Vers St Gall, dans l’héritage de L’UNESCO
La Via Jacobi 4, le Chemin de Compostelle en Suisse, part de Constance, au bord du lac de Constance, le Bodensee. Mais, vous pouvez aussi partir de Rohrschach, un peu plus bas sur le lac. De nombreux pèlerins en provenance de l’Allemagne, de l’Autriche ou des pays de l’Est arrivent à Lindau, en Allemagne, ou à Bregenz, en Autriche. Ils prennent le bateau pour gagner Rohrschach. L’avantage de choisir la voie de Rorschach par rapport à la voie de Constance est qu’elle passe par St Gall. Mais, les deux voies se rejoignent à Rapperswil, au bord du lac de Zürich, à l’extrémité du canton de St Gall. Dans les premières étapes en Suisse, la Via Jacobi traverse le canton de St Gall de part en part, avec une petite transition dans le canton d’Appenzell, enclavé dans le canton de St Gall.
L’étape du jour passe par le magnifique centre-ville de St Gall et sa collégiale, rangée dans le registre du patrimoine de l’UNESCO. Autre point de légende à noter, avant d’arriver à St Gall, le parcours traverse le Pont St Martin (Martinsbrücke) sur les gorges profondes et sauvages du Goldbach. Une autre région mouvementée est celle des gorges du Sitter, avec ses viaducs impressionnants à la sortie de Bruggen.
Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du parcours (routes ou chemins). Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.
Pour ce chemin, voici le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-rohrschach-a-herisau-par-la-vis-jacobi4-31728164
Difficulté du parcours : Le trajet se partage entre ville et campagne, sur des dénivelés très conséquents, mais supportables (+783 mètres/-426 mètres). Bien sûr, le Chemin de Compostelle en Suisse évite les hautes montagnes et les cols des Alpes. Mais, on est en Suisse, pays de montagnes et de hautes collines, et rares sont les étapes dans la plaine. La première partie du parcours est en montée quasi constante jusque sur les hauts de St Gall. La portion la plus difficile est près de la rivière Goldbach, avant St Gall, avec parfois des pentes supérieures à 25%. Par la suite, le parcours est sans grande difficulté.
État de la Via Jacobi : Dans cette étape, les parcours sur le goudron dépassent les parcours sur les chemins :
- Goudron : 14.3 km
- Chemins : 11.3 km
Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous trouvez sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.
Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.
Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.
Pour les “vrais dénivelés ”et pour les passionnés de véritables défis altimétriques, consultez attentivement les informations sur le kilométrage au début du guide.
Section 1: Du lac de Constance vers les collines
Aperçu général des difficultés du parcours : montée en pente vers le château de Sulzberg, le reste du parcours est un peu moins exigeant, même si on monte près de 200 mètres en 4 kilomètres.
Dans le doux murmure des eaux du lac de Constance, que vous arriviez ici par bateau ou en train, il faut gagner le port.
La sélection du chemin juste, la Via Jacobi 4, est une quête de choix parmi une myriade de chemins sinueux qui serpentent en ces lieux doux et paisibles.
La Via Jacobi remonte la Signalstrasse jusqu’à l’église et la voie de chemin de fer. Le canton de St Gall est principalement catholique, avec seulement un quart de la population revendiquant une appartenance protestante. Plus loin, à Herisau, en Appenzell Rhodes extérieures, le protestantisme domine le catholicisme.
Ici, la Via Jacobi 4 n’est pas bien indiquée, mais vous n’allez pas vous perdre. Vous pouvez prendre à droite la Löwenstrasse jusqu’à trouver la Rue de l’Industrie.
Puis, vous remontez cette dernière rue pour traverser la voie de chemin de fer vers le haut du bourg, en passant près de l’usine Permapack.
Au bout de la Rue de l’Industrie se trouve l’hôtel Enjoy, d’où part l’Appenzellerstrasse. C’est ici aussi que vous retrouverez l’indication de la Via Jacobi.
Par-delà les méandres de l’Appenzellerstrasse, où les villas modernes se dressent fièrement telles des sentinelles gardiennes de l’histoire, la route s’élève, défiant l’horizon vers l’autoroute lointaine.
Au sommet de cette ascension, où le bitume cède la place à la terre nourricière, un sentier discret se dévoile, vous invitant à traverser un bois dispersé, là où les murmures du bourg se taisent pour laisser place à la symphonie de la nature.
À présent, les rues gardent des noms, Hohrainstrasse, Egertenstrasse, comme des pages jaunies d’un vieux livre, avant de vous conduire au murmure apaisant du ruisseau de Dorfbach.
Sur les traces de la vieille Egertenstrasse, où les vignes caressent les collines, vous vous enfoncez vers l’autoroute, découvrant les délices viticoles de cette banlieue haute.
