09a: Le Landeron à Morat

Dans les canaux et les cultures du Seeland

Le tronçon Bâle-Jura-Trois Lacs, inauguré en 2011 par les Amis de Compostelle, s’étend comme un fil d’Ariane à travers les paysages suisses, tissé avec soin pour les pèlerins en quête de sens. Bien que cet itinéraire reste relativement peu fréquenté, il attire cependant quelques passionnés, principalement ceux qui, venus du sud-ouest de l’Allemagne, passent par Bâle avant de rejoindre Genève. De même, il n’est pas rare de croiser des randonneurs suisses en quête de tranquillité, partant de leur résidence entre Bâle et Payerne. La tranquillité qui caractérise ce parcours n’est pas un hasard, mais le résultat d’une transformation paysagère ancestrale.

Géographiquement, ce parcours traverse plusieurs cantons, ajoutant à sa richesse de diversité. Le Landeron se trouve dans le canton de Neuchâtel. À peine avez-vous traversé la Thielle que vous pénétrez le canton de Berne. Les communes d’Erlach et d’Ins, situées dans ce canton, ponctuent le parcours de leur charme bucolique. Plus loin, au-delà du Pont Rotary sur le canal de la Broye, le chemin mène dans le canton de Fribourg, où la ville de Morat se dresse, représentant la partie alémanique de ce canton. Une carte de cette région dévoilera les complexités du terrain, avec l’arrivée imminente du canton de Vaud et les nombreuses enclaves qui émaillent ce territoire riche en histoire et en diversité.

Aujourd’hui, les marcheurs profitent d’une journée de repos dans le Seeland, cette vaste dépression au pied du Jura où se lovent les trois lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat. Jadis, le glacier du Rhône, tel un colosse de glace, avançait jusqu’à cette région, modelant un grand lac qui, au fil des siècles, se transforma en une plaine marécageuse parsemée de quelques lagunes éparses. Les rivières, telles l’Aar et la Broye, avaient jadis leur libre cours, jusqu’à ce que l’homme, avec la détermination d’un architecte de la nature, modifie leur trajectoire. Les ruisseaux furent canalisés, la Thielle et la Broye déviées dans des conduits artificiels, permettant ainsi de faire baisser le niveau des lacs de plusieurs mètres. Cette intervention magistrale stabilisa le cours des rivières, transformant le Grand Marais en terres arables, et créa une voie navigable qui favorisa l’essor de la région. La plaine marécageuse, jadis pratiquement inhabitable, est désormais le territoire florissant des cultivateurs qui exploitent la fertilité de ces sols drainés, faisant du Seeland un véritable jardin potager, surnommé à juste titre “le jardin potager de la Suisse”.

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce chemin, voici le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/du-landeron-a-morat-par-la-jonction-a-la-via-jacobi-4-via-jura-3-lacs-74649288

Difficulté du parcours : Les dénivelés aujourd’hui (+97 mètres/-99 mètres) sont marginaux, et il n’y a aucune difficulté particulière à signaler.

État de la Voie des 3 Lacs : Aujourd’hui, ce sont surtout des promenades agréables sur les chemins de terre :

  • Goudron : 6.7 km
  • Chemins : 17.3 km

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous trouvez sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.

 

 

 

  

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés ”et pour les passionnés de véritables défis altimétriques, consultez attentivement les informations sur le kilométrage au début du guide.

Section 1 : Une promenade vers le lac

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

Le parcours d’aujourd’hui débute au cœur du bourg neuf du Landeron. Depuis ce point central, le parcours se dirige vers l’église, en passant sous la gare. À la première intersection, il est nécessaire de suivre la Rue Saint-Maurice, qui longe l’église du même nom.

En traversant cette route, vous serez immergé dans un voyage temporel, passant du village récent au vieux village, dont les contours se touchent.

Peut-être avez-vous eu l’opportunité de visiter ce vieux quartier la veille. Pour récapituler : l’entrée dans le vieux bourg se fait par une porte monumentale, menant à une place d’une beauté saisissante. Ce bourg médiéval fortifié semble figé dans le temps, conservant l’aspect qu’il avait il y a plusieurs siècles. Fondée au XIVe siècle par les souverains de Neuchâtel, la cité a su préserver son charme ancien. L’allée de tilleuls, reliant deux fontaines, fut aménagée sous le règne du maréchal Berthier et baptisée en son honneur Cour Alexandre. 

La place du bourg est ornée de monuments historiques, de fontaines élégantes et de statues guerrières, chacune d’elles racontant une part de l’histoire locale. Les terrasses des restaurants, éparpillées autour de la place, offrent un refuge parfait pour les visiteurs, leur permettant de se détendre tout en admirant les magnifiques demeures datant des XVIe et XVIIe siècles qui bordent l’enceinte.

À la sortie de la cité, le paysage se métamorphose rapidement en une étendue de campagne paisible. Une petite route, discrète mais résolue, serpente le long de l’artère principale, s’orientant vers Erlach, comme une veine de verdure dans le tissu du paysage.

