Une belle promenade au bord du Lac Léman
Aujourd’hui, vous atteignez ce que certains pourraient qualifier de joyau sur le chemin de Compostelle en Suisse. Mais comme souvent, la beauté est subjective, et ceux qui ont goûté aux étapes plus ardentes de la Suisse centrale pourraient trouver leur bonheur ailleurs, parmi les paisibles pâturages où paissent les vaches, les lacs tranquilles et les fermes pittoresques qui ponctuent le parcours. Pourtant, ici s’étend une promenade enchanteresse le long du lac, offrant au marcheur la liberté presque totale, un privilège qui se raréfie après Rolle en direction de Genève. Les rives du lac déploient des paysages dignes de la Riviera, avec ses ports pittoresques, ses allées magnifiques traversant fleurs, pelouses et bosquets. Ce n’est autre que le plus grand lac d’Europe, célébré par les poètes comme un lieu mythique entre ciel et terre, entre plaine et montagne, entre le fini et l’infini. Lamartine le considérait comme une « seconde création du monde », Stendhal comme une « vision proche du bonheur parfait », et Hugo comme « un miroir de l’immensité cosmique ». Les artistes, de Courbet à Hodler en passant par Turner, n’ont eu de cesse de magnifier ses teintes et ses reflets. Si vous arpentez ces rives pour la première fois, il est fort à parier que vous aussi, vous serez happé par l’essence cachée de cette merveille de la nature.
Le lac Léman, joyau éclatant de l’Europe, s’étend en une étendue infinie, semblable à une toile peinte par les dieux. Ses eaux calmes reflètent les cieux changeants, miroitant les nuances chatoyantes du crépuscule et les teintes dorées de l’aube naissante. Telle une émeraude encastrée dans les terres fertiles de la Suisse, ses rives accueillent le ballet gracieux des cygnes et le rire cristallin des vagues caressant le rivage. À chaque saison, le lac se pare de nouvelles parures : l’été, il exhale une aura enchanteresse, où les plaisanciers glissent sur ses flots scintillants, tandis que les terrasses se parent de parasols colorés, offrant un tableau de convivialité et de farniente. En hiver, une atmosphère feutrée enveloppe ses berges, drapant les rives d’un manteau de brume et transformant les reflets en un miroir de glace, où se reflètent les sommets enneigés des Alpes environnantes.
Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du parcours (routes ou chemins). Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.
Pour ce chemin, voici le lien :
Difficulté du parcours : Les dénivelés du jour (+88 mètres/-82 mètres) se font quasiment oublier, mais cette étape s’étire en longueur. Les pentes sont douces, ne dépassant guère les 5% d’inclinaison. Une promenade tranquille, loin des difficultés rencontrées lors de certaines étapes précédentes.
État de la Via Jacobi : Les chemins ont ici un léger avantage, bien que leur nature puisse varier. En effet, le revêtement est parfois pavé, parfois en terre battue. Toutefois, sur les quais, c’est bien souvent l’asphalte qui sous-tend vos pas, offrant une surface plus uniforme.
- Goudron : 13.6 km
- Chemins : 16.3 km
Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous trouvez sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.
Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.
Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.
Pour les “vrais dénivelés ”et pour les passionnés de véritables défis altimétriques, consultez attentivement les informations sur le kilométrage au début du guide.
Section 1 : Sur les quais de Lausanne
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
Pour échapper aux rues enchevêtrées de Lausanne, pour éviter de vous enfoncer dans la métropole palpitante, la solution la plus sûre s’avère être le métro, un dédale souterrain qui conduit vers les confins de la ville, jusqu’à Ouchy, sur la Place de la Navigation, là où le lac Léman s’étend en une étendue bleue infinie, miroir des cieux.
Conseil précieux, murmure des initiés aux voyageurs curieux : délaisser la tentation du rivage, où les chemins s’effritent dans des impasses, pour embrasser la Rue de Rhodanie, trottoir tracé dans l’urbanité, récit pavé d’asphalte et de perspectives.
La rue s’étire langoureusement, flanquée de parcs de métal et de béton, de festivités bruyantes où tournoient les lumières éphémères, avant de dévoiler, à l’horizon, l’entrée somptueuse de la piscine de Bellerive, oasis urbaine aux eaux scintillantes, reflets d’une ville en mouvement en été.
Saison des corps bronzés et des cris d’enfants, saison où les rives sont interdites aux pérégrins, saison des sentiers détournés vers d’autres horizons. La Rue de Rhodanie se poursuit, impassible, croisant le siège prestigieux de Nespresso, avant de céder la place à l’appel des bois.