Hélas, la beauté éclatante de cette demeure enlacée par la vigne côtoie tristement le rugissement sourd de l’autoroute voisine.
Par-delà le ruban d’acier de l’autoroute, un sentier rocailleux s’érige fièrement, vous conduisant vers le château de Sulzberg, où se confondent les échos du passé et les murmures du lac de Constance.
C’est l’évêque de Constance qui, au début du XIIIe siècle, fit ériger ici le château de Sulzberg. Il ne reste de l’ouvrage primitif que le donjon. Le château changea ensuite plusieurs fois de propriétaires au cours des siècles. Il se trouve aujourd’hui entre les mains de particuliers.
De l’esplanade, où le vent caresse les songes, le lac de Constance se dévoile dans toute sa splendeur, offrant un spectacle à couper le souffle au milieu des sillons fertiles du potager.
Un avertissement s’impose alors, comme un murmure de sagesse au cœur des bois. On trouve ici une indication du Chemin de Compostelle avec la coquille. Mais, sur la Via Jacobi, la coquille n’indique jamais la direction, comme en France. Dès lors, guidez vos pas avec assurance, et délaissez la tentation du chemin de droite, préférant tout droit le doux murmure du chemin qui se perd dans les méandres des eaux calmes du petit lac de Schlossweiher.
À mesure que vous suivez le chant envoûtant du ruisseau de Bettlerenbach, le paysage s’ouvre devant vous, une symphonie de prairies verdoyantes et de vergers enchantés, où la pluie, compagne fidèle de ces terres fertiles, nourrit l’âme de la nature. Pour les pèlerins qui ne connaissent pas la Suisse, l’étonnement sera constant en ce qui concerne la verdeur des prés. On se doit de dire aussi qu’ici, la pluie est assez fréquente.
Section 2 : En passant par les petits villages de Untereggen jusqu’au sommet de la colline
Aperçu général des difficultés du parcours : montée régulière, avec de petits tronçons, à plus de 15% ; descente raide vers la gorge du Goldbach, peut être pénible par mauvais temps.
Parcourir la campagne suisse, c’est s’engager dans une symphonie pittoresque de paysages verdoyants où les charmes de la nature se mêlent à l’histoire des lieux, comme autant de chapitres d’un livre vivant. Au détour d’une petite route de terre battue, le voyageur s’enfonce dans un tableau bucolique, où les prés s’étirent à perte de vue, ponctués çà et là de fermes modestes et de bosquets épars, offrant un havre de paix loin de l’agitation citadine.
À mi-pente, le chemin dévoile le charmant lieudit Vogelherd, tandis que la route serpente en direction d’Untereggen. Ici, la prospérité se laisse entrevoir dans les détails, comme ces arrêts de cars postaux soigneusement peints, témoins d’une communauté florissante.
La Via Jacobi, fidèle compagne des pèlerins, s’élève majestueusement, escaladant les reliefs et traversant la rivière de Hochstaudenbach, tandis qu’un modeste oratoire se dresse fièrement au bord de la route, évoquant la piété des âmes voyageuses.
Puis, tel un coursier agile, la route bifurque gracieusement vers le hameau de Brand.
Là, se mêlent harmonieusement les maisons traditionnelles en bois et celles aux façades ornées de tavillons, révélant l’authenticité d’un patrimoine préservé. Tavillons est un usage suisse pour bardeaux.
Au cœur de ce tableau champêtre, un sentier mi-terreux, mi-herbeux, s’engouffre sous le couvert d’un bois touffu, longeant les eaux vives d’un affluent du Hochstaudenbach, tandis que la nature déploie sa splendeur à chaque pas.
Plus haut, le chemin se fond dans la trame de la route principale, rejoignant le village de Vorderhof, épicentre de la vie rurale à Unterregen, où l’église Santa Madalena se dresse en gardienne du temps, témoignant de siècles d’histoire et de foi.
Les demeures, véritables joyaux d’architecture, évoquent le savoir-faire et le goût esthétique caractéristiques de la Suisse allemande, tandis qu’une auberge invite les voyageurs à une halte réconfortante, dans un écrin de convivialité et de chaleur.
Au détour de la Zielgasse, la Via Jacobi s’éloigne des sentiers battus, s’aventurant sur une petite route goudronnée…
… qui se métamorphose peu à peu en un large chemin de terre et d’herbe, serpentant à travers les pâturages et les fermes jusqu’à Mittlerhof.
À Mittlerhof, la Via Jacobi retrouve l’ordinaire, épousant le tracé de la route principale qui sillonne les villages d’Untereggen, témoins silencieux d’une histoire millénaire.
