Du canton de Fribourg au canton de Vaud
DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct. Pour ce chemin, voici le lien:
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-romont-a-moudon-pat-la-via-jacobi-4-67452703
Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouver sur Amazon un livre qui traite de ce parcours. Cliquez sur le titre du livre pour ouvrir Amazon.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.
Aujourd’hui nous quittons le canton de Fribourg pour le canton de Vaud. C’est la première fois que nous allons entrer en contact avec le plateau suisse, qui est discret par rapport au pays. Il ne couvre que 30 % de la surface du pays, comprenant tout l’espace entre le Jura et les Alpes. Mais, il n’est formé que très partiellement de vraies plaines, étant le plus souvent fait de collines, variant entre 400 et 600 m d’altitude. C’est de loin la région la plus densément peuplée de Suisse, surtout en Suisse allemande. Les cités du plateau romand sont de petites cités. Ici, nous arrivons dans un vrai plateau, le plateau où coule la Broye, et où les grandes cultures et les cultures maraîchères abondent. Plus de 85% du tabac produit en Suisse vient de cette région, même si les cultures sont en déclin.
Difficulté du parcours: Les dénivelés sont doux aujourd’hui (+117 mètres/-347 mètres). Les seuls dénivelés marqués sont en descente vers Curtilles. Le reste du programme, c’est de la promenade sur une étape très courte.

Les routes et les chemins sont équivalents :
- Goudron : 7.4 km
- Chemins : 7.8 km
Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.
Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage en début de site.
Section 1 : Au-dessus de Romont.

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.

Pour quitter Romont, on peut descendre la Grand Rue, continuer sur la Route de la Belle Croix. On peut aussi prendre la Via Jacobi 4, qui descend la Rue du Château, puis le Chemin de la Côte, et qui arrive au même carrefour, au fond de la Rue de la Belle Croix, au bas de la citadelle. |
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La rue est assez pentue sur les deux axes. |
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Près du carrefour, vous êtes sous la Tour à Boyer. Cette tour, bâtie au XIIIème siècle est munie d’un système défensif, qui en fait comme un petit château. Au XIXème siècle, elle fut acquise aux enchères par un certain Monsieur Boyer qui voulait en utiliser les pierres pour d’autres constructions. La ville racheta alors l’édifice avant que ce dernier ne puisse mettre ce projet à exécution, mais la Tour a gardé son nom. L’esplanade constitue un très joli terrain de jeu pour les enfants. |
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Au carrefour, la Via Jacobi suit sur le trottoir la Rue d’Arrufens, l’artère qui sort de la ville dans la plaine. |
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C’est déjà la banlieue et les grands immeubles. Ce jour là, il y avait des drapeaux nationaux sur les balcons. C’était la coupe du monde de football. |
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Une bande de goudron en guise de trottoir est dessinée au bord de la route, qui passe devant Bicubic, un centre culturel et sportif. |
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La Via Jacobi arrive alors à un grand carrefour à la sortie de la ville. |
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Ici passe la voie ferrée devant la grande usine TetraPak, une usine d’origine suédoise mais qui possède son siège en Suisse, spécialiste de l’emballage. |
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Le parcours prend alors la direction de l’Oratoire de Notre Dame des Pauvres entre l’usine et la voie de chemin de fer.

Un chemin coupe l’usine, traverse les voies de l’usine et se rapproche d’un petit bois. |
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Dans le petit bois coule le Glaney, quasi à sec, aux pieds du petit oratoire, extrêmement kitch. |
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Un large chemin, le Chemin de la Maillarde, un peu pierreux, monte alors en pente assez soutenue dans les prés sur la colline. Les chênes sont nombreux ici. |
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Plus haut, le chemin passe dans un sous-bois de feuillus. |
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Un peu plus haut encore, le chemin atteint les premières maisons de Billens. |
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En vous retournant, vous pouvez jouir d’une vue globale de Romont et de sa colline.

