville à la montagne, en passant par les belles berges de la Birse

 

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct. Pour ce chemin, voici le lien:

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-bale-centre-a-laufen-par-la-via-jura-34642362

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Aujourd’hui, nous n’irons pas visiter la belle ville de Bâle, son centre historique, à cheval sur le Rhin, une vielle ville avec de belles maisons classées et répertoriées, et ses petites venelles. Pour ceux qui ne connaîtraient pas Bâle, un petit résumé du centre-ville se trouve dans une autre étape dans ce site (“ De Bâle à Ferette “, dans la rubrique “ Chemins menant de Suisse au Puy-en-Velay“). Nous n’irons pas non plus visiter les nombreux musées de la ville (une quarantaine, dont le célèbre Kunstmuseum, un des grands musées de la planète, qui a refait peau neuve ces dernières années), passer une après-midi au zoo en pleine ville, goûter aux célèbres “Läckerli“, de petits biscuits au miel. Il faudrait aussi passer à Bâle à Carnaval, le lundi suivant le mercredi des Cendres, quand résonnent les cliques qui s’ébranlent à la lueur des lampions.

Le parcours aujourd’hui file plein sud, traversant le canton de Bâle, divisé en deux depuis 1833, suite à des conflits incessants entre la ville et la campagne. Le parcours frôle aussi le canton de Soleure, un canton géographiquement très complexe, comme une sorte de monstre à plusieurs pattes, s’insinuant dans les cantons voisins. Car, ici, rien n’est simple. Historiquement, ce sont les perpétuels confits qui ont créé durant des siècles les brouilles entre protestants et catholiques. Il y a des enclaves partout. Seul un suisse peur reconnaître ses petits, et encore ! Mais, la grande partie du parcours se déroule dans le canton de Bâle-Campagne (Baselland).

Aujourd’hui, nous ne ferons que transiter par les quartiers sud-est de la ville, qui s’étendent de la gare vers les autoroutes de contournement de la ville, puis vers le Parc St Jakob, le haut lieu des réjouissances sportives bâloises. A partir de là, le parcours quitte la ville à proprement parler, se baladant des kilomètres durant sur les berges de la Birse, une rivière qui coule, le plus souvent sous les petits feuillus, qui forment une allée verte des deux côtés de la rivière. La fraîcheur règne sous le feuillage. Et les humains ici ? Quasi absents, comme dissous dans cette nature. Car le chemin évite consciencieusement les villes, se blottit tout près de l’eau, car les monstres en béton sont bien là, tout autour, avides d’avaler aussi le fleuve. Car le Grand Bâle, qui remonte la rivière, va bien jusqu’à Aesch, là où l’autoroute bruyante termine sa course. Puis soudain changement total de programme. A Aesch, la vallée de la Birse se resserre nettement, entre les falaises. Dès lors, où pensez-vous que les organisateurs de la Via Jacobi font-ils passer le chemin ? Sagement, entre la rivière et la route. Que nenni ! Il y a de beaux chemins en forêt sur la montagne. Alors, départ pour les “alpages“. Nous retrouverons la rivière en fin d’étape, à Laufen.

Difficulté du parcours : Le trajet se partage entre ville, forêts et campagne, sur des dénivelés relativement conséquents, mais très supportables pour une longue étape (+467 mètres/-392 mètres). Mais enfin tout est relatif, car ces dénivelés ne s’appliquent qu’à la deuxième moitié de l’étape, la première moitié ne s’élevant que d’une cinquantaine de mètres. C’est donc une étape assez difficile, comme le seront toutes les étapes du Jura suisse. Il y a deux belles bosses : celle qui mène au château de Pfeffingen, mais surtout la deuxième, celle qui va au col de Blattepass. Par la suite, le parcours est presque sans difficulté, si ce n’est une “terrible“ mais courte descente sur Zwingen.

 

C’est une étape bénie pour les marcheurs, avec un trajet majoritairement sur des chemins :

  • Goudron : 8.9 km
  • Chemins: 21.2 km

Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage en début de site.

Section 1 : Dans la ville, puis dans les parcs le long du ruisseau.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

 

On peut partir soit de la gare de Bâle soit du centre-ville à Barfüsserplatz. Si vous partez de la gare, montez Aeschengraben jusqu’à Aeschenplatz. Si vous n’êtes jamais passé par Bâle, vous serez souvent surpris : pas ou peu de feux tricolores, pas ou peu de passages cloutés. Juste les rails des trams marquent la route. Les piétons et les cyclistes traversent gaillardement, sans sourciller. Les voitures, quand il y en a, roulent au pas, et les trams font retentir leur cloche. C’est assez inouï de constater comment, dans une ville de près de 500’000 habitants, tout ce petit monde cohabite apparemment sans heurts.