Vorderhof, Mittlerhof, et le charmant Hinterhof se fondent dans le paysage, unis par une même communauté de destin et le doux tintement des cloches d’église. Ici, chaque village, aussi modeste soit-il, abrite son arrêt de bus, symbole d’une accessibilité sans pareille. Comparé à la parcimonie des moyens de transport sur les chemins de Compostelle français, l’omniprésence des voies de circulation en Suisse surprend et interpelle.
Plus loin, la Via Jacobi poursuit son périple, en suivant les méandres de la route principale jusqu’au village de Hinterhof.
Au village, elle prend son envol sur une petite route secondaire, s’élevant avec grâce vers les hauteurs de Schiben.
La route, tel un ruban d’asphalte, serpente avec audace dans les pâturages, offrant aux promeneurs un spectacle saisissant, ponctué par la danse des moutons et le murmure du vent.
Au sommet de la colline, le hameau de Schiben se dévoile, telle une oasis de tranquillité, où les maisons se blottissent les unes contre les autres, comme pour mieux se protéger des caprices du temps.
Surgissant au lieu-dit Steingruben, vous avez gravi avec détermination une ascension de 400 à 670 mètres d’altitude sur un parcours de 8 kilomètres, jalonné de pentes douces, si ce n’est quelques exceptions. Ici, la nature se fait plus sauvage, déployant devant vos yeux interloqués une descente vertigineuse, parfois éprouvante pour vos articulations.
La descente se profile alors, d’abord sur un mauvais sentier serpentant à travers la frondaison des bois, puis à découvert dans les prairies. Certains passages, inclinés à plus de 25 %, demanderont à vos genoux et à vos chevilles une vigilance toute particulière. L’âme soulagée, vous retrouverez avec bonheur la route au bas de cette dégringolade.
Section 3 : Une bosse sérieuse avant de descendre sur St Gall
Aperçu général des difficultés du parcours : montée sévère jusqu’au-dessus de Schaugenhof; puis descente régulière vers St Gall.
Les méandres sinueux du Goldbach murmurent leur chant millénaire, traversant les âges avec une majesté immuable. Les gorges vertigineuses se dressent telles des sentinelles, contemplant le passage fugace du temps. Jadis, le Pont St-Martin (Martinsbrücke), ouvrage séculaire suspendu au-dessus des flots tumultueux, reliait d’un lien de pierre les deux rives, perpétuant l’héritage de générations révolues. Remplacé désormais par une structure plus moderne, il demeure l’empreinte indélébile d’un passé glorieux.
Empruntant les sentiers enchanteurs, la Via Jacobi s’évade vers Schaugenbädli, accompagnant avec tendresse le murmure apaisant du cours d’eau. Ici, la passion s’exprime non seulement dans la chasse au gibier mais aussi à travers les échos lointains des stands de tir, cachés au cœur des bois touffus.
L’ascension, ponctuée d’instants de contemplation, se joue entre les chemins de terre et les voies pavées, offrant un ballet envoûtant à travers les prairies verdoyantes. L’atmosphère se teinte d’une douce mélodie pastorale, évoquant les hauts alpages, malgré la proximité de la cité de St Gall.
À mi-parcours, la buvette de Schaugenbädli, havre de paix bienvenu, invite les voyageurs assoiffés à reprendre leur souffle, tandis que le langage allemand devient le précieux sésame pour se fondre harmonieusement dans l’ambiance locale, où le français ou l’anglais se font rares. Dans cette quête linguistique, les échanges se révèlent aussi rares que les corbeaux blancs dans les villages.
Depuis la buvette, à mesure que l’altitude se fait sentir, les prés verdoyants cèdent la place à des sentiers de terre, défiant les pas des pèlerins par une ascension ardente.
Puis, un chemin herbeux monte sèchement le long du sous-bois au milieu des vaches. Ici, la pente est ardue, à plus de 20%.
La Braunvieh (vache brune), que l’on trouve dans les pays germanophones, est d’origine suisse. Elle porte une robe brune dont les tons peuvent aller du froment-gris au châtain foncé en passant par le gris. Le taureau est plus sombre. Le mufle est gris-ardoise entouré d’une auréole blanche. Les oreilles sont garnies de longs poils blancs qui font penser à de la peluche. Les cornes, quand il y en a encore, mais rarement, sont courtes et fines. Cette race, en Suisse allemande, représente le 47 % de l’effectif bovin juste derrière la Simmental. Cette race mixte est connue pour sa rusticité, étant appropriée pour les conditions de montagne, car elle se contente de fourrages maigres.
Au-dessous votre regard s’étend sur le vallon dessiné par le Goldach que vous venez de visiter en partie.
Dans ce sous-bois où se mêlent les chênes, les hêtres et les épicéas, ce n’est sans doute pas l’observation des oiseaux que l’on choie, mais plutôt la chasse aux palombes, comme dans le Sud-Ouest de la France.
