03: Wattwil à Rapperswil

Du Toggenburg au lac de Zürich

 

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct. Pour ce chemin, voici le lien:

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-wattwil-a-rapperswil-par-la-via-jacobi-4-puis-par-la-via-jacobi-84-31794868

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouver sur Amazon un livre qui traite de ce parcours. Cliquez sur le titre du livre pour ouvrir Amazon.

Le Chemin de Compostelle en Suisse. I. Du Bodensee à Genève par la Via Jacobi 4

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Aujourd’hui, le parcours, par monts et par vaux, quitte progressivement le Toggenburg et le canton de St Gall pour descendre sur le lac de Zürich, à Rapperswil, à la fois au bout du lac et du canton de St Gall. Demain, nous irons dans le canton de Schwyz de l’autre côté du lac.

“Le suisse trait sa vache et vit heureux” a dit Victor Hugo. C’est vrai, la Suisse est un pays de prés, les surfaces agricoles se prêtant mieux à être exploitées comme prairies qu’à être cultivées. La terre est rarement riche et plus de 75% de la surface agricole est constituée de prés et d’alpages. Alors, ici, le parcours se faufile le plus souvent, au milieu des vaches, le long de belles fermes, le plus souvent de bois, sous leurs toits en saillie, leurs fenêtres minuscules à croisillons et parfois même des encorbellements peints ou sculptés. Les fermes sont très souvent isolées, plus rarement regroupées en petits hameaux. Vous allez traverser ce décor dans la première partie de l’étape jusqu’à rejoindre Neuhaus dans la plaine. Vous trouverez dans la région des fromages locaux, non seulement les classiques Emmental, Appenzeller et Tilsit, mais aussi des fromages plus corsés comme le Toggenburger, des bleus ou les célèbres fromages des Alpes (Alpkäse).

Lorsque le parcours arrive à Neuhaus, nous entrons dans une région plus peuplée, où les villages se touchent presque jusqu’à Rapperswil. La densité n’est pas si forte, mais le bassin de Rapperswil est assez peuplé, étant donné la proximité de Zürich. Une bonne solution est de quitter la via Jacobi 4 traditionnelle et de descendre sur le lac de Zürich, puis de longer la berge jusqu’à Rapperswil. Cette berge, étonnamment, est d’un calme absolu, quasi dépourvue de villages. Seul le train y passe de temps en temps. Lorsque vous atteindrez le lac de Zürich, à Schmerikon, une autre possibilité s’offre à vous. Vous pouvez décider de ne pas aller à Rapperswil et gagner directement Einsiedeln. Mais Rapperswil vaut bien sûr une visite pour son cadre prestigieux au bord du lac et sa vieille ville. Dans une étape parallèle, nous irons directement de Schmerikon à Einsideln, sans passer par Rapperswil (étape4a).

Difficulté du parcours : Les dénivelés (+539 mètres/-749 mètres) sont assez raisonnables pour une étape très longue. La sortie de Wattwil jusqu’à Heid est sévère et les pentes à plus de 15%, voire 25-30% ne sont pas rares. A partir de là, la Via Jacobi redescend vers le lac de Zürich, le long de montagnes russes très acceptables. Si vous prenez, à Neuhaus, la variante du lac, le chemin suit à plat la berge du lac, après une petite bosse à la sortie de Neuhaus, après la traversée de l’autoroute.

Dans cette étape, les parcours sur le goudron sont nettement inférieurs aux parcours sur les chemins :

  • Goudron : 11.8 km
  • Chemins : 18.6 km

Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez. Reportez-vous à l’introduction pour la manière de le faire.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage en début de site.

Section 1: Dans la vallée du Laad bien au-dessus de Wattwil.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : il n’est que de considérer le profil, c’est souvent à plus de 15%; près de 400 mètres de dénivelé sur 4 kilomètres.

 

Il y a de nombreux chemins qui partent de Wattwil. La Via Jacobi 4 quitte Wattwil à la gare en passant sous la voie de chemin de fer, puis suit une rue parallèle à la voie de chemin de fer.
Rapidement, au lieudit Enetbrugg, un chemin va monter sérieusement hors de la ville.