Depuis Barfüsserplatz, il faut suivre le grand boulevard de Steinenberg. Sur votre droite vous trouverez, près d’un grand parking, l’église St Elisabeth, un temple de construction assez récente, datant du XIXème siècle, rénové ces dernières années.

Puis, la route tourne à gauche sur le boulevard Aeschenvorstadt. Au bout du boulevard, on arrive au grand carrefour de Aeschenplatz. Vous arriverez aussi ici si vous êtes parti de la gare.
C’est ici que vous trouvez un des deux sièges centraux de UBS. De là à nous faire croire que UBS ce n’est que pour les artisans, tout le monde avalera cela, non ? C’est aussi ici que, près des arrêts des trams, vous devez prendre St Alban-Anlage.
Vous pouvez considérer ici que vous avez quitté le centre-ville. Les grandes avenues sont derrière vous, et vous n’aurez presque que de petits chemins pour sortir de ville. Ici, on passe dans une sorte de parc au milieu de l’avenue. Apparaissent alors les premiers signes jaunes de direction, ces phares de salut des chemins de randonnée helvétiques.
La route tourne vers St Alban Tor. La porte de St. Alban est un vestige des fortifications de la ville, datant de 1400. Dans le passage de la porte, on voit encore les pieux qui permettaient de barrer l’entrée de la ville.
Le parcours descend alors vers la rivière de St Alban-Teich, traverse le canal et se retrouve sur la rive droite du canal. Le Rhin n’est pas loin. C’est ici que l’on voit enfin la direction de Aesch, sur la Via Jura 80. Avant la guerre de 14-18, les meuniers étaient les rois de l’énergie. On y moulait le froment, le blé, le seigle ou l’avoine. Ces moulins ne nécessitaient pas grande eau. Dans toute l’Europe, ces moulins ont disparu dans les années 1950. Dommage pour le patrimoine !

St Alban est un des plus beaux quartiers de la ville, à la fois romantique et mystérieux. On l’appelle la Petite Venise de Bâle, une vieille ville animée par des canaux que les moines ont fait creuser pour apporter l’eau aux artisans, notamment pour le papier. Les maisons se font plus basses dans ce coin de Bâle, rénové au courant des années 90 grâce aux mécènes, si présents ici qu’on se croirait presque au temps de la Renaissance à Florence. Il y a énormément d’argent ici, pas que dans les banques de l’UBS. Nous n’aurons pas le temps de flâner dans ce quartier qui mélange aujourd’hui antique et moderne. Dommage ! Nous avons 30 kilomètres de marche devant nous.

Un trottoir longe alors le canal dans ce qui n’est pas la partie la plus mystérieuse de St Alban.
Au bout du quartier, au niveau de l’église catholique moderne de Don Bosco, le trottoir quitte un moment le canal pour traverser la Waldenburgerstrasse. Ici, vous ne saurez éviter du regard de l’autre côté du Rhin, la Tour Roche, en fait le Building 1, un gratte-ciel de 178 mètres de hauteur et de 41 étages. C’est le plus haut gratte-ciel de Suisse, abritant l’administration de Roche. Avec ses bureaux pour 2’000 personnes, ses salles de conférence et ses cafétérias. Le bâtiment, achevé en 2015 est l’œuvre de deux architectes bâlois célèbres, Jacques Herzog et Pierre de Meuron. Née en 1978, cette agence possède aujourd’hui des succursales partout dans le monde et occupe plus de 400 personnes. Si le Tate Modern à Londres reste l’œuvre la plus connue, les architectes ont réalisé des musées et des bâtiments sur toute la planète. Ici, à Bâle, comme aux compagnies pharmaceutiques l’argent ne fait pas défaut et si le Building 1 n’a coûté que 500 millions de francs suisses, le Building 2, est à plus de 205 mètres de hauteur. Toujours plus haut, et sans doute plus cher, telle pourrait être la devise de Roche. Il y a encore quelques molécules à vendre dans le pipe-line.
Puis, sur le trottoir, on retourne près du canal, dans un quartier qui doit être riche en écoles, à voir le nombre d’écoliers qui se déplacent en masse le matin.
Les autres utilisateurs du chemin sont bien évidemment les propriétaires de chiens, sortis pour leur premier pipi de la journée. Le chemin arrive alors près de l’autoroute A3, la grande autoroute qui coupe tout l’est de Bâle, se dirigeant vers l’Allemagne et la France.
La Via Jura passe alors sous l’autoroute (une voie pour le canal, l’autre pour les piétons) et ressort dans le Schwarzpark.
Elle longe le canal tout au long du parc, où de petites passerelles permettent l’accès à l’intérieur. Ici, c’est strict : pas de chiens, pas de bicyclettes, pas de souliers à crampons, pas de barbecue. L’ascèse, quoi ! Les parcs ne sont pas très nombreux au centre-ville, mais le grand poumon bâlois se trouve dans les vastes forêts à l’ouest de la ville.
A Redingstrasse on quitte le parc, mais la promenade se perpétue le long du canal.
Un peu plus loin, la Via Jura passe de l’autre côté du canal. C’est difficile de s’égarer, car les changements de direction du chemin sont sans cesse signalés.
Puis on perd le canal et on s’approche à grands pas du nœud le plus épineux de la ville de Bâle. Ici, tout passe : les routes, les autoroutes, les trains, les tramways, et les supporters de football.