Au-dessus, le chemin passe alors près de très belles fermes, toutes magnifiques dans la région. Quel goût inouï pour les belles demeures chez les paysans de jadis ! Au XIXème siècle, la fabrication des clous se mécanisa, et par voie de conséquence les prix chutèrent. Alors, en Suisse centrale et orientale, on entreprit de revêtir de nombreuses bâtisses de bardeaux. Que de demeures, riches ou pauvres, n’ont-elles pas été couvertes de ces manteaux tavillonnés, avec parfois plus de 100’000 unités, une protection idéale, dans ces pays au climat rude et humide ?
Plus haut encore, le chemin se fraye un passage, entre vaches et moutons, au milieu d’une opulence rare, où les prés mêmes se parent de pavés pour accueillir les tracteurs les plus modernes.
Il atteint bientôt Schaugenhof sur la route, au-dessus de St Gall. Les restaurants et les buvettes ne manquent pas sur le chemin. Ici, vous sortez de la campagne pour vous rapprocher de la ville.
Depuis Schaugenhof, la Via Jacobi descend un peu sur la route avant de couper sur un chemin de terre, le Schachenbüelweg, dans la banlieue de St Gall composée de bâtiments modernes et de fermes. Des fermes, pas loin du centre-ville, quel pays se permet encore un tel luxe ? La Suisse, pardi. Les paysans de Suisse allemande sont si fiers de leur patrimoine que les promoteurs trouvent le plus souvent porte close. Pour combien de temps encore ?
A deux pas de la ville, il y a encore des fermes et des vaches brunes dans les prés.
Au bas de la descente, vous êtes à l’entrée de la ville. La traversée de St Gall vous paraîtra sans doute interminable (une bonne dizaine de kilomètres jusqu’à Bruggen). Mais le centre-ville est remarquable. La via Jacobi remonte d’abord la Reherstrasse, où on trouve encore de vieilles demeures.
Peu après, la Via Jacobi suit alors longuement la Martinsbruggstrasse.
Ici, la municipalité n’a rien contre l’art populaire.
Au lieudit Blumenwiess la Via Jacobi prend la Fuchsenstrasse, qui remonte hors de l’axe de la ville. L’idée est tout de même de ne pas promener le pèlerin sur les routes circulantes de la ville.
Plus loin, la Fuchsenstrasse se continue alors par l’Iltistrasse, à la limite de la forêt.
Section 4 : En passant par St Gall, un joyau helvète
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.
Dans le doux roulement de vos pensées, vous allez arpenter les rues et les ruelles d’une cité autrefois endormie, enveloppée dans le charme discret de ses quartiers périphériques, loin des tumultes des grandes artères citadines. Avant de vous égarer dans les dédales du centre-ville, vos pas vous guideront à travers une succession de vieux faubourgs, où les bâtisses ancestrales côtoient les arbres séculaires drapés sur les collines environnantes. Au bout de l’Iltistrasse, le Grütliweg prend le relais. C’est un petit chemin qui se faufile entre les immeubles, dont certains gardent le charme d’antan.
Tel un pèlerin en quête de sérénité, le parcours s’élève peu à peu sur le Bruggwiesenweg, comme pour s’évader des entraves urbaines. La traversée de St Gall se révèle être un véritable défi, d’abord comme une danse effrénée à travers les rues peu passantes de la cité.
Le parcours, tour à tour caressé par l’ombre des bois, se love finalement de nouveau auprès des habitations, révélant parfois la juxtaposition surprenante d’élégantes demeures anciennes et de constructions plus modernes. On devine aisément que ces quartiers étaient autrefois le domaine des lisières, grignotés petit à petit par l’expansion tentaculaire de la ville, sans égard pour leur caractère singulier.
Que dire d’un tel bijou égaré dans la nature ?
Au détour du Golbrunnenweg, le parcours persiste dans cette symphonie architecturale, où le passé et le présent se mêlent harmonieusement entre demeures neuves et vestiges d’antan.
Plus loin, le trajet longe avec délice le murmure d’un modeste ruisseau, s’approchant ainsi des confins de la cité. Quelle étrange sensation que de fouler encore, en plein cœur urbain, les sentiers boisés d’autrefois.
Jusqu’à présent, la Via Jacobi a préféré délaisser les artères principales, préférant se faufiler parmi les quartiers périphériques, à la frontière de la forêt. Mais St Gall recèle tant de trésors à découvrir, que le parcours se doit de les inclure dans son parcours. À la croisée du Golbrunnenweg et de la Furhofstrasse, paisible artère encore éloignée du tumulte citadin, se dresse majestueuse l’église St Laurenzen.
L’église St Laurenzen est l’église évangélique réformée de Saint-Gall, la plus importante de la ville après la cathédrale. Elle est protégée au titre des monuments historiques et d’importance nationale. L’église actuelle date du XVème siècle, mais a été refaite en style néo-gothique entre 1850 et 1854, puis récemment restaurée.