Là, à la croisée des routes, le monde s’ouvre à vous en un éventail de possibilités. Choisir n’importe quelle voie à gauche qui plonge vers les eaux tranquilles, c’est s’enfoncer dans le parc de Vidy, havre de vie bouillonnant, scène où se jouent les pièces du quotidien, où résonnent les échos d’une Exposition nationale révolue.
Dans ce jardin urbain, enclos entre l’asphalte et les flots, les vestiges du passé se dressent, témoins de glorieux événements sportifs, tels le stade Pierre de Coubertin, autrefois l’arène des exploits athlétiques. Mais le parc est surtout le théâtre de flâneries et de paresse, où l’herbe tendre invite à l’abandon. Si par chance vous arpentez ces rivages lors des week-ends ensoleillés, vos sens seront enchantés par l’arôme alléchant des saucisses grillées et des barbecues crépitants. L’air lui-même semble chargé de ces fragrances appétissantes, éveillant les papilles et suscitant l’envie de se joindre à ces festivités culinaires en plein air.
Nul doute, vous foulez toujours la Via Jacobi 4, artère sacrée du Chemin de Compostelle en terre helvète. Précision nécessaire, avertissement sibyllin : les signes se font énigmatiques, et le marcheur égaré devra se contenter du vague « Tourisme pédestre », sans certitude quant à son chemin. Mais, vous n’avez aucun risque de vous perdre par ici.
Le parcours s’enfonce alors dans le bois du Bourget, cathédrale de verdure où les sentiers serpentent entre les arbres séculaires, caressant tour à tour les rives du lac ou se perdant dans les entrailles de la forêt. Lieu de méditation et de mouvement, où les foules s’étirent, baignées de lumière.
De l’autre rive, le regard embrasse les Dents-du-Midi, totems majestueux émergeant des flots, gardiens altiers des Alpes valaisannes, leur silhouette découpée sur le fond éthéré du Mont Blanc.
Aux confins du bois, après 4 kilomètres de balade depuis Ouchy, Lausanne cède la place à St Sulpice, laissant derrière lui la Chamberonne, où les eaux se mêlent dans un ballet harmonieux, mariage éphémère entre les flots du lac et le ruisseau impétueux. Une frontière insaisissable, où la réalité se confond avec les songes.
Section 2 : La traversée de St Sulpice
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
Depuis les ombrages de la Chamberonne, le périple se déroule en un ballet paisible sous la voûte des grands robiniers, gardiens séculaires de ces lieux empreints de charme.
Un chemin généreux de terre battue se faufile à travers le cœur du nouveau campus universitaire de Lausanne, un berceau de savoir qui, malgré ses jeunes années au bord du lac, respire déjà la sagesse des anciens. Ce campus est gigantesque, car il inclut à la fois l’Université et l’École polytechnique fédérale de Lausanne, l’autre étant à Zürich, honorée de ses 16 Prix Nobel.
Et puis, comme par un enchantement, il s’ouvre sur le port des Pierrettes, un havre où les voiles des bateaux caressent le vent et les pavillons de week-end chuchotent des récits de quiétude. Ces modestes édifices, empreints de simplicité et de robustesse, marqués par les embruns et les embrassements du soleil racontent l’histoire des hommes qui ont façonné ces rivages, de génération en génération.
L’itinéraire, à la sortie de ce port, se love dans une voie étroite, frôlant les eaux qui murmurent doucement contre les pierres, créant ainsi des passages étroits où la magie du lac opère son charme mystique. De l’autre côté, tel un monarque des cieux, se dresse le Mont Blanc, observateur impassible malgré lui de vos pérégrinations. Face à vous, telle une nymphe endormie, se dessine la silhouette d’Evian, sur la rive française.
Un peu plus loin, vos pas nous guident jusqu’à la plage des Pélicans, un rivage convoité, où les foules se pressent en été, avide de la caresse bienveillante du soleil et du murmure apaisant des vagues.
Depuis cette plage, le chemin sinue encore le long de la rive, là où les propriétaires, dans un élan de générosité, ouvrent parfois les portes de leur domaine au flâneur. Hélas, cette courtoisie n’est pas toujours de mise sur les rives du majestueux Lac Léman, malgré l’absence de loi contraire. La loi suisse n’exige pas la liberté de passage sur le bord des lacs.
Mais bientôt, vient le temps où s’éclipse la quiétude des berges, où s’estompe le doux murmure des eaux. La Via Jacobi, telle une voyageuse intrépide, s’apprête à traverser le village de St Sulpice, arpenteur de bitume, niché parmi les demeures élégantes qui respirent la quiétude bourgeoise. Ici, chaque parcelle exhale l’ordre et la propreté.