La route sinueuse arrive en un rien de temps à la Thielle, où le panorama s’ouvre sur un spectacle de tranquillité.

Des escaliers de pierre, comme des sentinelles de l’ère révolue, montent avec dignité jusqu’au niveau du pont.

Ce pont enjambe la Thielle, une rivière qui se révèle être en réalité une jonction entre les lacs de Bienne et de Neuchâtel. Sa largeur et sa sérénité font d’elle une voie navigable imposante, semblant refléter la grandeur tranquille des lacs voisins.

La Voie des 3 Lacs redescend du pont et dévale avec élégance, tandis qu’un chemin de terre s’étire à plat à travers les champs, offrant une perspective parallèle à la route.

Le paysage agricole du Seeland se dévoile alors dans toute sa splendeur, avec une variété de cultures maraîchères épanouies sous la lumière du jour.

Peu après, vous vous retrouvez de nouveau sur la route d’Erlach, qu’il vous faut suivre sur une centaine de mètres pour poursuivre votre chemin.

À proximité, au lieu-dit St Johansen, la Voie des 3 Lacs quitte la route principale pour s’enfoncer à plat à travers les champs, telle une rivière discrète se faufilant parmi les cultures.

Le chemin de terre s’étire alors avec persistance à travers la vaste plaine, dont l’immensité plate évoque la surface d’un sous neuf, immaculée et silencieuse. Une grande ferme, imposante dans son isolement, s’étale au milieu de cette étendue, entourée de champs cultivés et parfois de troupeaux paissant paisiblement.

Peu à peu, le chemin se rapproche du sous-bois, s’enfonçant dans un écrin de verdure où la forêt commence à murmurer ses secrets.

À l’extrémité de cette longue ligne droite, il tourne brusquement à angle droit pour se diriger vers une autre ferme, aussi majestueuse que la précédente, voisine de la route d’Erlach.

Cependant, le chemin ne s’arrête pas là. Il effectue un nouveau virage à angle droit, se faufilant alors dans un sentier plus étroit qui serpente entre les prairies, ombragé par des peupliers élégants, tels des gardiens silencieux de la nature environnante.

Bientôt, ce chemin s’enfonce dans la forêt, où des hêtres majestueux se dressent avec une dignité ancienne, offrant un spectacle de grandeur naturelle.

Vous arrivez alors au bord du lac de Bienne, où la vue s’étend encore sur La Neuveville, se dessinant avec clarté de l’autre côté du lac, comme une peinture vivante dans le grand cadre de l’horizon.

Plus loin, le chemin de terre s’enfonce dans le bois de hêtres, où la lumière se fait de plus en plus rare, enveloppant le sentier d’une obscurité profonde et mystérieuse. Les arbres, imposants et séculaires, se dressent en sentinelles silencieuses, leurs branches entrelacées formant une voûte feutrée qui tamise les rayons du soleil en une lumière diffuse.

Bientôt, le chemin émerge de cette forêt compacte pour se faufiler encore un moment sous l’ombrage léger des arbres, offrant un contraste entre l’intimité du bois et la fraîcheur de l’air libre.

À mesure que le chemin se poursuit, un panorama saisissant se révèle : le château d’Erlach se profile majestueusement sur les hauteurs, avec ses tours et ses remparts évoquant la grandeur d’une époque révolue. Le chemin débouche alors sur un vaste parking, fréquenté en saison estivale par les visiteurs avides de profiter de la plage.

Le parcours traverse ensuite le grand parc de la plage d’Erlach, un espace soigneusement aménagé où l’herbe verdoyante se marie harmonieusement avec les installations récréatives, offrant un havre de détente pour les promeneurs et les familles. 

Il atteint bientôt l’extrémité de la jetée, un lieu où l’élégance des aménagements se conjugue avec le calme d’une petite marina pittoresque. L’endroit est soigné, et les installations reflètent un souci du détail qui invite à la détente et à la contemplation.

Le parcours ne pénètre pas le bourg d’Erlach (Cerlier, en Français), qui compte environ 3’200 habitants. Cependant, on devine le charme authentique de ce village pittoresque, avec ses maisons colorées qui grimpent avec audace vers le château, offrant un aperçu captivant de la vie locale et de son riche patrimoine.

Section 2 : Une belle promenade sur le lac sauvage

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté, si ce n’est l’arrivée à Vinelz.

À l’angle d’un restaurant au charme rustique, la Voie des 3 Lacs se dérobe momentanément à la vue de la berge pour plonger dans un sous-bois enchâssé dans une végétation dense. Ce chemin, dans sa simplicité, est une ode à la nature apprivoisée, un voyage qui ne cherche ni à éblouir ni à impressionner, mais à apaiser. C’est un chemin où l’on se perd pour mieux se retrouver, là où la terre, le ciel et l’eau se rejoignent dans une douce étreinte.