On murmure que depuis son clocher, la vue embrasse toute la splendeur de la vieille cité. Mais pour en jouir pleinement, il faut savoir se plier aux horaires des visites guidées, organisées deux fois par jour.
Il faudra ensuite suivre la Linsebühlstrasse pour atteindre le cœur historique de la ville.
Et c’est ainsi que, peu à peu, la Via Jacobi débouche sur le centre historique de St Gall, offrant au visiteur l’opportunité de plonger dans les méandres d’une histoire millénaire.
L’histoire de l’abbaye de St Gall est une très longue histoire. Le monastère est fondé en l’an 613 en honneur de Gallus, mort ici à cette époque. Charles Martel nomme un certain Othmar comme gardien des reliques de saint Gall. C’est durant le règne de Pépin le Bref, qu’Othmar fonde les célèbres écoles de Saint-Gall, où fleurissent les arts, les lettres et les sciences. Un peu plus tard, on commence à copier des manuscrits anciens et alors naît la célébrissime bibliothèque de St Gall. Plus de 400 manuscrits, incluant les premiers chants grégoriens subsistent de cette époque, malgré les vicissitudes du temps et les déménagements constants des précieux livres.
À l’entrée de la bibliothèque, véritable sanctuaire du savoir, l’évocation lointaine de Compostelle se mêle aux senteurs de parchemin et d’encre séculaire.
Au XIIIème siècle, l’abbaye et la cité sont dirigées par des abbés du St Empire romain germanique. Mais voilà ! Il reste peu de vestiges de l’abbaye médiévale. Seuls les livres demeurent. L’abbaye bénédictine est dissoute en 1805, et la cathédrale reconstruite entre 1755 et 1770 en style baroque. Il n’en demeure pas moins que le site du monastère de Saint-Gall est inscrit sur la liste du Patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Et il le mérite amplement. C’est juste une grande merveille.
La place devant l’abbaye, vibrant tableau d’architecture, exhale un charme envoûtant, témoignage d’un passé glorieux.
St Gall, avec ses plus de 75 000 âmes, se dévoile progressivement alors que la Via Jacobi s’extirpe du centre, sillonnant la zone commerçante sur la Schmiedgasse, longeant les étals du magasin Globus, empruntant la Vadainstrasse puis la Kornhaustrasse avant de s’engager sur la grande St Leonard-Strasse.
Plus loin, elle suit cette même artère jusqu’à la gare.
Section 5 : De St Gall à Bruggen, en passant par les banlieues
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.
Mais votre périple à travers la ville ne s’achève point encore. Après avoir quitté l’enceinte de la gare, la St Leonard-Strasse traverse avec prestance les voies ferroviaires, offrant en spectacle l’élégance de l’église St Léonard. Ce joyau d’architecture, jadis un bastion de la foi réformée évangélique, érigé en l’an 1887, fut cédé au fil des ans, en l’an 2004, sous le poids de l’oubli et des dépenses insoutenables. Son nouveau propriétaire, animé d’audacieux desseins culturels, projette sa métamorphose en un centre d’éveil artistique, bien que le chantier demeure en suspens, figé dans l’attente des jours meilleurs.
Par la suite, la Via Jacobi se faufile, telle une rivière sinueuse, le long des rails ferrés…
… avant de se frayer un chemin à travers la Burgstrasse.
Quelques encablures plus loin, elle abandonne cette dernière pour l’invitation banale de la Wonwilstrasse, puis de la Schillerstrasse, avant de retrouver son chemin initial sur la Burgstrasse. Vous avez également la possibilité de suivre cette dernière tout au long de son parcours. Le trajet est ponctué par la présence de modestes édifices religieux, témoins peut-être d’une autre foi fervente.
Au débouché de la Burgstrasse, la Via Jacobi s’engage sur le chemin plus enchanteur du Burgweiherweg, marquant ainsi la frontière symbolique avec St Gall.
Après des lieues de béton oppressant, quelle jubilation de retrouver les douces vaches Simmental ! Originaires d’outre-Rhin, ces charmantes créatures ont élu domicile dans les vallées bernoises. Leur nom évoque les murmures paisibles des rivières qui bercent ces paisibles contrées. Leur héritage laitier, pérennisé par les croisements avisés avec des Red Holstein ou des Montbéliardes, s’est élevé au firmament des productions laitières mondiales au fil des décennies. On estime à entre 40 et 60 millions le nombre de ces élégantes dames disséminées à travers le globe.