Parfois, la rue s’approche timidement du lac, puis s’en éloigne à regret, comme si elle craignait de rompre le charme fragile qui unit les rives à la terre ferme.
Et puis, soudain, elle débouche sur le débarcadère de St Sulpice, où les pas des visiteurs résonnent sur les pavés.
Juste à proximité, s’érige la majestueuse église romane de St Sulpice, témoin immuable des siècles écoulés. Érigée au XIe siècle et dédiée d’abord à Saint Sulpice, puis à Sainte-Marie Madeleine, elle trône, flanquée d’un prieuré jadis prestigieux. Entièrement restaurée au début du XXe siècle, cette vénérable bâtisse est désormais le refuge d’une communauté protestante fervente.
À peine le visiteur a-t-il quitté le parvis de l’église que s’offre à lui un chemin de terre, descendant en douceur vers les rives du lac, offrant à ses yeux émerveillés le spectacle enchanteur des eaux scintillantes et des horizons infinis. Malgré l’accessibilité aisée des rives du lac, le ballet des baigneurs demeure étrangement rare, comme une mélodie discrète dans un concert de silence. Les eaux limpides du lac Léman, pourtant invitantes et rafraîchissantes, semblent parfois délaissées, comme si les rivages offraient bien plus qu’une simple baignade. Peut-être est-ce là le charme énigmatique de ces berges : leur capacité à ensorceler les âmes vagabondes, à les plonger dans une contemplation muette des horizons infinis. Là où d’autres eaux seraient bondées de rires et d’éclats, le lac Léman préfère la quiétude, le murmure des vagues se fondant harmonieusement avec le souffle du vent. À moins que ce ne soit la prudence qui guide les pas des baigneurs, conscients des mystères que recèlent ces eaux profondes.
Le chemin, fidèle à sa vocation, longe la berge, parfois surplombant des rails privés pour sortie de bateaux, témoins muets du ballet incessant des bateaux voguant au gré des flots. Ici, chacun est convié à partager la beauté et les bienfaits du lac, où la vie s’écoule comme une mélodie enchanteresse. C’est à nouveau magique par ici.
Puis, il se laisse séduire par un chemin sinueux, traversant la zone pittoresque de Laviau et Port Tissot. Ces ports de plaisance, havres de paix pour les embarcations légères, contrastent avec l’agitation des grands navires sillonnant les eaux, d’un port à l’autre, dans une danse incessante entre la France et la Suisse.
Section 3 : Sur les quais de Préverenges et de Morges
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
Peu après, le chemin se détourne délicatement des rives, s’enfonçant sous le couvert protecteur de majestueux feuillus. Ces allées ombragées s’étirent telles des artères de plaisir, invitant à une escapade hors du temps. Chaque pas résonne en écho avec l’harmonie naturelle qui règne ici, un hymne à la beauté qui se déploie. L’on s’abandonne volontiers à cette symphonie terrestre, bercé par le murmure des frondaisons.
Plus loin, le chemin franchit les eaux de la Venoge, une rivière insouciante qui se fond avec son aînée, le majestueux Léman. Dans cette danse aquatique, les deux cours d’eau s’unissent, tissant un lien indissoluble entre leurs flots. C’est un tableau vivant où les nuances de bleu se mêlent en une palette infinie, révélant la poésie de l’eau en perpétuel mouvement.
Après avoir traversé le pont qui enjambe la Venoge, le chemin de terre retrouve les rives du lac, se dirigeant avec grâce vers Préverenges. Ici, la simplicité rustique se marie harmonieusement avec l’élégance des voiliers et des cabanons de plaisance, créant une ambiance envoûtante empreinte de charme lacustre.
Au Port de Préverenges, le parcours se poursuit sur le bitume, où les voiliers se balancent au rythme apaisant des vagues. L’atmosphère caresse les sens, tandis que les rayons du soleil dansent sur les flots, éclairant ce tableau maritime d’une aura enchanteresse.
La route, tracée presque en ligne droite, longe la plage avec une persistance tranquille. Les petits établissements de restauration et les cabanons semblent attendre patiemment le flot des visiteurs, offrant un refuge accueillant lors des jours ensoleillés. C’est une invitation irrésistible à la détente et à la délectation.
Lorsque la route vire à la sortie de la plage, un chemin de terre prend le relais, suivant fidèlement les contours de la rive. À l’horizon, les contours de la banlieue de Morges commencent à se dessiner, offrant un spectacle saisissant qui enivre les sens. C’est un instant incroyable, suspendu dans le temps, une peinture vivante où la nature et l’urbanité se conjuguent en une harmonie parfaite.