Section 2 : Du stade de football à la paisible rivière.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

 

Déjà, en empruntant les passages souterrains, on s’aperçoit que l’on s’attend à un grand embrouillamini.

Quand on sort du tunnel, on se trouve nez à nez face au stade de football de Bâle, le stade St Jacques. Ce stade, construit par le célèbre duo d’architectes locaux Herzog et de Meuron, inauguré en 2001, accueille, 38’000 spectateurs. Y sont attenants un centre commercial et un EMS. Le bâtiment a servi de ballon d’essai aux deux architectes pour réaliser des projets similaires, tels l’Allianz Arena de Munich ou le stade national de Pékin.

Le FC Basel est une véritable institution dans le pays. Il appartient aux meilleurs seconds couteaux du gotha européen. Un chiffre d’affaires de 105 millions de francs pour un bénéfice de 15 millions de francs : tels sont les chiffres communiqués par le FC Bâle qui donnent évidemment le vertige aux autres clubs du pays, et même à de nombreux autres clubs européens, dont les budgets suisses se traînent entre 6 millions et 30 millions. Oui, mais Messi, Ronaldo, Neymar et les autres, c’est encore toute une autre chanson. En 2017-2018, le FC Barcelone annonce un budget à près de 900 millions d’euros, le Real Madrid, à 700 millions, le Paris St Germain à près de 540 millions. Les autres grands, allemands, anglais, français, italiens sont des pauvres, arrivant péniblement à 400 millions pour les plus riches. Des pauvres, quoi !

On comprend vite que dans tels endroits, même les autorités se plient au bien vouloir des vendeurs de rêve. Ici, les gens ne viennent sans doute pas à pied, comme nous. Le train y passe, et le parking doit être dimensionné. Alors, pour le marcheur, il faut faite un gymkhana improbable, emprunter même les entrées du stade pour pouvoir passer.

Car St Jacques, cela vous dit quelque chose, non ? C‘est par ici, au Moyen-âge que devaient se trouver les portes de la ville. Les chroniques racontent que sur un pont sur la Birse, juste à deux pas, les chemins de pèlerinage se séparaient. En longeant la rive droite de la rivière, on partait pour St Jacques en Galicie, sur la gauche on partait pour Jérusalem.

Alors, en sortant du détour du stade, vous passerez près de la chapelle St Pierre, devenue de nos jours un temple. Les anciens hospices devaient se trouver juste à côté. Voilà pourquoi ce quartier se nomme St Jakob. De nos jours, cette partie de l’avenue conserve tout de même une part d’humanité et de charme en face du béton brut.

La Via Jura traverse alors le grand complexe routier du stade…
…et se dirige via la St Jakob-Strasse vers la Birse.
La Birse prend sa source à Tavannes, une ville où nous passerons d’ici quelques jours. Elle se jette dans le Rhin à quelques kilomètres d’ici. Nous voici donc partis pour une balade de près de 10 kilomètres le long de la Birse, presque toujours sur de larges chemins de terre.

Le chemin s’en va donc sur la rive gauche de la rivière dans les sous-bois, donnant un dernier regard aux supporters du ballon rond.

La grande partie du temps, la rivière coule, sage. Parfois de petits ressauts marquent tout de même que nous remontons la rivière. Sur votre droite, s’étend le Park im Grünen, là où le St Alaban-Teich va se perdre dans de petits lacs, puis ressort sous forme d’un petit ruisseau, le Teichbächlein, qui rejoint ici la Birse.
A partir d’ci, c’est surtout sue des chemins de terre que se déroule le parcours. Le chemin passe bientôt sous la grande départementale qui va des quartiers chics de Bâle sud, le Bruderholz, sur la rive droite de la rivière, à Münchenstein sur la rive gauche. Juste à deux, pas, on rejoint la bifurcation qui va à Münchenstein.
Le chemin passe sur la rive droite de la rivière en franchissant le beau pont en bois couvert de Rütihardbrücke. Ces ponts en bois ne laissent jamais le passant de marbre. On a toujours le sentiment qu’ils remontent à la nuit des temps, qu’ils ont été rebâti à chaque fois qu’il étaient disloqués par les coups de boutoir des rivières en crue. Celui-ci est récent, construit dans les années 1950. Mais alors, prenez vos précautions avant de traverser. Comme on le dit ici : “C’est un chemin de promenade. Interdit de nager, de lancer des pierres. On ne passe ici qu’avec des habits et des chaussures propres“. Le règlement, comme on dit en Suisse de manière générale, et pas qu’en Suisse allemande.
Le chemin longe alors les murs antibruit de la bruyante autoroute A18, qui va de Bâle vers Aesch et le Jura. Chemin faisant, elle croise rapidement les ouvrages hydrauliques de Wasserhaus, avec de belles chutes d’eau de la rivière. Sur la Birse, sur de nombreux tronçons, on a canalisé le cours d’eau, construit des murs de granit pour assagir la rivière, suite à de grandes crues. On a comblé les bras parasites, pour que la rivière coule de manière plus “léthargique“ jusqu’au Rhin. On a renforcé les berges instables, sécurisé avec des rochers ou des arbres, des saules notamment. Désormais, on trouve des tronçons où l’eau coule, rapide, tressautant sur les pierres, et des passages plus profonds, où l’eau sommeille un peu, calme et sereine.