À peine quelques pas plus loin, elle se glisse sous la canopée des arbres majestueux, où un petit pont en pierre, comme un vestige d’un autre temps, enjambe le ruisseau de Müllibach avec une délicatesse rare.

Ici, le lac demeure souvent hors de portée des regards curieux, caché derrière un rideau de roseaux et d’herbes folles qui semblent avoir décidé de préserver ce coin de nature des intrusions humaines. Le chemin, en conséquence, serpente discrètement au sein du sous-bois, comme un secret murmuré aux visiteurs attentifs. 

C’est un endroit idéal pour la promenade contemplative. Sous le couvert apaisant des érables aux feuilles vibrantes, des hêtres aux troncs robustes, et des épicéas séculaires, le sentier de terre, parfois à peine discernable, passe à proximité des étangs sereins de Ruelbach. Les éclats d’eau, à travers les rares ouvertures dans la végétation, se mêlent aux jeux de lumière du soleil filtré par le feuillage, offrant un spectacle presque onirique.

Au-delà de cette évasion boisée, le chemin s’approche avec une élégance subtile du port de Vinelz.

À cet endroit, des demeures splendides se dressent presque directement sur les rives du lac, leurs fondations effleurant les eaux paisibles. Des bateaux élégants, immobiles comme des sentinelles, attendent patiemment l’impulsion de leur prochaine aventure.

Le chemin poursuit alors sa route, se dirigeant avec une assurance tranquille vers la petite marina du port.

On peut imaginer que, durant la haute saison, cette région se transforme en un véritable flot de vie, saturée du murmure des moteurs et des éclats de voix des plaisanciers. À cet instant, la Voie des 3 Lacs se détache du lac, quittant l’eau pour suivre le tracé des bungalows alignés avec une rigueur quasi militaire.

Vinelz se divise en deux entités distinctes : la partie lacustre, d’un bleu paisible, et la partie colline, qui se dresse majestueusement en arrière-plan. Le parcours serpente avec grâce, traversant la route cantonale avant d’entamer l’ascension vers le village, perché sur les hauteurs verdoyantes.

L’ascension commence avec des escaliers raides, sculptés dans la pierre ou taillés dans le bois, qui grimpent vigoureusement entre les villas élégantes. Le sentier étroit qui les longe est bordé de haies soigneusement entretenues et de jardins fleuris. Bien que la montée puisse sembler ardue, elle se révèle brève, offrant rapidement un répit bienvenu et des panoramas enchâssés de verdure.

À l’approche du village, l’église du XIIe siècle se dresse avec une majesté tranquille, ses pierres anciennes chuchotant les secrets des siècles passés. Le village dévoile ses charmes : des maisons patriciennes d’une rare élégance, des fermes anciennes métamorphosées en demeures raffinées avec un goût parfait, typique de la région de Berne. Dans ce canton, la tradition paysanne persiste avec une authenticité touchante, même dans les lieux les plus fréquentés par les voyageurs.

La route vous conduit à travers le village, puis à une bifurcation promettant un changement de décor enivrant. L’air y devient plus frais, imprégné des senteurs de la campagne environnante.

À ce carrefour, une petite route se détache du village et plonge vers les champs parsemés de fleurs sauvages, bordés par une forêt verdoyante. 

En plein milieu de ces champs, un chemin discret se sépare de la route, se faufilant comme un serpent dans l’herbe haute. 

Ce sentier étroit et sinueux plonge dans les hautes herbes, offrant un contraste saisissant avec la forêt environnante. La pente est prononcée mais agréable, ponctuée de moments de répit où le paysage se dévoile dans toute sa splendeur.

À une bifurcation légèrement plus élevée, le chemin se dirige vers la droite, offrant une traversée prolongée de la forêt. Cette section, bordée de majestueux arbres, est un mélange envoûtant d’herbe fraîche et de terre battue, parsemée de racines et de petites pierres.

La montée est douce et ondulante, le chemin alternant entre des sections herbeuses et des portions de terre battue, parfois caillouteuses. Chaque courbe révèle un nouveau tableau de la forêt, où le soleil filtre à travers les feuillages denses, créant des jeux de lumière apaisants.

Le parcours dévoile des espaces de détente en pleine nature, tels que des aires de jeux rustiques et des coins pique-nique ombragés. Les épicéas, les hêtres séculaires, les chênes robustes et les érables gracieux se mêlent harmonieusement, leurs ombres offrant une protection bienfaisante contre le soleil.

Section 3 : En passant par Ins, un des centres névralgiques du Seeland

Aperçu général des difficultés du parcours : quelques petites bosses légères.

Le chemin s’étire langoureusement, serpentant sous une voûte végétale où se mêlent la fraîcheur des charmilles et des noisetiers, et la majesté des grands arbres. À mesure que l’on progresse, une tranquillité sereine s’installe, accompagnée du doux murmure des feuilles caressées par la brise. Le rythme est lent, presque méditatif, comme si le chemin lui-même invitait à la contemplation. La forêt n’est pas majestueuse par ici, à vrai dire, mais chaque pas se pose sans effort, empreint d’une quiétude naturelle.