Le chemin serpente ensuite le long de l’Avenue de la Plage jusqu’au parc de Vertou, où une vaste étendue de pelouse s’étend jusqu’aux eaux limpides. C’est un havre de paix où la nature s’étire paresseusement, se délectant de chaque rayon de soleil caressant ses douces collines verdoyantes. L’on se surprend à rêver d’y établir son humble demeure, baignée par la douceur de ce paysage idyllique.
Là, le parcours retrouve le bitume et longe le petit port du Bief, où les embarcations se balancent au gré des flots tranquilles. C’est un endroit incroyable, où chaque instant est empreint de quiétude et de sérénité, offrant un refuge à l’âme en quête de répit.
La Via Jacobi poursuit son chemin, franchissant la modeste rivière du Bief pour s’aventurer un peu plus loin dans le parc de Vertou, à l’orée de Morges. C’est une incursion dans un univers où la nature règne en maître, enveloppant chaque pas de sa majesté intemporelle.
À la sortie du parc, le chemin se fond dans le long Quai Igor Stravinski, qui mène jusqu’au débarcadère de Morges. Cette promenade singulière offre une expérience unique, bercée par le murmure des eaux et la douce caresse du vent. Entre les gros rochers qui jalonnent la berge et les petits pontons qui se perdent dans les eaux cristallines, c’est un voyage sensoriel où l’on se laisse emporter par la magie du paysage. On évoque souvent la Promenade des Anglais, mais d’autres lieux, comme ceux-ci rivalisent en beauté et en splendeur.
Section 4 : Entre lac et sous-bois
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
La vie s’écoule paisiblement le long du quai, entre les parcs verdoyants et les somptueuses demeures qui bordent le lac.
Durant les affres de la Première Guerre mondiale, Stravinski, tel un pèlerin de l’inspiration, a élu domicile en Suisse, se laissant bercer par les rives enchantées de Montreux, où germa le Sacre du Printemps, mais aussi à Morges, berceau de l’envoûtante Histoire du Soldat. Un compositeur en quête d’harmonie dans un monde en proie au chaos.
Au bout du quai qui porte son nom s’érige majestueusement le Château de Morges, vestige fortifié du XIIIe siècle dont les remparts, témoins d’un passé tumultueux, ont cédé la place à un arsenal cantonal depuis 1803.
La Via Jacobi, telle une errante en quête de vérité, détourne son regard de la cité, peuplée de 16’000 âmes, et du Grand Morges, abritant quelque 50’000 âmes. Après avoir frôlé le château, elle s’évade dans l’écrin enchanteur du parc, le long de l’Allée Henryk Opienski, tissant sa toile d’or au fil des pas.
À la lisière du parc, l’allée se laisse porter par le murmure apaisant des eaux du Morges. Un écho mélodieux, un hymne à la nature qui s’écoule en douceur.
Puis, comme une balade moins envoûtante, la Via Jacobi se faufile à travers une zone aux visages multiples, tantôt frôlant des parterres de stationnement, tantôt caressant les rives du lac, ponctué çà et là de modestes ports de plaisance, jusqu’à se fondre dans l’horizon.
Imaginons-nous maintenant au seuil du printemps naissant, lorsque les frêles feuilles commencent à éclore, nimbant le paysage d’une aura de renouveau.
Aux portes de la cité, un chemin discret se dévoile, serpentant derrière le cimetière, épousant les méandres du lac dans un sous-bois où les hêtres foisonnent, suivant le mystérieux Sentier de la Truite. En ce jour dominical, le soleil rayonne et la foule s’engouffre sur le chemin, telle une procession vers la béatitude.
Par moments, le chemin s’écarte des frondaisons pour se lover sur les rives sablonneuses. La vue s’étend à perte de vue, de l’autre côté du lac, en France, comme un tableau qui se dessine sous vos yeux ébahis.
Plus loin, une halte devant un stand de tir rappelle une époque révolue, où l’écho des fusils rivalisait avec les clameurs de la nature. Aujourd’hui, les barbecues ont remplacé les armes, offrant leur incantation gourmande au dieu du dimanche.
Sous les frondaisons complices, l’atmosphère se fait enchanteresse, presque charnelle. Les arbres se penchent avec une grâce émue, comme pour effleurer du bout des feuilles les eaux miroitantes.
Un peu plus loin, le chemin longe le lac jusqu’à atteindre le sanctuaire de plongée de Morges, où il s’écarte des eaux lacustres. À l’heure de la récolte, un poissonnier propose ses trésors de brochets et de perches, une tentation pour le voyageur avide de découvertes culinaires.
Une communauté de hérons s’est établie en maître dans les hauteurs des hêtres, telles des sentinelles silencieuses veillant sur les mystères aquatiques. Peut-être, dans leur sagesse aviaire, fréquentent-ils aussi l’étal du poissonnier, se nourrissant des offrandes du lac.