Un peu plus loin, l’autoroute traverse la rivière. Les tags sont fort discutés par les gens, mais quand ils sont aussi saisissants et élégants qu’ici, ce serait grand dommage de les éliminer. C’est sans doute aussi ce qu’ont pensé les édiles locaux. Quant au chemin, il continue toujours rive droite.
Le chemin hésite alors entre la clairière et le sous-bois, passe près d’un ruisseau, dont le nom nous sera inconnu. Ici, encore, le hêtre est le roi des forêts.
Le chemin passe alors sous la grande route qui relie Münchenstein des deux côtés de la rivière. Les tags ici sont de véritables œuvres d’art, donnant une atmosphère assez inédite aux lieux, rehaussant encore les teintes bleutées de la rivière qui coule ici, tranquille.
Nous arrivons ici dans la région de Hofmatt dans un réseau de communication complexe. Ici, sur la rivière, transitent encore une autre route et la ligne de chemin de fer.
Ce qui est étonnant sur cette balade le long de la Birse, c’est que vous ne verrez que rarement des habitations le long de la rivière. Pourtant, nous passons dans le Grand Bâle, près de villes non négligeables. Münchenstein, Arlesheim, Muttenz, Reinach, sont toutes de villes de plus de 10’000 habitants, voire plus.

Ici, là où passe la voie de chemin de fer, la Via Jura repasse rive gauche de la rivière. Elle le sera ainsi jusqu’à rejoindre Aesch.

Plus loin, elle progresse dans un sous-bois de feuillus…
… passant peu après près d’un autre beau pont de bois qui permet de rejoindre Münchenstein Dorf. Celui-ci date de 1915, et, comme le pont précédent, n’est utilisable que par les piétons. Mais, le parcours n’y va pas, il continue le long de la rivière, passant sous les arches d’un pont où passe une route parallèle au vieux pont. Dans la région, il y avait autrefois un pont métallique ferroviaire construit par Gustave Eiffel. En 1891, le pont céda sous le poids d’un train, créant la plus grande catastrophe ferroviaire de Suisse, avec 71 morts et 170 blessés.

Section 3 : Encore et toujours le long de l’agréable rivière.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : c’est plat. Presque, car on remonte lentement une rivière.

 

C’est alors une longue ligne droite dans le sous-bois. Ici, pas moyen d’entendre le clapotis de la rivière sur votre gauche. A droite passe l’autorouteA18, que vous ne voyez pas, mais qui vous sera toujours présente, avec son ronronnement incessant.
Au bout de la ligne droite, le chemin passe sous la route qui quitte l’A18 pour gagner Reinach Nord.
Nous marchons un peu au rythme des eaux lentes de la rivière. Parfois, mystérieuse, elle se cache sous le feuillage, se dérobe comme le serpent qui va se perdre dans les broussailles. Et puis, la rivière coule si faiblement qu’elle ne fait pas de bruit dans le silence du sous-bois, s’enfuit encore à nos regards, laissant les petits poissons jouer à cache-cache discrètement. Alors, le large chemin s’écarte un peu de la rivière dans le sous-bois, pour revenir peu après près d’un pont qui permet de rejoindre la ville d’Areslheim.
Juste après, le chemin s’engage dans un espace plus ouvert, avec un sous-bois plus rare, un peu distant de la rivière. Dans ces bois, on voit des hêtres en pagaille, parfois un érable, un grand chêne et de la charmille. Les conifères ne font pas la loi ici. Le chemin est interdit aux chiens. Ce doit être fort respecté, nous sommes en Suisse allemande, car aucun caca de chien ne souille la terre battue, plus lisse qu’un green de golf. Par contre, le chemin n’est pas interdit aux joggeurs. Ils sont en nombre depuis la sortie de Bâle. Il faut dire que pour eux, c’est relativement aisé de s’arrêter où ils désirent, de passer du côté de habitations et de trouver n’importe quel moyen de locomotion, dont le train, pour le retour.
Puis, le chemin revient vers la rivière près d’un petit pont. Parfois la rivière se joue à faire peur, se transformant sur quelques dizaines de mètres en écume tourbillonnante, en bouillonnant sous forme torrentielle sur un lit de grosses pierres.
Après le pont, la route de terre battue s’écarte à nouveau de l’eau, évolue dans le même paysage qu’auparavant, au milieu des prairies et des petits feuillus. Elle passe à nouveau un petit ru sans nom.
Plus loin, on se rapproche d’une zone habitée, la première depuis longtemps, et le nombre de promeneurs augmente en conséquence.
Encore un petit passage en sous-bois, et le chemin arrive sous le pont qu’enjambe la route départementale qui relie Reinach (BL) à Dornach (SO). Ici, le canton de Soleure, un canton à la géographie fort complexe, certaines excroissances touchant même la frontière française, frôle le canton de Bâle-Campagne (Basel Land, BL). Arlesheim touche Dornach, au nord. A deux pas, est jeté le très beau pont de pierre de Dornach sur la Birse.