Parées de leur somptueux manteau roux, variant du blé doré à l’écarlate profond, ces majestueuses bêtes arborent fièrement leur livrée, dominée par le rouge, agrémentée de touches immaculées sur la tête et les membres. Cependant, les métissages successifs ont enrichi leur palette de nuances, offrant ainsi un spectacle toujours renouvelé. Cette race, réputée pour la qualité de son lait, est une incontournable dans la production de fromages, notamment l’emmental, qui a valu à la vache sa réputation légendaire. Et que dire de ces divins Alpkäse bernois ? Même au-delà des frontières, les célèbres fromages de l’Aubrac tirent leur renommée des généreuses mamelles de cette lignée noble.
Parcourant le chemin, votre itinéraire croise le Tröcknenturm (la Tour de séchage), témoin imposant de l’âge d’or de l’industrie textile de Suisse orientale. St Gall demeure, de nos jours encore, un bastion de prospérité dans le domaine textile. Cette tour de bois, élevée à près de 25 mètres, constitue l’unique vestige d’une entreprise de teinturerie indienne, édifiée en l’an 1825. Si le bâtiment principal de cette entreprise et sa chapelle ont succombé aux assauts du temps en l’an 1926, trois des quatre étangs ont été comblés, laissant seul le souvenir de ces jours fastueux.
Cependant, le charme pittoresque se dissipe inexorablement à l’approche de la zone industrielle de St Gall, aux abords de Bruggen. Dès lors, le parcours s’égare dans un dédale d’usines et de commerces, dénué du frisson de la découverte, jusqu’au cœur même de Bruggen, englouti par le béton et l’acier. Par ailleurs, les balises se font rares, mais l’église de Bruggen offre un point de repère rassurant dans ce labyrinthe urbain où l’on s’égarerait volontiers.
En réalité, la Via Jacobi emprunte la Mingerstrasse, puis bifurque sur la Lerchenfeldstrasse, avant de rejoindre la prestigieuse Zürcherstrasse, artère principale qui traverse le bourg jusqu’aux abords de l’église. Cette route nationale 7, reliant partiellement Zurich à St Gall, est prise d’assaut chaque soir par les travailleurs pressés de regagner leur foyer.
Autrefois centre névralgique d’une région nommée Straubenzell, affiliée tour à tour à différents districts de St Gall au fil des siècles, Bruggen est désormais rattachée à St Gall-Ouest. Son nom dérive du vieux germanique « brucka », signifiant pont, une caractéristique que vous constaterez bientôt. L’église, édifice contemporain du début du XXème siècle, se dresse fièrement, témoignant de la vigueur du protestantisme dans ces contrées. / Vous noterez des nuances sur les photographies, car nous avons passé la nuit en ces lieux et repris notre périple le lendemain.
À la sortie de Bruggen, la Via Jacobi délaisse rapidement la RN7 pour rejoindre les contrées plus verdoyantes de Kräzern. Sur son chemin se dresse la brasserie Stocken, témoin immuable d’une tradition brassicole perpétuée avec passion dans la région.
Section 6 : En route pour le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures
Aperçu général des difficultés du parcours : montée assez régulière, avec de petits talus à la sortie de Kräzern et après le lac de Gübsensee.
La route s’enroule comme un ruban d’argent, descendant gracieusement pour embrasser les eaux vives de la Sitter, l’affluent majestueux de la Thur, né dans les confins du canton d’Appenzell avant de parcourir les terres du canton de St Gall. Une vallée profonde et souvent étroite, où les gorges tracent leur chemin avec autorité. Les ponts qui l’enjambent, tel celui de la RN7, parallèle à notre route, s’élèvent fièrement vers le ciel, témoins altiers de la rencontre entre la nature indomptée et l’ingéniosité humaine.
À l’heure où les bureaux se vident ou aux premières lueurs de l’aube, la procession incessante des véhicules sur le pont de la RN7 s’étire comme un ruban infini, ponctuée par les ralentissements récurrents. En revanche, sur votre route, le flot de voitures se fait plus clément, laissant respirer l’atmosphère paisible qui règne ici. Le pont sur la Sitter, baptisé Krätzernbrücke et érigé en 1810, défie les hauteurs en culminant à plus de 200 mètres au-dessus des flots tumultueux de la rivière.
De ce promontoire, la route remonte avec prestance en direction du village de Kräzern. Au cœur du viilage, la Via Jacobi se sépare de son axe principal, empruntant le Hofweg, une sente déterminée à gravir les sommets du village.
Puis, sur la Sturzeneggstrasse, elle s’élève, défiant les constructions modernes, traversant d’un pas assuré la voie ferrée qui coupe son chemin. Aujourd’hui, le jour se lève, contrastant avec la rigueur du paysage dans la gorge de la Sitter.
S’engageant sur la Gübsenstrasse, un chemin de terre serpentant doucement, elle s’élève avec une grâce paisible vers les modestes demeures du hameau de Gübsen.