Pourtant, le lac recèle des recoins insaisissables, des marécages secrets qui échappent aux regards indiscrets. La Via Jacobi, sage compagne de voyage, se contente de suivre son cours vers un pont sur le Boiron, effleurant l’inconnu du bout des pieds.
Elle ne franchit pas ce pont, préférant longer les eaux paisibles de la rivière, qui se jette dans l’étreinte du lac.
Elle remonte alors le cours du Boiron, jusqu’à se glisser sous la route suisse, cette artère vitale reliant Lausanne à Genève. Par temps d’orage, les eaux tumultueuses menacent de submerger les chemins, invitant le voyageur à une danse éphémère avec les éléments déchaînés.
De l’autre côté de cette route, un sentier de terre caresse les rives du Boiron, révélant au regard émerveillé les vergers et jardins du dimanche. Ici, les abeilles butinent en toute quiétude, veillant jalousement sur leur royaume sucré.
Mais la Via Jacobi retrouve bientôt le lit de la rivière, invitant le marcheur à une brève ascension vers une butte, prélude à une descente vers le murmure des eaux. Il convient alors de demeurer vigilant, car un nouveau pont surplombe la rivière, marquant le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Un choix crucial, entre la quiétude bucolique de la Via Jacobi 3 et l’aventure coutumière de la Via Jacobi 4, où chaque pas devient une prière. Vous pouvez aller sur la Via Jacobi 3 et retrouver plus loin St Prex. C’est une demi-heure de plus. Le sentier est plus bucolique, car il suit longtemps la rivière, mais plus loin, les indications du chemin sont déficientes, et vous avez un risque de vous perdre.
Sur la Via Jacobi 4, le paysage se métamorphose, offrant à l’errant la seule pente significative de la journée. Un escalier de bois, tel un promontoire vers l’inconnu, rejoint la voie ferrée, témoignage éphémère d’un voyage sans fin.
Section 5: Sur le lac, puis sur les hauteurs
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
Là où le sentier quitte l’ombre bienveillante des bois pour émerger près des rails de la Lausanne-Genève, certains murmurent, désillusionnés : « Vous nous avez promis des éclats de bonheur, mais quelle félicité trouve-t-on à longer des voies ferrées ? » Que ces âmes inquiètes se rassurent. Cette portion de notre voyage, bien que juxtaposée au rugissement d’acier, sera brève aujourd’hui. Plus tard, près de Genève, le ballet incessant des convois offrira un spectacle régulier, un train émergeant toutes les dix minutes pour fendre le paysage.
Le chemin, tantôt vêtu d’herbe fraîche, tantôt de terre humble, danse avec la voie ferrée, la croisant de part et d’autre dans une étreinte entre les vignobles paisibles et les champs ouverts. Il y a, dans la poursuite parallèle d’un train, la promesse d’un sol plat, facilitant la progression de vos pas.
La Via Jacobi se déroule, linéaire et taciturne, dans cette section, où rien ne semble troubler la quiétude. Plus loin, la terre battue cède place au goudron, marque d’une transition subtile sous vos pieds.
S’approchant de St Prex, le chemin s’aventure à travers une zone où l’industrie commence à marquer le paysage, sans toutefois se diriger vers le cœur de cette localité de 5’600 âmes, choisissant plutôt de traverser les rails qui séparent des mondes.
Puis, ayant franchi la Route Suisse, votre route plonge vers le lac, atteignant le port de Taillecou, où les eaux s’ouvrent devant vous, libres et invitantes.
Le trajet, survolant le port avec une majesté discrète, conduit vers le vieux bourg de St Prex, dont le charme ancien murmure les récits d’âges révolus.
Dans cet écrin de temps figé, peu de remparts tiennent encore debout, mais la porte à mâchicoulis de l’horloge, joyau du début du XVIème siècle, demeure, veillant sur une cité vibrante de vie et d’histoire.
S’éloignant du vieux bourg, la Via Jacobi redescend vers l’étreinte du lac, où les pontons, telles des promesses d’évasion, s’étendent vers l’horizon. Ici, un cygne complice peut-être vous adressera un clin d’œil espiègle.
Le parcours longe ensuite la berge, nous invitant à savourer encore la caresse apaisante du lac.
Un sentier délicieux, parfois hissé sur des pilotis, serpente entre les demeures privées, dominant le lac avec une élégance naturelle. Ce passage pourrait bien être le plus envoûtant de votre périple.
Au sein de cette oasis de plénitude, les propriétaires riverains ont tissé, depuis des lustres, des accords avec la commune, dans un pays où la loi ne chérit guère les passages publics le long des lacs. Ici, seule la tradition et la politique locale façonnent un accord tacite avec la législation, permettant ce passage presque secret.