La Via Jacobi quitte rapidement la cité. Chemin faisant, on aperçoit le grand et ancien couvent des capucines, le Couvent de Ste Marie des Anges, reconverti aujourd’hui en “Ferme de l’Espoir”. La première a été fondée dans les années 80 au Brésil par un franciscain allemand, Frei Hans Stapel. Des milliers de jeunes drogués ont déjà pu se libérer de l’emprise des stupéfiants et de l’alcool grâce à l’expérience assez unique des “Fazendas da Esperança”.

Le petit chemin traverse un sous-bois, puis ressort dans un quartier de villas neuves sous le château.
Puis, il repart dans le sous-bois avant de rejoindre la route qui monte à Unterlaad.
Mais pour l’instant, il ne suit pas la route, car il y a le château à voir au-dessus. Alors le parcours quitte la route et monte sur la côte au-dessus des quartiers de villas.
Le Château d’Iberg dont il ne reste que le donjon et quelques murailles date du début du XIIIème siècle. La montée est sévère, plus de 100 mètres de dénivelé en un peu plus de 1 km. De là-haut, Wattwil se réveille au petit jour.

Le château est fermé, barricadé dans l’épais feuillage. Il n’y a rien pour s’enthousiasmer.

Comme il n’y a rien à visiter et que le château est au sommet de la colline, le chemin doit redescendre. Il redescend donc un peu pour rejoindre la route de Unterlaad, au lieudit Schlosswis.
Mais, la Via Jacobi ne reste pas longtemps sur le goudron. Un petit chemin monte sec dans le sous-bois, où s’alignent les hêtres, les chênes et les épicéas.
Puis, l’espace s’ouvre à nouveau sur les prairies, avant de retrouver la route au-dessus.
Alors le chemin repart dans les prés pour un nouveau petit tour.

Vous n’avez qu’à vous retourner pour constater que la route tourne en zigzag et que le raccourci montre tout droit. Et sévèrement. En fait, vous avez peut-être imaginé en descendant abruptement à Wattwill la veille qu’il vous faudrait remonter tout autant de l’autre côté de la vallée. C’est la loi des Chemins de Compostelle.

Plus haut, la Via Jacobi continue alors son jeu de yo-yo avec la route…

…pour s’achever sur un replat. En se retournant, on voit Wattwil bien en dessous. Nous sommes montés de 300 mètres d’altitude en en peu plus de 3 kilomètres, avec parfois des pentes supérieures à 20%. C’est raide, non?

Peu après, la route passe alors à Unterlaad, près des géraniums des fermes, la plupart tavillonnées avec goût. Les fermes sont vraiment splendides en Suisse Orientale, presque aussi opulentes que dans le canton de Berne.
Ici, tous les hameaux portent la même terminaison: Unterlaad, Vorderlaad, Oberlaad. Nous sommes dans la vallée où coule le petit ruisseau du Laadbach. La route va traverser ces petits hameaux, en fait des fermes isolées ou regroupées. Certaines demeures sont plus riches que d’autres et portent des inscriptions en écriture Hochdeutsch sur les façades.
La route passe plus loin près d’un restaurant où on peut aussi dormir dans la paille, manière de faire très prisée dans de nombreux endroits en Suisse allemande.
C’est aussi ici que l’on passe sur un des affluents du Laadbach, souvent invisibles sur le chemin. Alors, la vallée s’ouvre largement et la route continue de monter au milieu des fermes isolées.
L’extrémité du vallon est juste magnifique, dans des relents de bétail qui vous chatouillent les narines. A l’horizon se dresse encore la chaîne du Säntis.

On va quitter cet incroyable Toggenburg que nous avons traversé pendant 2 jours pour la région du lac jusqu’à Rapperswil, au bout du lac de Zürich.

 

Au sommet, la pente se fait plus prononcée et l’horizon s’ouvre nettement. Les routes ici ne sont ouvertes qu’aux locaux et aux militaires. Les panneaux jaune et noir signalent la présence de routes militaires. On a vraiment le sentiment de passer un col, de changer de pays en quelque sorte.
La Via Jacobi arrive alors à Heid, à 975 mètres d’altitude, avec une buvette bienvenue. Le bonheur total, non? Nous avons bien souffert depuis Wattwil, à 613 mètres d’altitude.

Section 2 : En descente dans les prairies st-galloises.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours plus facile, le plus souvent en descente, avec peu de pentes excessives.