Les troncs de bois entassés le long du chemin témoignent de l’omniprésence du hêtre, cet arbre souverain qui semble régner en maître sur ces forêts. Les chênes, plus rares et plus nobles, ponctuent l’espace de leur silhouette imposante, mais discrète. Sous la canopée, la forêt suisse, loin d’être un sanctuaire oublié, respire l’activité humaine, une exploitation respectueuse qui, tout en assurant la subsistance, préserve l’équilibre fragile de cet écosystème. Le regard, parfois, s’égare dans ces profondeurs ombreuses, là où la nature semble indomptée, mais où chaque détail révèle le soin attentif apporté par les hommes.

Plus haut, le chemin de terre se libère de l’étreinte des bois. Il s’épanouit, enfin, sous la lumière du ciel, comme un être cherchant à reprendre son souffle après une longue immersion dans l’obscurité. La clarté s’invite, embrassant le chemin avant qu’il ne rejoigne une petite route goudronnée, presque timide dans ce décor rural.

Cette route, modeste mais déterminée, s’élève doucement, suivant le contour des bois qui semblent veiller sur elle. Elle longe les lisières, se faufilant entre les arbres et les espaces ouverts. Les cyclotouristes, pareils à des papillons attirés par la douceur de la saison, sont nombreux à emprunter cet itinéraire, surtout les week-ends, lorsque le soleil invite à l’évasion. En contrebas, les champs s’étendent à l’infini, tapissant le paysage d’une mer verte et ondoyante. Au loin, les crêtes du Jura dessinent une silhouette bleutée, comme une promesse lointaine, flottant au-dessus des eaux étincelantes des lacs de Neuchâtel et de Bienne.

Plus loin encore, après une longue rectiligne, la route se fond à nouveau dans les bosquets, comme un secret bien gardé qu’on ne découvre qu’à l’issue d’une patience mesurée. Elle s’incline alors doucement, tournant avec la colline qui l’enveloppe.

Et puis, juste au-dessus, la route débouche sur une clairière, un espace aménagé où la nature et l’homme se rencontrent en harmonie. Un parc a été façonné ici, véritable havre de paix où l’on peut entendre les rires des enfants et le clapotis des nappes dépliées sur les tables de pique-nique. Cet endroit est une oasis de bonheur simple, un refuge pour les familles locales en quête de tranquillité.

Au-delà de ce lieu de convivialité, le regard porte plus loin, traversant les champs ondulants jusqu’à rejoindre les eaux paisibles du lac de Neuchâtel. Là-bas, à l’horizon, le lac scintille sous la lumière, comme une mer intérieure, mystérieuse et attirante, révélant par intermittence ses reflets argentés.

La route amorce alors sa descente depuis la colline, révélant peu à peu les premières bâtisses d’Inn et de ses alentours. Ce sont surtout d’imposantes fermes, tapies discrètement sous leurs larges toits rouges et bruns, qui semblent s’étendre avec générosité sur les flancs de la colline voisine. Leur disposition, calculée mais sans ostentation, évoque des générations de paysans enracinés, maîtres de ces terres fertiles.

Au fond du vallon, la route reprend son ascension, cette fois en direction du bourg. Elle serpente entre des habitations récentes, de facture moderne, qui s’alignent avec une certaine sobriété le long de la montée. Ici, la pente se fait sentir plus fortement, comme un rappel du relief capricieux de la région, mais aussi comme une métaphore de l’effort des hommes pour dompter cette nature exigeante.

Au sommet de la colline, la route se faufile entre des fermes cossues, de véritables monuments ruraux, dont la solidité des pierres raconte une histoire d’opulence et de prospérité. Non loin, caché dans les feuillages, un temple solitaire témoigne du protestantisme qui imprègne cette terre bernoise. Le canton, marqué par la Réforme, garde ici les traces visibles de sa foi, tout en restant profondément ancré dans la ruralité.

Puis la route entame une longue et douce descente vers le cœur d’Ins, ou Anet, comme on l’appelle en français. C’est un bourg étendu, vivant, qui abrite quelque 3’500 âmes. Ce lieu est marqué par la présence d’Albert Anker, le peintre suisse célébré pour ses représentations tendres et réalistes de la vie rurale helvétique. Ici, les imposantes fermes s’unissent aux maisons patriciennes dans un équilibre parfait, offrant une image typique du canton de Berne, où l’élégance austère des riches familles se mêle à la robustesse paysanne.

Plus bas encore, la route finit par atteindre le centre du bourg, où la vie semble se dérouler dans une douce quiétude. Sur les terrasses des restaurants, parfois, le murmure des conversations accompagne le bruit léger des verres que l’on entrechoque, comme un écho à la sérénité ambiante.