Le chemin se déploie enfin jusqu’à embrasser la plage de Coulet, finissant votre communion avec le lac sur cette note de sable et d’eau.
Depuis la plage de Coulet, votre liaison avec le lac se mue en souvenir, la route s’élevant vers des quartiers de villas modernes, où la splendeur architecturale peine à éveiller l’émoi du promeneur, malgré l’occasionnelle vue lacustre se dérobant entre les constructions.
Section 6 : Vers la belle et tumultueuse Aubonne
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
Alors que la route s’éloigne du bourg, elle s’aventure enfin dans la campagne, un tableau vivant où quelques paysans résistent encore au temps. La terre sous leurs pieds est une relique précieuse, dont le prix, on l’imagine, ne peut qu’atteindre des sommets vertigineux dans cette région.
Elle s’incline doucement vers un sous-bois accueillant, où le murmure du ruisseau des Chenaux berce l’air, avant de se poursuivre vers les eaux claires du ruisseau de Riau. La route s’élève ensuite, comme caressée par une brise légère, jusqu’au seuil du village de Buchillon, éveillant en vous une curiosité pour ce qui va suivre.
La route se redresse peu, serpentant souvent à travers les vignobles qui caressent les flancs du village, comme pour embrasser son histoire viticole.
Autrefois, ce village respirait la vigne, un fait immortalisé par la vis de pressoir marquant son entrée, témoin muet d’une époque sans doute révolue. Aujourd’hui, dans cette région où la nature dictait jadis ses lois, les vignes laissent place à des demeures de maîtres, forteresses modernes d’une nouvelle aristocratie, parmi lesquelles émergent les refuges de personnalités sportives internationales, témoignant d’une évolution où le patrimoine et le prestige redéfinissent le paysage.
Buchillon se déploie, étirant sa silhouette du lac aux coteaux. Curieusement, le chemin évite le lac, un mystère non résolu qui laisse supposer que certains propriétaires, dont la fortune n’est pas un secret, ont préféré garder pour eux ce trésor naturel. La laiterie, désormais silencieuse, se dresse comme un monument à la mémoire d’un passé révolu.
La Via Jacobi frôle le temple, révélant que vous foulez le sol d’une contrée protestante, fidèle reflet de la majorité du canton de Vaud.
En quittant le village, votre parcours retrouve d’abord la quiétude d’un chemin longeant le sous-bois, puis un fragment d’asphalte, comme pour rappeler la présence discrète de l’homme dans cette symphonie naturelle.
Et puis, la nature réclame à nouveau ses droits, vous guidant à travers un sous-bois qui longe une zone commerciale, témoignage du constant dialogue entre nature et progrès.
Plus loin, le chemin arrive aux Grands Bois, sanctuaire de convivialité cher à la population locale et refuge des âmes étrangères fortunées à la recherche d’un instant d’évasion.
Une modeste route vous conduit rapidement vers un autre sous-bois, là où les eaux de l’Aubonne, dans leur tumulte, sculptent la terre en leur descente depuis les montagnes du Jura.
Ici coulent les eaux tumultueuses de l’Aubonne, une assez grosse rivière qui descend des montagnes du Jura.
La Via Jacobi enjambe par un pont de pierre cette rivière sauvage, dont les eaux, telles une cascade, chantent une belle mélodie.
Une fois l’Aubonne franchie, le château d’Allaman se dessine à l’horizon, promesse d’une histoire à explorer, pour ceux que les vieilles pierres et les haltes gourmandes tentent. Pourtant, la rivière, dans son lit, vous réserve un chemin bordé de beautés plus saisissantes encore.
Bientôt, le chemin s’aventure à nouveau dans les prés, mais retrouve vite le cours capricieux de l’Aubonne, abrité sous le feuillage des grands chênes et des hêtres majestueux.
De l’autre côté du bois, le château d’Allaman se dresse, surveillant une plaine où vignes, arbres fruitiers et cultures maraîchères dessinent un patchwork vivant.
Le chemin, dans son étreinte avec l’eau, serpente sous la canopée rafraîchissante, offrant un périple de bonheur prolongé à ses voyageurs.
Plus loin, lorsque le chemin sur berge devient impraticable (momentanément?), on ne peut s’empêcher de penser que c’est pour mieux vous inviter à admirer la gravière, témoignage de l’interaction perpétuelle entre l’homme et la rivière.
Section 7 : Une rivière, un peu de pêche et des vignerons
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
La Via Jacobi, telle une danseuse espiègle, entame à nouveau son ballet d’ombres et de lumières avec la rivière, dissimulant ses charmes avant de se dévoiler sous un jour nouveau.
