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Depuis Morat, que vous choisissiez le parcours par les hauteurs ou par le bord du lac, le trajet est identique jusqu’à Unter Greng, où un quartier de villas élégantes se déploie. Certaines de ces résidences semblent presque baignées par l’eau et les roseaux qui bordent le lac.  

Tout au long de cette portion, vous traverserez la périphérie de Faoug, où une légère activité lacustre est perceptible, avec des bateaux alignés en attente sur le rivage, offrant un aperçu vivant et authentique de la vie au bord du lac, enrichissant ainsi votre randonnée.

Plus loin, le parcours quitte à regret le bord du lac pour s’enfoncer dans un petit sous-bois de feuillus. Bientôt, le goudron se transforme en terre battue, annonçant une nouvelle ambiance.

Cette portion du parcours longe un secteur assez densément peuplé, où de nombreuses résidences, qu’elles soient principales ou secondaires, bordent le chemin. Depuis toujours, le lac attire une clientèle souvent aisée, qui se dissimule derrière des haies luxuriantes. 

À mesure que vous avancez, les maisons s’effacent et la route pénètre dans une forêt de feuillus plus dense. Les majestueux hêtres y dominent, refusant de céder leur place à la poignée de chênes et d’érables qui se trouvent ici.  

Le chemin reste encore un moment dans ce décor enchanteur, où les rejets de hêtres se dressent comme une armée prête à se lancer dans la bataille.

Au bout de la plage, un panneau indique qu’Avenches se trouve à 45 minutes de là. Un autre parcours continue le long du lac vers Neuchâtel. À cet endroit, vous traverserez l’Eau Noire, une rivière discrète, avant que le parcours ne s’oriente brusquement vers l’intérieur des terres.

La route repart sous les grands arbres, en suivant la rivière invisible cachée dans la végétation dense.

À l’issue de cette portion rectiligne, le parcours débouche sur la Route de Salavaux, une voie assez fréquentée. C’est à partir de ce point que vous emprunterez un petit chemin qui longe la rivière. 

Un sentier étroit se faufile avec légèreté sous les feuillus, traversant des herbes folles. En plus des charmilles et des rejets de hêtres, vous y découvrirez des frênes, une présence rare en Suisse. 

Au début, la rivière se cache presque complètement dans la frondaison. Cependant, elle devient plus visible par la suite, révélant une eau discrète, qui ne coule pas en grande quantité.

Le chemin somnole ainsi, bercé par la nature sauvage, jusqu’à ce qu’il découvre un véritable trésor : un étang, ou plutôt plusieurs, qui scintillent sous la lumière. L’eau, d’un éclat miroitant, est rarement glauque ou énigmatique, offrant par moments un éclat de lumière éphémère.  

L’étang se présente à la fois paisible et mystérieux. De maigres roseaux se dressent en sentinelles silencieuses, tandis que les racines des feuillus s’ancrent profondément dans l’eau. Ici, le silence règne en maître, enveloppant le lieu d’une magie discrète. Aujourd’hui, les grenouilles, libellules et autres canards ont disparu, laissant place à un paysage empreint de mystère et de sérénité.  

Plus loin, à la sortie du sous-bois, le chemin prend un tournant, mais les étangs continuent de se succéder, de plus en plus majestueux et étendus. Vous êtes immergé dans un univers de sérénité et de silence, une nature sauvage et préservée qui invite à la contemplation.  

Vous vous retrouverez alors entouré de champs de maïs et de blé à perte de vue.

À l’horizon, la ville d’Avenches se dessine peu à peu. 

La route se rapproche progressivement de l’autoroute A1, qui traverse un quartier industriel. Non loin se trouve l’usine NESPRESSO, mais ne vous attendez pas à être enivré par des arômes de café ; l’endroit ressemble davantage à un bâtiment de service.

À partir de ce point, le parcours perd de son attrait. Il traverse une zone industrielle, banale et déprimante comme on en trouve partout dans le monde.

Plus loin, il franchit la voie ferrée pour se diriger vers une gare, elle aussi peu esthétique.

La gare se trouve bien en dessous du centre-ville, perché en hauteur sur la colline. Pour y accéder, vous devrez emprunter l’Avenue Général Guisan, une route en pente raide qui vous mène vers le sommet.

Rapidement, vous arriverez sous le château, à deux pas du centre-ville. De là, il ne vous restera plus qu’à explorer le site d’Aventicum. Pour plus de détails sur cette visite, veuillez-vous référer à l’étape précédente.