La Via Jacobi rejoint alors la route à Billens. |
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Ici, c’est la pleine campagne, des prés et des vaches. |
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Puis, la route passe dans une zone plus résidentielle le long des haies pour arriver à un carrefour à l’entrée du village proprement dit, qui forme une commune avec Hennens, le village voisin. Mais la Via Jacobi ne va pas à Billens, où se trouve un grand hôpital régional. |
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De Billens à Hennens, la route traverse un pays essentiellement agricole et de grandes fermes dans les prés. Il n’y a pour ainsi dite pas de cultures, mais quelques arbres fruitiers ici et là. |
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Plus loin, la route arrive à l’entrée de Hennens. |
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Section 2 : Du canton de Fribourg au canton de Vaud.

Aperçu général des difficultés du parcours : quelques pentes mais rien de très difficile.

La route traverse un petit village essentiellement agricole, avec des fermes dispersées. |
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La route commence à grimper un peu à la sortie du village. Le canton de Fribourg possède aussi parfois de magnifiques fermes en bois, datant de plusieurs siècles, souvent restaurées avec goût. |
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La route monte vers la chapelle Saint-Bernard de Montjoux, construite à la fin du XVIIème siècle et restaurée au XIXème siècle, inscrite comme bien culturel d’importance régionale. Nous sommes encore en pays catholique; quelques centaines de mètres plus loin, on arrivera dans le canton de Vaud, en pays protestant. Nous ne sommes pas montés de beaucoup. Nous sommes presque à la même hauteur que les hauts de la citadelle de Romont, à l’horizon. |
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La route monte toujours, en pente très légère dans les prés, avec un peu de maïs aussi. Ici, il n’y a plus aucune habitation, que la nature vierge. |
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Derrière soi, Romont disparaît définitivement dans le lointain.

Un peu plus haut, la Via Jacobi emprunte une plus petite route qui tourne avant d’aller se promener dans les prés. |
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Plus loin, un chemin par alors à plat dans l’herbe jusqu’à une antenne de télévision.

Ici, nous sommes au point le plus élevé de l’étape. Nous ne sommes montés que de 100 mètres depuis le pied de Romont. Maintenant nous avons quitté le canton de Fribourg pour le canton de Vaud. Cette borne de granit plantée dans le champ, qui doit gêner le tracteur, est vraisemblablement l’ancienne frontière. |
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Depuis l’antenne, la route amorce une descente qui va durer jusqu’à atteindre la vallée de la Broye en dessous. La plupart du temps, la pente est très soutenue, parfois même à près de 15%. A l’horizon se détachent les Alpes fribourgeoises. |
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La route descend et atteint les premières maisons de Lovatens, au haut du village. |
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Puis, elle fait des zigzags au milieu des fermes du village. Dans toute cette région, les fermes n’ont plus le charme inouï des fermes de Suisse allemande. Mais à partir d’ici, vous verrez de moins en moins de fermes jusqu’à Genève. |
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Après un grand virage, la Via Jacobi atteint le centre du village. |
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On reste interrogatif sur l’origine et le rôle de ce menhir.

Lovatens est un village paisible. Ici, une buvette sert aussi de bibliothèque. C’est un village tourné vers l’agriculture, l’élevage et les arbres fruitiers, mais on voit aussi de plus en plus arriver les personnes travaillant dans les villes voisines. |
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Une route à forte pente descend du village vers le cimetière. Au fond, on aperçoit le bourg de Lucens. En Suisse, il est aisé de savoir si on traverse un pays catholique ou un pays protestant. Le plus souvent, chez les protestants, le cimetière est éloigné du temple. Lorsque les confessions sont mixtes, on s’arrange le plus souvent à ne faire qu’un seul cimetière. A Lovatens, le temple est dans le village, le cimetière perdu dans la nature, au fond du village. Nous sommes donc en pays protestant. |
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Depuis le cimetière, une petite route descend vers le sous-bois, puis coupe à angle droit. |
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Plus bas elle longe la forêt très fournie en épicéas, avec de plus rares feuillus. |
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En dessous, dans la plaine, Lucens et son château grossissent à vue d’œil. |
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La route va finir par pénétrer dans le bois. |
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