La mairie, massive et imposante, domine le paysage. Son architecture témoigne de la prospérité de ce bourg, que l’on devine nourrie par l’activité des maraîchers fortunés qui y ont établi leurs demeures. Le bâtiment, par sa grandeur, semble être à l’image de cette terre : généreux, solide, et profondément enraciné dans une tradition de richesse agraire.

Depuis le centre du bourg, une rue en pente douce s’étire vers la gare, légèrement en retrait, comme une discrète sentinelle des transports modernes, éloignée du cœur animé de la petite ville. Cette descente, bordée de maisons modestes et de verdure, semble ouvrir une voie vers l’extérieur, vers des horizons plus lointains.

Ins est un nœud ferroviaire modeste mais essentiel, relié par le train à Bienne, Berne et Neuchâtel, offrant à ses habitants et voyageurs une connexion fluide avec ces grandes villes suisses. Ici, en Suisse, le transport public est une évidence, un service qui fonctionne avec la précision d’un horloger. Ce n’est guère le cas sur de nombreux autres Chemins de Compostelle, où l’on se heurte parfois à des manques criants en matière de mobilité. Ici, les déplacements se font sans encombre, avec une fiabilité presque rassurante.

La Voie des 3 Lacs, cet itinéraire historique et pittoresque, suit un moment le tracé des rails, comme pour rappeler que le voyage, autrefois si lent et ardu, peut aujourd’hui s’effectuer à vive allure. Bientôt, la route croise les voies ferrées, se détachant de cette ligne métallique pour reprendre son propre cours, plus sauvage, plus intime.

Le parcours poursuit son chemin, bordant une route menant à une bretelle d’autoroute, point de jonction moderne entre cette campagne paisible et le réseau autoroutier qui relie Neuchâtel. Cette autoroute semble presque une intrusion dans la quiétude des lieux, mais elle est aussi une porte vers la plaine fertile du Seeland. Là-bas, à l’horizon, ce sont les champs de légumes qui s’étendent à perte de vue, vastes étendues cultivées, où le Seeland dévoile toute sa richesse agricole.

Section 4 : Au bout du canton de Berne

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

À partir d’ici, le paysage s’aplanit soudain, comme si la main de la nature avait lissé toute aspérité. Le chemin, d’abord goudronné, longe interminablement des rangées méticuleuses de légumes et de serres froides, telles des cathédrales de verre modestes, abritant les cultures sous un ciel souvent capricieux. Les lignes droites semblent s’étirer à l’infini, écrasantes de régularité.

Le sol est parcouru de canaux d’irrigation, véritables artères de ce paysage agricole. Ces sillons artificiels, creusés avec méthode, nourrissent la terre et la maintiennent en vie. Bientôt, le goudron cède sa place à une terre battue, plus proche de la nature, plus ancrée dans le sol. La transition se fait presque sans heurt, comme un retour aux origines.

Le regard, dégagé de tout obstacle, porte au loin, jusqu’aux cimes enneigées des Alpes qui se découpent à l’horizon comme un mirage majestueux. Parfois, le chemin se rapproche des multiples ramifications du Hauptkanal, ce canal imposant qui irrigue généreusement la région, un réseau complexe et vital pour les cultures maraîchères.

Un peu plus loin, la Voie des 3 Lacs retrouve brièvement le goudron, à la hauteur de la branche principale du Hauptkanal. Ce canal, avec ses innombrables ramifications, est le cœur battant des cultures du Seeland. Ici, la pluie seule ne suffit pas à apaiser la soif des légumes. L’eau, guidée avec soin, est la promesse d’une récolte abondante.

Mais la terre battue reprend rapidement ses droits, longeant tantôt le canal, tantôt des haies qui bordent une interminable ligne droite. Cette route semble s’étendre au-delà du possible, une ligne droite si longue et monotone qu’elle évoque l’ennui d’une journée sans fin. Pourtant, en songeant à ces légumes que vous aimez tant savourer, vous avalez cette monotonie avec une certaine grâce, presque par gratitude.

Que pouvez-vous y faire ? Sur ces chemins qui se répètent à l’infini, les émotions fluctuent. On aime, on déteste, ou l’on se détache, indifférent. Et pourtant, la surprise guette parfois au détour du chemin. Il suffit d’un léger tournant à l’horizon pour que l’ennui se dissipe et qu’un nouvel objectif anime vos pensées. Chaque courbe devient une promesse d’inattendu.

Lorsque la route vire à angle droit, une nouvelle ligne droite de terre battue s’ouvre devant vous, s’étendant vers un horizon lointain, menant inexorablement à un complexe agricole imposant. Cette ferme gigantesque, solitaire dans l’immensité de la plaine, devient votre boussole, un point de repère fixe dans cet océan de terres planes. Chaque pas semble mesuré par la taille décroissante de ce bâtiment à l’horizon, tandis que vous progressez lentement sur ce chemin sans fin, aussi plat que la main.