 

Ici se profile une descente très raide, avec parfois des pentes très supérieures à 15% vers Hinterlaad. Qu’il y ait de la pente, il n’est qu’à considérer les plaques de béton que les locaux ont installées pour les tracteurs et les militaires pour leurs tanks. La Suisse est un pays riche, non?
Au bas de la descente, la Via Jacobi retrouve le Laadbach.
La route passe à Hinterlaad, au milieu des fermes. Les hameaux se succèdent le long de la route, qui traverse alors Laad, pas plus gros qu’un mouchoir de poche, retrouve deux fois le Laadbach.
La via Jacobi passe essentiellement sur des routes goudronnées, descend pour traverser le Schwändibach, passe dans une zone militaire, passe alors près d’une croix plantée à un carrefour, non loin d’un camp militaire.
Plus loin, nous nous approchons alors d’un carrefour de routes. Notre itinéraire prend la route de droite qui monte vers Oberricken/Walde.
C’est une large route qui monte en pente soutenue dans les prés, sous les érables et les épicéas, vers le sommet de la colline.
Au sommet de la courte montée, la route passe au milieu des vaches Braunvieh le long des rares fermes de Oberricken. Les gens d’ci sont si fiers de leur coin de pays qu’ils blasonnent aussi leur fermes. Ici, nous sommes encore à près de 2 heures de marche de St Gallenkappel.
De Oberricken, la route redescend dans les prés vers le village de Walde.
Peu après, vous pouvez continuer sur la route, mais il vaut mieux prendre le petit chemin caillouteux qui part dans les prés vers le sous-bois.
C’est un petit bois où coexistent les feuillus et les épicéas. Ici, grande générosité, il y a même une place pour faire du feu. Les suisses allemands ont un sérieux sens de la bonne volonté pour les promeneurs.
Le passage par le bois est bref. A la sortie, on voit les premières fermes, puis les maisons de Walde.
C’est un joli petit village accroché à la montagne sous la forêt, avec son église et son charmant clocheton. Ici, la laiterie est sans doute un établissement plus important que la boulangerie.
Et dans le village, il y a un antiquaire, ou plutôt un bric-à-brac insolite. Il y a une petite voiture avec une fente pour régler ses achats. Il n’y aura bientôt plus qu’en Suisse que vous verrez ce genre de confiance accordée aux acheteurs.

Section 3 : En descente vers Betzikon.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours plus facile, le plus souvent en descente, avec des pentes marquées près de Rüeterswil.

 

De Walde, la route redescend, passant de petits rus, affluents du ruisseau de Ranzach. Sur le trajet, il y a des fermes ou des maisons isolées dans les prés. Les cultures sont absentes de la région.
Plus bas, près d’un petit oratoire, la Via Jacobi quitte l’axe pour une plus petite route qui se dirige en montant vers les fermes de Höfli.
Au hameau, il y a quelques fermes tavillonnées, comme presque toutes dans la région.
Depuis le hameau, la Via Jacobi retrouve la terre battue, et le chemin descend de la colline dans les prés.
Lors de la descente, on croise de nombreuses fermes isolées, certaines très anciennes dans leurs tavillons brûlés par le soleil. Le goudron alors revient en force et la pente s’accentue en se rapprochant de Rüeterswil.

Bientôt se dresse dans le ciel le clocher effilé de la chapelle de Rüeterswil.

La chapelle date de la fin du XVIIème siècle et est dédiée à Ste Ursula. Elle est de style baroque, comme la majorité des édifices religieux de St Gall et bien chargée à l’intérieur malgré sa simplicité.

A Rüeterswil, la Via Jacobi traverse la route qui descend de Walde vers St Gallenkappel et continue en dessous du village dans les villas, sur une pente forte soutenue.
Le long de la route la végétation est luxuriante et les feuillus présents en nombre. Dans le lointain, on aperçoit déjà le lac de Zürich.
Plus bas, la route débarque sur un grand plateau, qui, à voir la signalisation, doit appartenir à l’armée.
La petite route traverse alors ce domaine lisse comme un sou neuf avant de se diriger vers la forêt.
Dans la forêt, la Via Jacobi croise un campement insolite, qui ressemble à une aire de jeux, plutôt nature.
A la sortie du bois, un large chemin de terre part doucement dans les prés vers Betzikon.
La Via Jacobi arrive alors à Betzikon, petit village sur la RN8, à deux pas de St Gallenkappel.