À peine cette esquive accomplie, elle nous mène au sein d’une vaste clairière, écrin de verdure où trônent des arbres fruitiers. Vous voici au cœur du domaine de la Pêcherie et de la Frésaire, où un panneau, tel un vigilant gardien, vous oriente vers la Via Jacobi 3, grimpant à travers le domaine, mais ce n’est pas votre axe.
La Via Jacobi 4, quant à elle, persiste dans son intime proximité avec la rivière, vous guidant à travers une contrée marécageuse où la splendeur de la nature saisit l’âme et coupe le souffle.
Dans cet écrin, l’humidité et l’ombre conspirent pour offrir un sanctuaire à l’ail des ours sauvage, qui, au printemps, recouvre le sol d’un tapis vivant, témoignant de sa préférence pour les cours d’eau.
Plus loin, le chemin, quittant les bras accueillants de l’Aubonne, s’élargit et émerge de la forêt, dévoilant l’autre versant du domaine de la Pêcherie et de la Frésaire.
Une modeste route prend alors la relève, serpentant le long du domaine, escortée par le ruisseau de l’Armary, dans une harmonie presque musicale.
Vous voilà conviés à remonter le Chemin des Ânes, qui vous mène, dans une ascension sans problème, vers la Route de la Plage.
La route, se faisant descendre vers le lac à la Pêcherie, le port d’Allaman, devient le théâtre d’effervescences les week-ends et lors des clémences météorologiques.
Ici, au bord de l’eau, la route épouse la rive du fleuve. Une invitation à marquer une pause s’offre à vous, pour savourer des filets de perche, joyaux gastronomiques des restaurants qui jalonnent le lac Léman.
À la sortie de la Pêcherie, la Via Jacobi délaisse à nouveau la caresse du rivage pour une route de terre battue qui serpente entre vignes et arbres fruitiers, franchissant l’obscure Eau Noire.
Puis, la Via Jacobi, dans un élan presque solennel, rejoint la Route suisse, aux portes de Rolle.
Là, elle ose traverser la route et s’élève vers Perroy, dans un mouvement ascendant, presque céleste.
La montée se fait dans le vignoble, offrant des vues plongeantes sur le lac, révélant un spectacle où le bleu se mêle au vert, un tableau si parfait qu’il devient évident pourquoi le chemin ne pouvait borner le lac, gardé par un cortège de villas luxueuses, certaines à plus de 10 millions de francs suisses.
Il fut un temps où des panneaux dirigeaient les promeneurs à travers les vignes sans atteindre le village, mais ceux-ci ont disparu. Peut-être lassitude des vignerons face aux visiteurs indésirés ? Quoi qu’il en soit, le nouveau parcours à travers Perroy ne fait que gagner en charme, le village offrant une halte exceptionnelle.
Au sommet de cette ascension, la Via Jacobi s’offre une couronne en atteignant le château de Perroy.
Ce village, véritable bijou vigneron, déploie ses trésors : des demeures robustes et patriciennes, des caves et des pintes où le vin, synonyme de vie et de goût, imprègne chaque pierre, chaque souffle du village.
Au cœur du Xe siècle, des moines de Tournus, en France, s’établirent ici, labourant les coteaux et y cultivant la vigne. Le prieuré fut érigé au lever du XIIe siècle, et malgré les aléas de l’histoire et la sécularisation à la Réforme, il reste, après diverses vicissitudes familiales et un rachat par la commune au XXe siècle, le joyau d’un village qui a su préserver son âme viticole à travers les siècles.
Section 8 : Retour au bord du lac
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.
La Via Jacobi, telle une émanation de l’histoire, émerge des vignobles de Perroy. Ici, où les ceps de vigne se parent d’un vert luxuriant, le chasselas règne en maître incontesté dans l’appellation prestigieuse de La Côte. Les vins rouges, modestes par comparaison, offrent leur discrétion à cette symphonie de saveurs. Les douces collines ondulent sous le regard bienveillant du soleil, et l’âme du voyageur se trouve enveloppée dans cette atmosphère empreinte de sérénité.
À moins de deux kilomètres, le cœur battant de Rolle se dévoile. La Via Jacobi, telle une danseuse gracieuse, dévale la route sur près d’un kilomètre, offrant des panoramas saisissants sur les vignobles qui s’étirent vers l’horizon, caressant les rives scintillantes du lac. Chaque pas révèle un nouveau tableau, une nouvelle harmonie où se mêlent les couleurs chatoyantes du paysage.
La pente, parfois prononcée, ne constitue nul obstacle pour le marcheur.