Le sol ici, dans le Seeland, est d’une richesse remarquable, presque noir, composé d’un mélange subtil de fins limons, d’argile et d’humus. Cette terre légère, mais fertile, est un paradis pour les cultures maraîchères, offrant aux légumes tout ce dont ils ont besoin pour prospérer. Vous marchez sur ce tapis sombre, conscient de la richesse qu’il recèle sous vos pieds. 

Progressivement, la ferme qui servait de phare à votre voyage s’efface peu à peu, engloutie par la distance. Le chemin, quant à lui, semble se rapprocher doucement de la rivière, comme attiré par son murmure lointain.

À ce moment, un détour s’offre à vous : un parcours vous invite à vous égarer parmi les cultures maraîchères, à vous perdre dans ce labyrinthe de légumes. Mais le destin du parcours en a décidé autrement. Une petite route goudronnée se glisse soudain sous les arbres, vous emportant dans une forêt peuplée de feuillus majestueux et d’épicéas élancés. Ici, le parcours change de visage, la route serpente sous les frondaisons élégantes des hêtres gigantesques, des érables, des noisetiers et des charmilles, créant un véritable tunnel de verdure. Les cyclotouristes affluent en saison, attirés par cette platitude reposante qui rend l’effort moins pénible et le voyage plus agréable.

La route vous mène enfin au camping des 3 Lacs, une halte paisible près du Pont Rotary.

Ce pont, véritable chef-d’œuvre architectural, est un arc en bois de 250 mètres, d’une élégance saisissante. Inauguré en 2002 à l’occasion de l’Exposition Nationale Suisse, il a été démonté et reconstruit ici, pièce par pièce, pour servir non seulement de passage, mais aussi de symbole d’ingéniosité et de patrimoine.

Le canal de la Broye, qui marque la frontière entre les cantons de Vaud, Fribourg et Berne, est une œuvre de l’homme, une fausse rivière façonnée pour maîtriser le cours de l’eau. Plus loin, vous aurez l’occasion de remonter la Broye elle-même, mais ici, elle se déverse dans le lac de Morat, traverse ses eaux tranquilles, puis ressort transformée en un canal d’environ 8 kilomètres de long, avant de se jeter dans le lac de Neuchâtel. Ce parcours artificiel, à la fois pratique et pittoresque, modifie en douceur le paysage naturel. Juste de l’autre côté de l’impressionnant pont en bois, le camping s’étend dans une atmosphère paisible, attirant ceux en quête de repos au bord de l’eau.

Le chemin vous conduit à travers ce pont, traversant le canal, pour vous diriger vers l’autre rive. Une nouvelle étape commence alors, en direction de Sugiez et Morat. Le sentier se faufile parmi des herbes hautes, qui semblent n’être coupées que rarement, offrant une végétation sauvage et un peu désordonnée, témoignant de la coexistence entre l’homme et la nature. Pourtant, même ici, dans cette relative indolence, les cultures maraîchères du Seeland poursuivent leur règne, les légumes poussant vaillamment dans cette terre fertile. De l’autre côté du canal, la petite station des 3 Lacs se dresse, un carrefour aquatique où les bateaux de croisière sont nombreux, surtout lors des week-ends ensoleillés. Les eaux accueillent ces embarcations qui glissent doucement, apportant avec elles des visiteurs curieux de découvrir la région sous un autre angle, flottant entre lac et ciel, dans ce paysage où la nature et les constructions humaines se rencontrent harmonieusement.

Section 5 : Le long du canal de la Broye

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

On a laissé aux marcheurs, comme une faveur, un ruban d’herbes hautes qui borde la rivière, s’étendant sous l’ombre bienveillante des grands saules aux branches tombantes et des buissons échevelés. Ce petit chaos végétal semble être une invitation à la flânerie, un retour à la nature brute. Pourtant, derrière ce désordre apparent, l’ordre strict du maraîchage continue de régner sur la vaste plaine. Ici, les légumes poussent avec la régularité d’une horloge, nourris par la terre fertile et les canaux soigneusement entretenus.

Au loin, dans la brume légère de l’horizon, le village de Sugiez se dessine doucement, comme une promesse d’arrivée. Ses contours encore flous semblent grandir à mesure que vous avancez.

Pourtant, le chemin, chaotique et irrégulier, semble hésiter avant de s’approcher du village. Sur le beau canal bleu qui accompagne votre marche, les bateaux de croisière se font plus rares à cette hauteur. Après avoir franchi le Pont Rotary, la plupart des embarcations choisissent de poursuivre leur route vers le Lac de Neuchâtel, laissant ce bout de canal plus calme, presque désert.

Bientôt, les premières maisons de Sugiez apparaissent, blotties au bord de la rivière comme pour s’abriter sous l’aile protectrice des eaux. Le village, tranquille et discret, semble vous accueillir en douceur, ses toits cachés sous les ramures des arbres.

Sous les érables centenaires, vous distinguez le profil élégant du débarcadère, posé sur le canal. Il semble presque flotter, une halte pour les voyageurs venus des eaux, une porte entre la terre et l’onde.