Section 4 : En passant par l’Aabach, le canyon de Neuhaus.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : montagnes russes sans grande difficulté; les pentes les plus marquées sont lors de l’approche du Aabach, à l’entrée de Neuhaus.

 

Mais la Via Jacobi n’aime pas suivre les grands axes routiers. Alors, elle fait un grand détour près du sous-bois où coule le Ranzach, avant de retourner dans les prés. Ici, les moutons et les vaches se partagent les prairies.
Le chemin passe par le lieudit Eichholz, où on peut aussi dormir dans la paille, dans une gigantesque ferme sur la colline.
De là, la Via Jacobi rejoint rapidement St Gallenkappel par la route, où on trouve à se loger et se restaurer. Le canton de St Gall est couvert de chapelles et d’églises. Ici, l’église St Laurentius, du XVIIIème siècle et la chapelle St Michel du XVIème siècle, ont subi de grandes rénovations ces siècles derniers.
A la sortie de St Gallenkappel, un petit chemin part de la chapelle, à côté de l’église, dans un quartier de maisons neuves.
Plus loin, une route passe par une zone semi-industrielle du côté de Gwatt et Gerendingen, avant de franchir le Goldingerbach.
Un petit chemin suit alors le ruisseau et le sous-bois, avant de retrouver un peu plus loin, la RN8, le grand axe de la région.
Ici, on passe par une zone à la géométrie compliquée, car il faut traverser la rivière. Par tour de passe-passe, le Goldingerbach est devenu maintenant l’Aa, qui coule dans une gorge profonde, on dira un vrai canyon. L’Aa, c’est aussi la rivière célébrée des “mots croisés francophones”. Peu de mots ont le privilège de débuter par aa! Vous pouvez sans autre rester sur la RN8 et passer de l’autre côté de la rivière à Neuhaus. Mais, le chemin a un autre programme pour vous.

Au départ, il traverse sans autre la rivière sur un premier pont…

… mais au bout du pont, le parcours passe en dessous pour emprunter le très bel et ancien pont de bois, remontant aux années 1830.
Alors, vous descendez dans une zone industrielle au bord de la rivière.
Allez, on dira que ce n’est pas le filet d’eau qui coule ici qui a rendu célèbre cette rivière.
Un chemin remonte, raide, de l’autre côté de la rivière, vers la petite chapelle de Neuhaus, plantée au bord de la route.

Vous arrivez alors devant un panneau de direction qui mérite une explication, en fonction du chemin que vous choisirez. D’habitude, la Via Jacobi est indiquée du chiffre 4 cerclé de bleu pour signifier Jakobsweg vers Compostelle. Le chiffre 4 non cerclé indique le chemin dans l’autre sens. Alors ici, tout est confus. Dans de nombreuses cartes, la via Jacobi principale passe à Rapperswil avant de gagner Einsiedeln. Pas sur le panneau ! Car ici, on suggère plutôt de prendre le chemin par Sieben via Schmerikon, puis Einsiedeln, sans passer par Rapperswil. L’autre panneau indique la direction de Eschenbach, Rapperswil.

Mais voilà ! La route par Eschenbach, Jona, puis Rapperswil n’est pas très intéressante. Elle traverse de nombreux quartiers habités. L’autre voie rejoint rapidement le lac de Zürich, et depuis Schmerikon, au lieu de continuer sur Sieben, on peut gagner Rapperswil par le chemin du lac. A plat ! Les deux parcours sont assez équivalents en termes de kilomètres.

Nous vous conseillons donc d’aller sur Schmerikon, ce que nous ferons aujourd’hui. Là, vous déciderez doit d’aller directement su Einsiedeln ou de faire le crochet par Rapperswil, qui mérite largement le détour.

Section 5 : En route pour la promenade le long du lac de Zürich.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : montagnes russes sans grande difficulté; la descente sur Schmerikon est assez sévère, puis après, les vacances commencent.

 

Sur la voie Siebnen/Einsiedeln, la route passe d’abord par la zone industrielle de Neuhaus, avant de traverser la plaine sur un chemin, à travers prés.
Peu après, une route va longer l’autoroute et la traverser.
Bientôt, la Via Jacobi quitte la route pour un chemin qui monte dans les prés.
Ce dernier monte au milieu du bétail et des fermes isolées.
Au sommet de la colline, c’est le village de Golberg.
En Suisse allemande, les tas de bois sont alignés comme pour partir à la guerre. D’ailleurs les nains les surveillent. Ici, nous sommes à deux pas du lac de Zürich, sur les hauteurs.
Le parours descend alors sur la terre battue, puis sur le goudron vers Schmerikon. Ici, la pente est raide, soutenue.
Schmerikon (3’700 habitants) est un gros bourg, paisible au bout du lac de Zürich. Quand on connaît l’animation à l’autre bout du lac, à Zürich, on se dit qu’ici, il vaut mieux vivre ici.