Au pied de cette descente, la Via Jacobi rejoint la grande route nationale, la Route suisse, au carrefour de la Couronnette, là où les eaux cristallines du ruisseau du Rupalet murmurent leurs secrets millénaires.
La plage de Rolle, enchâssée dans un écrin de verdure, s’anime sous les premiers rayons printaniers. Le grand parc, havre de paix et de joie, accueille la foule avide de douceurs dominicales. L’atmosphère est chargée d’excitation et de bienveillance, tandis que le murmure du lac résonne en écho avec les rires des enfants.
Moins pittoresque est le parcours qui se déploie au sortir du parc, où la Via Jacobi, telle une étoile filante, traverse la zone industrielle, surplombant le camping endormi. Malgré cette parenthèse moins enchantée, le voyageur poursuit sa quête vers le centre de la cité.
Et puis, tel un mirage surgissant de l’oubli, se dresse devant le marcheur le château de Rolle. Monument de pierre au passé vénérable, cet édifice médiéval du XIIIe siècle, paré de ses atours du XVIe siècle, abrite désormais les murmures de l’histoire et les échos des temps révolus.
En ses murs ancestraux, se niche l’essence même de la commune de Rolle, où la vie s’écoule paisiblement entre les ruelles pavées et les places ombragées. Avec ses 6000 âmes, Rolle dévoile son charme discret, ses trésors enfouis sous les voiles du temps. La grande rue, artère vivante, bat au rythme des pas des habitants et des visiteurs, témoignant de la richesse et de la diversité de cette cité au passé sans fracas. Vous passerez demain par la jetée qui est magnifique.
Logements sur la Via Jacobi
- Famille Eggenberger, Allée du Rionzi 16, Préverenges; 021 701 38 57/079 703 95 92 ; Accueil jacquaire
- Henri Duboux, Ch. De la Taudaz 6, Préverenges; 021 801 20 56; Chambre d’hôte, petit déj.
- Ans Aquilar, Chemin Neuf 27, Préverenges ; 021 801 31 76/076 328 31 76 ; Chambre d’hôte, repas, petit déj.
- Famille Spirig, La Gottaz 24, Morges; 021 799 39 03 ; Accueil jacquaire
- Anne Marie Moussou, La Gottaz 8, Morges; 021 802 10 01 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Katharina Besençon, Rue des Uttins 24, Morges; 021 803 30 36/079 303 35 50 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Véronique Bornand, Avenue Auguste Forel 6, Morges; 079 648 58 88 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- B&B Adler, Reneveyres 14B, Morges ; 021 801 89 10/076 492 20 44 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Hôtel de la Longeraie, Route de la Longeraie, Morges; 021 804 64 00 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Hôtel de la Nouvelle Couronne, Passage de la Couronne 2, Morges ; 021 804 81 81 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Janine Göcking, Rue du Pont-Levis 16B, St Prex; 079 347 43 87 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Claire Lise Champendal, Ch. de Vergognausaz 7, St Prex; 021 806 30 35/079 249 06 69 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Rose-Marie Zbinden, Chemin de la Liberté 12, St Prex; 021 806 20 21/078 617 71 20 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Guy Marmet, Ch. De la Vigne 4, Allaman; 021 807 31 67/079 351 33 49 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Berger-Bettex, vigneron, Château Rochefort, Allaman; 021 807 31 49 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Les Margelles, Route suisse 4, Allaman; 021 807 32 43 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Olivier et Denise Rey, Ch. De Sus-Craux 12A, Allaman; 021 807 39 61/079 779 31 45 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Château Rochefort, Place de l’Eglise 1, Allaman; 079 628 36 83 ; Hôtel, petit déj.
- Paillard Christian, Route de Montelly 19, Perroy; 021 825 26 16/079 451 98 21 ; Accueil jacquaire
- Claire Martin, Ruelle des Jardins 8, Perroy; 021 825 10 39/079 444 30 54 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Christel Daniels, Ch. Du Sus-Craux 23, Perroy; 079 695 02 75 : Chambre d’hôte, petit déj.
- Camping de Rolle, Rolle; 021 825 12 39 ; Camping
- B&B Breit, Grand Rue 18, Rolle; 021 825 21 08/079 384 68 31 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- B&B Le Courtil, Rue du Port 14, Rolle; 021 822 42 42 ; 021 822 42 42 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- B&B Au bonheur des Iris, Avenue G. Guisan 64, Rolle; 076 202 94 49 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Hostellerie du Château, Grand Rue 16, Rolle; 021 822 32 62 ; Hôtel*, repas, petit déj.
Il n’y a pas de grandes difficultés de trouver un logement sur cette étape. Vous êtes en fin d’étape en ville, avec tous les commerces. Réservez tout de même par sécurité.