À ce point, un panneau vous indique que Morat est à 1 heure 20 de marche. Il n’y a plus qu’à suivre inlassablement la direction de Sugiez, laissant le chemin vous guider, avant de traverser à nouveau le canal de la Broye.

Une butte raide se dresse soudain, exigeant un dernier effort pour vous hisser jusqu’au pont qui enjambe fièrement le canal.

Depuis ce pont, une nouvelle direction s’impose : celle de la gare de Sugiez, tout proche, à seulement quelques pas. Ce tronçon, bien que nécessaire, ne vous marquera sans doute pas comme le plus mémorable du parcours. Mais qu’importe, car chaque pas vous rapproche un peu plus de votre destination finale.

Ici, au détour de votre chemin, vous tombez sur un hommage pour le moins surprenant : une statue kitsch à la gloire du fromage. C’est une sorte de clin d’œil coloré à la tradition locale, presque naïf dans son exubérance, mais indéniablement attachant. 

Depuis la gare, une petite route vous ramène doucement vers la rivière, un retour bienvenu. Retrouver ses berges paisibles est un véritable plaisir, comme renouer avec un vieux compagnon de voyage.

Le parcours se poursuit alors le long de quelques entrepôts, témoins discrets de l’activité économique qui se déroule en arrière-plan, tandis que la rivière continue de serpenter paisiblement à vos côtés.

Bientôt, le chemin s’adoucit et vous plonge sous une voûte naturelle formée par des chênes imposants et des hêtres majestueux, véritables gardiens du passage. À l’horizon, se dessine l’embouchure de la Broye qui semble sortir du lac de Morat, comme une invitation à poursuivre encore un peu.

Plus loin, brusquement, le chemin change de cap à angle droit, s’enfonçant dans un sous-bois épais et mystérieux. L’obscurité des lieux contraste avec la lumière du lac, offrant une atmosphère apaisante, presque intime.

Cette forêt est un véritable bonheur pour les marcheurs. Le sol est plat, recouvert d’une terre douce qui amortit les pas. À l’ombre bienfaisante des grands feuillus, le chemin est large et accueillant. Ici, vous croiserez sans doute de nombreux promeneurs du dimanche, tous attirés par la fraîcheur et la tranquillité de ces bois.

Section 6 : Dans le sous-bois avant le bord du lac de Morat

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Le sous-bois, dense et luxuriant, s’ouvre par moments, offrant des échappées furtives sur la berge marécageuse et couverte de roseaux. Ces paysages inaccessibles, baignés d’une lumière douce et discrète, semblent appartenir à un autre monde, préservés de toute empreinte humaine. Il est réconfortant de constater qu’il reste, sur les rives des lacs suisses, des zones sauvages, encore intactes, ayant échappé aux appétits des promoteurs immobiliers. Ces lieux de refuge, protégés par la nature elle-même, sont de véritables sanctuaires.

Un peu plus loin, un observatoire de bois a été dressé, discret, mais parfaitement intégré dans ce décor naturel. De là, vous avez l’occasion d’admirer la nature vierge qui s’étend à vos pieds : le lac, paisible, reflétant le ciel, tandis qu’à l’horizon, se dresse la silhouette douce de la colline du Vully, tel un gardien silencieux de ce paysage immuable.

Puis, c’est à nouveau le retour dans le sous-bois, plus dense encore, où les hêtres dominent. Serrés les uns contre les autres, souvent en rejets touffus, ils forment des murs végétaux, compactes et impénétrables, rappelant des sardines alignées avec une précision naturelle. Ici et là, de petites trouées laissent entrevoir les roseaux de la berge, éclipsant brièvement l’obscurité verte du sous-bois.

En avançant, le chemin se fait plus capricieux. Il abandonne sa rectitude, se met à onduler, suivant les contours du terrain, franchissant de petits ruisseaux qui murmurent à vos pieds. À un moment, vous tombez même sur une ligne de défense anti-char, vestige du passé que les Suisses entretiennent avec une fierté certaine. Témoins d’une époque où la prudence dictait chaque mouvement, ces structures ajoutent un contraste saisissant à l’harmonie naturelle qui vous entoure.

Peu après, le chemin perd progressivement son caractère sauvage. La nature semble céder un peu de terrain à la civilisation, s’apprivoisant au contact des gadgets ingénieux conçus pour le plaisir des touristes. Ici, les jeux d’enfants, colorés et ingénieux, côtoient les installations photographiques qui capturent la beauté maîtrisée du paysage. Le rire des enfants et le crépitement des appareils photo résonnent sous les arbres, créant une atmosphère vivante et animée.

Plus loin, le chemin quitte définitivement les bois, et bientôt, les premières villas apparaissent, élégantes, presque les pieds dans l’eau. Les roseaux qui dominaient jadis cette berge ont disparu, effacés pour laisser place à ces résidences de luxe, leurs terrasses offrant des vues imprenables sur le lac scintillant. Ici, l’aménagement a pris le pas sur la nature, remplaçant les marécages et la végétation par des pelouses entretenues et des architectures modernes.