Plus haut encore, la route épouse les contours du lac de Gübsen, étendue d’eau charmante où se niche un havre de verdure, ponctué de tables de pique-nique et de foyers à barbecue. Ces recoins, aménagés avec soin dans la tradition suisse, offrent le bois et parfois les allumettes, témoignant de l’attention portée au bien-être des visiteurs.
Il n’est pas étonnant que les habitants locaux se pressent ici pour communier avec la nature, se délectant près des eaux limpides où se reflètent les frondaisons avoisinantes.
Après le lac, le chemin de terre franchit le ruisseau de Walkenbach et atteint un carrefour discret. Un avertissement subtil s’inscrit ici, avec les signes du Chemin de Compostelle. Mais prenez garde, nul besoin de suivre la coquille, car elle vous égarerait parmi les herbes hautes près de la voie ferrée ! En terre helvétique, la coquille ne guide jamais, préférant laisser à la Via Jacobi le soin de tracer le propre chemin.
Non, la Via Jacobi s’élève au-dessus de l’usine électrique de Winkeln, grimpant avec ardeur à travers le sous-bois dense.
Dans cette forêt ancienne, où les chênes et les hêtres se dressent comme des sentinelles, le sentier se rétrécit, offrant un passage étroit aux marcheurs.
Plus haut encore, le chemin de terre se faufile sous les rails de la voie ferrée, offrant une vue imprenable sur l’usine électrique et la route reliant les cantons de St Gall et d’Appenzell.
La pente, bien que parfois exigeante, se fait régulière à la sortie du tunnel, mais le dénivelé reste à surmonter. Sur votre route, vous croiserez probablement des cyclistes, qui glissent avec aisance sur le sol compact. Ils défient les pentes avec une maîtrise qui n’a d’égal que leur détermination, utilisant des vélos électriques pour faciliter leur ascension.
Au sommet de la colline, le chemin rejoint les abords du restaurant de l’Ancienne Douane, marquant ainsi votre passage. En cette année charnière de 1848, une nouvelle ère voit le jour en Suisse, avec l’avènement d’une constitution unifiée et d’un État fédéral centralisé. Les douanes intérieures disparaissent, les cantons cédant une part de leur souveraineté pour renforcer l’unité nationale. Nous quittons ainsi les terres du canton de St Gall pour une brève incursion dans celles d’Appenzell Rhodes Extérieures.
Section 7 : Une excursion à Herisau, chef-lieu du canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures
Aperçu général des difficultés du parcours : la montée à la Kreuzkapelle se mérite, puis la route descend en pente parfois prononcée vers le centre-ville.
À l’entame de Herisau, la Via Jacobi, telle une sentinelle avisée, s’insinue à travers le dédale ferroviaire, se détournant de l’axe majeur pour épouser d’abord la Schützenstrasse, puis la Kreuzstrasse, une voie s’élevant vers les hauteurs de la cité, telle une citadelle enracinée dans l’histoire.
À l’intersection de la Schützenstrasse, une modeste route se dérobe à l’ombrage de la rue principale, amorçant son ascension vers le sanctuaire de la mémoire, la Kreuzkapelle, veillant silencieusement sur son domaine funéraire.
La chapelle, symbole de piété et de foi, édifiée récemment, s’inscrit dans le giron de la paroisse catholique. Témoin immuable des tumultes du XVIème siècle, où Herisau, bravant l’ombre tutélaire de l’abbaye de Saint-Gall, opta pour le protestantisme. Ainsi, le canton d’Appenzell se scinda en deux entités distinctes et autonomes : les Rhodes Intérieures, berceau de la tradition catholique, et les Rhodes Extérieures, bastion de la foi réformée. Ici, vous foulez le sol des protestants, où Herisau, telle une constellation céleste, se profile majestueusement dans son amphithéâtre de collines.
De ce promontoire sacré, la Via Jacobi entame sa descente, serpentant par la Kreuzgasse pour rejoindre le cœur battant de la cité.
Aux pieds de cette descente, une étroite venelle pavée s’offre comme un sésame, ouvrant les portes du centre historique. La silhouette altière de l’église réformée Saint-Laurent se dresse alors sur la Dorfplatz, témoin immuable des siècles écoulés. D’origine romane, son édifice actuel s’érige en un exquis exemple de gothique tardif, métamorphosé par les flots de la Réforme en un somptueux rococo.