Il y avait ici autrefois, un peu en amont, un pont de bois qui fut remplacé au début du XVIIème siècle par le pont actuel, un pont en pierre de trois arches. En 1735, on y ajouta la statue de Népomucène, le saint patron des ponts. Aujourd’hui, c’est une copie qui a pris la place de l’original conservé dans le musée local de la ville.

La Via Jura rejoint alors la grande route qui va de Dornbach à Aesch. Mais, elle n’y séjourne que peu. Elle retourne près de la rivière dans les parcs qui bordent la rivière.

Section 4 : C’est bientôt fini, les vacances.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : encore un peu de rivière, et le parcours va se mettre à monter.

 

Plus loin, le chemin reprend ses droits près de la rivière.
Il traverse une zone industrielle située des deux côtés de la rivière.
A la sortie de la zone industrielle, où la rivière se montre parfois plus capricieuse, le chemin poursuit sa route le long de la rivière, transite devant une usine de traitement des eaux, et repart de plus belle dans la nature.
Peu après, le chemin se fait plus étroit, comme s’il était pressé d’en finir. Encore un dernier pont jeté sur la rivière, et ici s’achève la promenade le long de la Birse. Mais, on retrouvera la rivière en fin d’étape.
Ici, il y a tant de directions qu’il faudra bien sûr prendre la bonne. La nôtre reste toujours la Via Jura 80.
Ici se finit la balade. Après près de 15 kilomètres, il faudra maintenant envisager la montagne. Aesch, c’est aussi plus de 10’000 habitants, une cité très étendue, la dernière du Grand Bâle. En voulez-vous une preuve ? L’autoroute A18 s’arrête ici. Pour poursuivre sur la route vers le Jura, il faut se contenter d’abord d’une semi-autoroute, puis de la route, tout court. Nous ne ferons qu’effleurer la ville.

Nous sommes donc ici, là où la vallée de la Birse se resserre et où passe la semi-autoroute. La via Jura pénètre en ville.

Ici, le parcours est bien signalé. Il passe dans des zones d’habitation pour arriver au centre-ville. On dira, en essayant de ne pas se faire trop d’ennemis, que Aesch n’est pas la ville la plus attractive du canton de Bâle-Campagne.
A Aesch, nous sommes à mi-parcours. Laufen est annoncé à 4 heures 30 de marche.
La route quitte le centre-ville pour se diriger vers le cimetière, puis traverse la banlieue. Mais la route commence déjà à monter. Devant vous, se dressent la colline et la forêt.
Mais la route commence déjà à monter. Devant vous, se dressent la colline et la forêt.
La banlieue se poursuit encore à l’orée de la forêt. La pente est marquée, à plus de 15%. Les banlieusards ne doivent sans doute pas se promener souvent à pied ici.

A l’entrée de la forêt, au niveau d’une aire de jeu, un banc peut être considéré par de nombreux marcheurs comme le bienvenu.

Sur un large chemin de terre où la pente se réduit un peu, on monte vers le sommet de la colline du Eichberg, dans la forêt. Quand on dit Eich, on entend bien sûr une prolifération de chênes, mais les hêtres ne font pas pâle figure, non plus. On croise aussi au milieu des buissons, de la charmille, des noisetiers et même des châtaigniers.
Du sommet de la colline, on devine encore à l’horizon la Tour de Roche, à Bâle. La puissance des riches actuels, c’est comme celle des châtelains de jadis. Cela se voit à des lieues à la ronde. En dessous, à l’entrée de la vallée serrée de la Birse, sur un éperon rocheux, se dresse le château d’Angenstein. Ce château, ainsi que ceux de Bärenfels, en ruines, et celui de Pfeffingen, où le chemin passe peu après, ont tenu un rôle important dans les conflits de la région, entre les évêques de Bâle, vassaux des Habsbourg, et les comtes de Ferrette, à deux pas d’ici, en France.