Le parcours se poursuit ensuite dans un vaste parc qui s’étend jusqu’au centre-ville de Morat. Ce parc, véritable écrin de verdure, fait également office de plage. Il s’agit d’une oasis de grâce, de sérénité et de beauté, où l’homme semble avoir trouvé un équilibre délicat entre loisir et respect du cadre naturel.

L’herbe y est tendre, un velours vert sous vos pieds, tandis que le lac, d’une tranquillité parfaite, reflète le ciel comme un miroir. Çà et là, quelques débarcadères privés s’avancent discrètement dans les eaux, témoins silencieux du privilège que confère la richesse. Loin d’être ostentatoires, ces jetées s’intègrent harmonieusement dans le paysage, mais rappellent subtilement que cet accès direct au lac n’est pas donné à tous.

Sur les hauteurs, de belles villas modernes se nichent parmi la végétation luxuriante, leurs lignes épurées parfois dissimulées par le feuillage verdoyant qui les entoure. Ces résidences, élégantes et contemporaines, se fondent presque dans le décor naturel, comme si la nature elle-même avait décidé de les accueillir et de les camoufler dans son étreinte.

En continuant votre chemin, vous passerez devant La Cabane no 7, l’une des petites structures qui ornaient les rives du lac lors de l’Exposition nationale Expo02 à Bienne, tout comme le Pont Rotary. Ces structures éphémères avaient été conçues pour abriter l’exposition des églises de Suisse, ajoutant une touche spirituelle à l’événement. Aujourd’hui, La Cabane a trouvé une nouvelle vocation comme espace d’expositions culturelles et artistiques, préservant ainsi son rôle de lieu de rencontre et d’échange créatif. .

Le parcours vous conduit ensuite sur une petite passerelle, qui semble flotter délicatement au-dessus de l’eau. Devant vous se profile Morat, un véritable bijou urbain, perchée au bord du lac et semblant tremper ses pieds dans les eaux scintillantes. La ville se révèle avec une élégance tranquille, un contraste saisissant avec les paysages naturels environnants.

À l’horizon se dessine alors la plage, souvent noire de monde, animée par les visiteurs en quête de détente et de rafraîchissement. À proximité, l’embarcadère du port, discret mais fonctionnel, complète le tableau avec sa présence modeste, facilitant les allées et venues des promesses maritimes.

Logements sur la Voie des 3 Lacs

  • Camping Monplaisir, Erlach ; 032 338 15 38 ; Camping, petit déj.
  • B&B Erlach, Erlach ; 032 328 12 79 ; Chambre d’hôte, petit déj.
  • Hôtel garni Erlach, Erlach ; 032 338 15 15 ; Hôtel***, repas, petit déj.
  • B&B Gex-Gross, Bielstrasse101, Ins ; 032 313 30 56 ; Chambre d’hôte, petit déj.
  • B&B Niklaus, St Jodelweg 54, Ins ; 032 313 72 79 ; Chambre d’hôte, petit déj.
  • Famille Aeberli-Marti, St Jodelweg 8, Ins ; 079 222 45 59 ; Chambre d’hôte, repas, petit déj.
  • Hôtel Kreuz, Dorfstrasse 7, Ins ; 032 313 52 08 ; Hôtel, repas, petit déj.
  • Hôtel de la Gare, Route de la Gare 2, Sugiez; 026 673 24 24 ; Hôtel***, repas, petit déj.
  • Chambres d’hôtes Bongni, Pra Collomb 4, Morat ; 079 396 23 62 ; Chambre d’hôte, petit déj.
  • Chambres d’hôtes Höchner, Vissaulastrasse 56, Morat ; 026 670 27 18 ; Chambre d’hôte, petit déj.
  • Hôtel Ringmauer, Detsche Kirchgasse 2, Morat ; 026 670 11 01 ; Hôtel**, repas, petit déj.
  • Hôtel restaurant Schiff am See, Ryf 53, Morat ; 026 672 36 66 ; Hôtel***, repas, petit déj.
  • Hôtel Murten, Bernstrasse 7, Morat; 026 678 81 81 ; Hôtel***, repas, petit déj.
  • Hôtel Murtenhof & Krone, Rathhausgasse 1, Morat ; 026 672 90 30; Hôtel***, repas, petit déj.
  • Hôtel Seepark, Fabrikstrasse, Morat; 026 672 66 66 ; Hôtel****, repas, petit déj.

La région des Trois-Lacs demeure une destination prisée avant tout par les touristes locaux. En conséquence, les hébergements ne sont pas abondants, sauf dans les villes à vocation touristique internationale, comme Morat, qui demeure la priorité. Cependant, dans cette étape, il y a possibilité de se loger et de se restaurer tout au long du parcours.

N’hésitez pas à ajouter des commentaires. C’est souvent ainsi que l’on monte dans la hiérarchie de Google, et que de plus nombreux pèlerins auront accès au site.

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