Herisau (16’000 habitants), chef-lieu du canton d’Appenzell Rhodes Extérieures, s’étire entre les flancs escarpés d’une colline et la quiétude d’une vallée embrassée par la Glatt. D’un modeste hameau rural, elle a évolué au fil des siècles en une cité moyenne, où fonctionnalité et tradition s’entrelacent harmonieusement. Il suffit de s’aventurer dans les méandres pavés de ses ruelles pour entrevoir les vestiges d’un passé florissant : des fresques murales ornant les façades, des portes et fenêtres peintes à la manière des trompe-l’œil, des demeures majestueuses en pierre ou en bois, témoins silencieux de l’âge d’or du XVIIème siècle. /En son sein, le bourg se délecte d’une symbiose entre édifices modernes et anciennes fermes restaurées. Mais c’est sur la Dorfplatz et dans la Schmiedgasse que se nichent les joyaux architecturaux, des demeures patriciennes, héritières du faste baroque du XVIIIe siècle. Herisau demeure, à ce jour, un sanctuaire de la dentelle, un hommage vivant à l’artisanat ancestral qui a façonné son identité.
Logements sur la Via Jacobi
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- Herberge am See, Churerstrasse 4, Rohrschach; 071 844 97 12 ; Auberge jeunesse
- Bodenseeblick, Wiesenhalde 4, Rohrschach ; 071 850 95 50 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Hôtel restaurant Enjoy, Kosterstasse 70, Rohrschach ; 071 841 00 803 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Hôtel Mozart, Hafenzentrum, Rohrschach ; 071 844 47 47 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Hôtel Rebstock, Thalerstrasse 57, Rohrschach ; 071 858 24 00 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Jugendherberge St. Gallen, Jüchstrasse 25, St Gallen ; 071 245 47 771 ; Auberge jeunesse
- Pilgerherbege, Linsebühlstrasse, St Gallen ; 071 220 00 62 ; Gîte pèlerin
- B&B Dianastrasse 4, St Gallen ; 071 244 49 83/079 605 31 40 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- B&B Orion, Scheidwegstrasse 1, St Gallen ; 076 375 26 63 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Kräntzlinhotel, Augustinergasse 1, St Gallen ; 076 524 26 16 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Schwanen Hotel /Restaurant, Webergasse 23, St Gallen ; 071 222 65 62 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Restaurant Papagei, Hinterlauben 4, St Gallen ; 071 222 24 66 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Hôtel Weisses Kreuz, Engelgasse 9, St Gallen ; 071 223 28 43 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Hôtel am Spisertor, Moosbruggstrasse 1, St Gallen ; 071 228 82 83 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Hôtel Vadian, Gallusstrasse 36, St Gallen ; 071 228 18 78 ; Hôtel**, petit déj.
- Jägerhof, Brühlbleichestrasse 11, St Gallen ; 071 245 50 22 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Hôtel am Ring, Unterer Graben 9, St Gallen ; 071 223 27 47 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Sorell Hôtel City Weissenstein, Davidstrasse 22, St Gallen ; 071 228 06 28 ; Hôtel***, petit déj.
- Radisson Blu Hôtel, St. Jakob-Strasse 55, St Gallen ; 071 242 12 12 ; Hôtel****, repas, petit déj.
- Einstein – Hôtel Congress Spa, Berneggstrasse 2, St Gallen ; 071 227 55 55 ; Hôtel****, repas, petit déj.
- B&B Bruggen, Lehnstrasse 28, Bruggen ; 071 279 26 28/077 420 49 41 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Hôtel Sporting, Straubenzellstrasse 19, Bruggen; 071 272 30 30 ; Hôtel**, repas, petit déj.
- Theo & Nelly Steffen, Schwellbrunnerstrasse 19, Herisau; 071 352 61 27/077 454 35 60 ; Accueil jacquaire
- Openhouse Herisau, Degersheimerstrasse 22, Herisau; 077 450 32 60 ; Accueil jacquaire
- Monica Müller, Wyburgweg 2, Herisau; 071 352 61 27/077 454 35 60 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Gasthaus Marktplatz, Zeughausstrasse 10, Herisau; 071 352 32 12 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Arian Pizzeria Da Toni, Schmiedgasse 1, Herisau ; 071 544 11 11 076 699 69 99; Chambre d’hôte, repas, petit déj.
- Hôtel Landhaus Säntis, Kasernenstrasse 29, Herisau ; 071 353 01 00 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Gasthaus Oechsli, Schmiedgasse 3, Herisau; 071 351 23 26 ; Hôtel, repas, petit déj.
- Hôtel Löwen, Poststrasse 3, Herisau; 071 351 17 55 ; Hôtel, petit déj.
- Hôtel Herisau, Bahnhofstrasse 14, Herisau ; 071 354 83 83 ; Hôtel***, repas, petit déj.
Trouver un logement sur cette étape n’est pas très difficile. Il y a une abondance de choix, et tout au long du parcours, de nombreux restaurants et épiceries sont à disposition. Vous serez dans des villes avec tous les commerces nécessaires. Il est plus aisé de trouver à se loger sur cette variante de la via Jacobi 4 que sur celle qui passe par Lucerne et Berne. Toutefois, il est conseillé de réserver à l’avance pour plus de sécurité.