Les évêques de Bâle, même s’ils adoptèrent la Réforme et durent déménager à Porrentruy, étaient princes du Saint Empire romain germanique. Ils restèrent en fait propriétaires de l’actuel canton du Jura, du Jura bernois, et du Laufonnais du Moyen-âge jusqu’au début du XIXème siècle.

La Via Jura longe alors longuement la crête, à la limite des falaises, d’abord sur un large chemin, puis sur de petits sentiers forestiers qui se glissent à travers les feuillus, surtout de petits chênes et hêtres.
Plus loin, le chemin redescend progressivement sur les hauts de Pfeffingen, un bourg contigu de Aesch, construit, vu de de loin, de villas neuves qui grimpent du fond de la vallée vers les hauteurs.

Section 5 : Montagnes russes sévères dans la montagne du Eggflue.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : ici, cela devient sérieux, avec des pentes à plus de 15% par endroit. Même les descentes ne sont pas très légères.

Un large chemin descend alors dans les prés en direction du château de Pfeffingen. D’ici, on voit encore nettement Bâle à l’horizon.
Le chemin de terre rejoint alors une petite route goudronnée qui monte d’abord vers Waldschule, une institution pour rééduquer des jeunes en difficulté, puis vers les ruines du château. Ici, la pente est à nouveau conséquente.

La route arrive alors près des ruines du château. Disons ici que ce sont des ruines magnifiques dans un cadre exceptionnel. La tradition veut que ce château, dont on ne connaît pas l’origine, ait été donné par les Habsbourg à l’évêque de Bâle avec tout le territoire situé sur la rive gauche de la Birse jusqu’à la frontière d’Alsace. Les seigneurs de Pfeffingen le reçurent en fief, et par mariage, le château passa aux mains de la famille Thierstein, en hostilité permanente avec les évêques de Bâle. Les conflits furent incessants entre les deux camps jusqu’à l’extinction des Thierstein, au début du XVIème siècle. Le château de Pfeffingen échut alors aux évêques de Bâle. La guerre de Trente ans donna le coup de grâce au château. L’administration épiscopale en négligea l’entretien.

Les ruines appartiennent aujourd’hui au canton de Bâle-Campagne. De l’habitation musclée et prétentieuse des Thirstein, il y a de beaux restes : des ponts sur les fossés d’enceinte, des pont-levis, des tours, le donjon d’habitation avec son ovale régulier. En 1761, les bâtiments, qui n’étaient plus habitables, furent vendus pour être démolis. Ces dernières années, le canton a investi ici pas mal d’argent pour stabiliser les parties qui allaient s’écrouler.

Sitôt passé le château, un chemin forestier part peu de temps en forêt pour trouver la clairière de Kleini Weid, où poussent même des vignes.
Devant soi, on aperçoit la grande antenne du Eggflue sur les hauteurs de la colline, ou de la montagne, c’est selon. Le chemin de terre monte alors un peu plus rondement dans cette direction.
Le chemin ne va pas jusqu’à l’antenne. Il se stabilise un peu et arrive au lieudit Grosse Weid, à 523 mètres d’altitude, à 3 heures et demie de marche de Laufen.
Si vous considérez la carte du parcours, vous pourriez avoir le sentiment qu’un peu plus loin, près de Nenzligen, le chemin passe tout près de l’autoroute A18. Ce n’est qu’illusion, car ce tronçon de la RN18, qui devient autoroute un moment, passe en tunnel, dit Tunnel de Eggflue. Nous marchons bien près de 200 mètres plus haut que le tunnel !

Alors le chemin dodeline entre épicéas et feuillus, descendant même parfois un peu. Toutes les forêts de la région sont dégagées et belles.

Puis, une rampe un peu plus soutenue, mais de courte durée, permet de gagner le site magique de Glögglifels, le “rocher de la petite cloche”. Au Moyen-âge, le chemin de Delémont à Bâle passait par ici. On prétend qu’il y avait ici, en plus du chemin forestier dédié aux piétons, une voie carrossable, taillée dans le rocher, pour éviter des sorties de route dans les falaises raides donnant sur la vallée. Sur la roche, les armoiries de Berne et de Bâle, séparées par une rainure verticale marquent une ancienne frontière entre les deux cantons. A cette période, le canton du Jura n’existait pas, et Berne et Bâle étaient donc plus voisins. On prétend aussi que le visage fantomatique et l’inscription sur la pierre faisaient accélérer le pas des voyageurs. Ce chemin permettait de contourner la douane sur la Birse. Pour obtenir le passage, il fallait agiter la cloche suspendue au rocher. Cette sonnerie servait à appeler le gardien. Vous ne résisterez pas, vous non plus, à agiter la sonnette, mais personne ne viendra.
Le chemin passe alors un peu en forêt, puis descend constamment dans les prés. Passez ici quand les fusils ne seront pas armés. Par bonheur, cette tradition millénaire des suisses pour la poudre a tendance à se dissiper un peu, à part pour les tirs obligatoires des soldats, une fois par année.
Entre prés et bosquets, le chemin de terre descend sur Nemlingen, mais il ne va pas au village. Ici, à l’orée du village, il part sur la droite pour gagner le col du Blattepass.
La montée au col se mérite. La pente n’est pas toujours très sévère, mais c’est tout de même 150 mètres de dénivelé sur près de 2 kilomètres. La large route de terre passe au-dessus de chez Ricola. Vous plaisantez ? Ricola, le célèbre bonbon suisse des Alpes, que le monde entier s’arrache. Ce n’est pas très loin d’ici que Ricola a dessiné une sorte de jardins des plantes, avec les 13 espèces florales qui entrent dans la composition des bonbons. Est- ce que c’est par hasard qu’il n’y a pas une seule vache ni une seule ferme dans la région, depuis la ville de Bâle ? Est-pour laisser pousser les plantes que d’agiles mains ramassent une à une ? L’usine Ricola est à Laufen, et qui sait si les chimistes y sont absents.
En montant dans les prés et comme vous avez le temps à disposition, en allongeant péniblement un pas devant l’autre, vous pouvez vous rendre compte en direct d’une partie du trajet qui vous attend. Devant vous se détache le village de Blauen, et au fond de la vallée celui de Zwingen où vous passerez tout à l’heure.
La route gagne progressivement la forêt dite ici du Cuenisberg et la pente se fait plus douce. Ici on exploite apparemment surtout le hêtre. Les hêtraies, les chênaies, les charmaies, c’est tout un vocabulaire de botanique feuri, fleuri d’ailleurs des fleurs qui accompagnent ces arbres, comme les aspérules ou les luzules. Tout cela dépend beaucoup du sol. C’est une question d’humus, de pH, acide ou neutre. Querelles d’experts.

Ici domine le hêtre, une essence qui aime l’ombre. Et quand le sol est profond et fertile, le hêtre aime à pousser droit en hauteur, jusqu’à former de vraies colonnades. Quand le sol s’appauvrit, devient pierreux, alors l’arbre perd de sa force de croissance, ne peut faire autrement que de rester noueux et petit. Dans toutes ces hêtraies, poussent aussi des essences aimant la lumière, comme le chêne, le pin sylvestre, le sapin blanc, l’érable, le charme, le noisetier, le cornouiller ou le sureau.

Le pylône de la ligne à haute tension marque le sommet de la montée. A ce point, nous sommes un peu plus haut que le col.

Section 6 : Descente du col dans les bois et les prés.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : encore un petit effort pour gagner le col, puis parcours sans difficulté.

 

 

Le chemin oscille alors dans la forêt entre les conifères et les hêtres avant le col. Les arbres, comme des soldats à la parade, grimpent sur leurs troncs dénudés jusqu’à toucher le ciel avec ce qu’il leur reste de tête.
Le chemin passe au col, qui n’a rien d’un grand col des Alpes. Au Blattepass, il y a une place de pique-nique où seuls les géants peuvent s’asseoir sur le banc. Essayez de le faire, ce sera en vain. Ici, dans cet embrouillamini de directions, il faut rester sur la Via Jura 80. Laufen est annoncé à 2 heures trente de marche.
La promenade dure assez longtemps dans l’agréable forêt de Blauerberg, sous les grands hêtres. La pente descendante se remarque à peine.
Puis, les clairières se succèdent, les unes derrière les autres.
La route de terre battue, que les gens d’ci appellent Blattenweg, car il va au col, descend alors en pente douce dans les prés, au milieu des arbres fruitiers.
Les croix et les signes religieux sont très présents à Blauen. Alors un peu d’histoire pour comprendre. Le Canton de Bâle-Campagne est majoritairement protestant, quoique les catholiques représentent environ 1/3 de la population. Mais voilà !
En 1978, le peuple suisse reconnaît l’existence de la République et Canton du Jura. La création du canton isole le Laufonnais, cette région où nous sommes, regroupée autour de Laufen, d’expression allemande, du reste du canton de Berne. La population du Laufonnais refuse, en 1983, le rattachement au canton de Bâle-Campagne, puis finalement, l’accepte en 1989. Et le Laufonnais, comme le Jura est avant tout catholique.

Section 7 : La Via Jura 80 retrouve la Birse.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : descente pénible en forêt sur Zwingen. Vive les genoux et les articulations ! Le reste est aisé.

 

 

La route traverse en descendant le village, croise encore une jolie chapelle.
La Via Jura suit alors la route à la sortie de Blauen, puis s’en va dans l’herbe vers la forêt.
Arrive alors un chemin souvent baptisé d’impossible par de nombreux marcheurs et pèlerins, mais ils finissent par y passer après moult cris et chuchotements. Par temps sec, c’est déjà difficile, mas par temps de pluie, imaginez donc. Le chemin se tortille à qui mieux mieux dans des pentes souvent supérieures à 35%. Du plaisir absolu sur 500 mètres !
Et quand, à la sortie de la forêt et que vous avez Zwingen à vos pieds, et que, assis sur un banc pour reprendre vos articulations et votre musculature après plus de 25 kilomètres de marche, vous regardez vers le bas, c’est encore plus raide. Mais oui !
La Via Jura descend alors par de petites routes jusqu’au village.
Là, elle retrouve la N18, puis la Birse qu’elle traverse pour gagner le centre du bourg. Aesch-Zwingen par la route, c’est 8 km, 9 minutes. On en a fait un peu plus, non ?
Au bout de la rue, se dresse le château.
Le château de Zwingen date du début du XIVème siècle, a longtemps été la propriété des évêques de Bâle, tenu par des baillis au cours des siècles. Vendu après la Révolution, il passa par plusieurs mains, et fut acheté au début du XXème siècle par la papeterie locale, qui ferma, elle au début du XXIème siècle, comme toutes les papeteries au bord de l’eau. Au temps des baillis, les bâtiments formaient deux îles juxtaposées, baignées par les eaux de la Birse, amenées dans des fossés au château. Ces bâtiments étaient reliés par trois ponts. Un donnait sur la vallée, un autre faisait la liaison entre les deux îles. Le troisième, un pont-levis, assurait les communications avec le village.

Une partie du château, dont le donjon et la chapelle, subsiste. Les logis, les écuries, les communs ont disparu. Il ne reste que deux ponts. Le site, bien que modifié au cours du temps, reste remarquable. A voir les panneaux d’entrée, le château doit appartenir aux citoyens, puisqu’on y trouve l’administration de la commune.

La Via Jura gagne alors la gare, à 1 heure de marche de Laufen.
Peu après, la route traverse le Lüssel, puis longe la voie de chemin de fer. Ici passe le Lausanne-Bâle.
Puis, la terre battue remplace le goudron, et le chemin s’éternise le long de la voie de chemin de fer.

Section 8 : Le long de la voie de chemin de fer.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

 

Bien plus loin, c’est le passage dans la zone industrielle.
Le goudron réapparait au niveau de la piscine où coule une petite cascade, puis la route se dirige vers la gare.
La route passe alors près de la gare et se dirige vers la cité en traversant la Birse.
On traverse alors une partie de la cité avant de rejoindre une des portes d’entrée de la vieille ville.
Laufen (5’600 habitants) est la capitale du Laufonnais, rattaché au canton de Bâle-Campagne, comme on l’a dit plus haut. Laufen se dit Laufon en français. Durant la Révolution française, la ville était capitale d’un département français, avant que Napoléon ne rattache le département au canton de Berne en 1815. Ici, on est à quelques encablures de la Suisse Romande, bien que vous ayez de la peine à trouver quelqu’un qui parle français ici, comme vous aurez de la peine aussi, dans la ville voisine de Delémont, de trouver quelqu’un qui parle allemand.

La ville médiévale est bien sûr le bijou de la cité, avec sa rue centrale encastrée dans les portes partiellement conservées, dont la porte supérieure, dite Zeitturm, avec son grand cadran et son horloge astronomique.

Logements sur la Via Jura

 

Aesch
Chambre d’hôte, petit déj. B&B Sprecher, St Jakobstrasse 2 061 753 16 60
Chambre d’hôte, petit déj. B&B Rose-Marie’s Paradies, Kirschgartenstrasse 33 079 397 77 53
Hôtel**, repas, petit déj. Gasthaus Zur Sonne, Untere Kirchgasse 1 061 751 17 72
Hôtel***, repas, petit déj. Hôtel Gasthof Mühle, Hauptstrasse 61 061 756 10 10
Laufen
Hôtel**, repas, petit déj. Hotel Central, Röschenzstrasse 3, Laufen 061 761 61 03
Les logements ne sont pas légion sur la Via Jura 80. Il n’y a pas grande facilité à se loger en fin d’étape. Réservez à tout prix.
N’hésitez pas à ajouter des commentaires. C’est souvent ainsi que l’on monte dans la hiérarchie de Google, et que de plus nombreux pèlerins auront accès au site.
Etape suivante: Etape 2: De Laufen à Delémont
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