Depuis Schmerikon, on peut rejoindre Einsiedeln en passant par le Col d’Etzel. Jusqu’au col ce sont 23 kilomètres avec un dénivelé positif de 661 mètres et un dénivelé négatif de 120 mètres. Le parcours quitte le canton de St Gall à la sortie de Schmerikon pour le canton de Schwyz et passe par Siebenen et Lachen. Depuis le col d’Etzel, le chemin rejoint la Via Jacobi 4 qui vient de Rapperswil et descend sur Einsiedeln. Ce trajet est décrit plus loin dans l’étape 4a.

 

Mais Rapperswil vaut bien une visite, car c’est une ville remarquable. Il faut donc ici quitter la Via Jacobi 4 qui va vers Einsiedeln et suivre le chemin de randonnée 84 vers Rapperswil.

 

Le parcours part entre le lac et la voie de chemin de fer.
Vous partez alors pour une balade à plat de près de 10 kilomètres jusqu’à Rapperswil, presque exclusivement au bord du lac.
La route passe bientôt près du petit port de plaisance de Ziegelhof. On se doit de le dire que, du moins, dans cette partie du lac, les bateaux de croisière, on les trouve plus souvent arrimés au port, que flânant sur les eaux bleues du lac.

Section 6 : Balade au bord du lac de Zürich.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : de vraies vacances pour le marcheur.

 

Autrefois, les lacs étaient avant tout un moyen de communication et de transport. Aujourd’hui, ils sont devenus une destination touristique populaire. Dans ce grand espace de liberté, les adeptes du vélo se donnent rendez-vous, dans leurs uniformes sportifs, civils ou chamarrés. Seuls les cyclistes, assez nombreux sur l’axe, et parfois un train troublent la quiétude du lieu. Les marcheurs sont portion très congrue. Cela avance moins vite que la bicyclette.
Au bout d’une demi-heure, la variante passe à Ober-Bollingen.

On annonce tout de même Rapperswil à plus de deux heures d’ici.

Le scénario ne varie pas sur la suite du trajet, si ce n’est que, un peu plus loin, la terre battue remplace bientôt le goudron et que le chemin s’écarte un peu plus du lac.
Plus loin, on retrouve le goudron et le lac peu après. Si vous connaissez bien Zürich vous savez que c’est plus loin, après Rapperswil, sur la rive nord du lac, la célèbre Goldküste (Côte d’or), entre Zollikon et Feldmeilen, où le soleil brille plus et où les prix de l’immobilier flambent, que se nichent les belles demeures et les gens fortunés. Ici, foin de ces paillettes ! Il n’y a que le doux clapotis des vagues, un rare pêcheur qui taquine le poisson, le calme, la détente, les prés et les cyclistes.
La Via Jacobi 84 arrive bientôt au petit village paisible de Bollingen.
Tantôt sur le goudron, tantôt sur un chemin de terre, la variante s’éloigne légèrement du lac, croise de petits hameaux ou plutôt des maisons isolées le long du chemin, passe près d’un passage à niveau, là où se situe un hébergement.
Plus loin, la route croise passe près d’un passage à niveau, là où se situe un hébergement.
Il y a une petite gare ici, mais les trains ne doivent pas s’arrêter souvent. Il n’y a que quelques maisons par ici.

Section 7 : Le chemin se rapproche de Rapperswil.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : de vraies vacances pour le marcheur.

 

Et le parcours continue le long de la voie, tantôt sur un goudron dur tantôt sur la terre battue.
Il se rapproche de l’église de Wurmsbach, cachée derrière les arbres fruitiers.
Ici, c’est un couvent de cisterciennes, dit de Mariazell, remontant à l’origine au XIIIème siècle. Le couvent connut de grandes misères, saccagé à de nombreuses reprises, notamment à la Réforme. En 1843, fut ouvert ici un internat pour jeunes filles, qui existe encore. Il doit rester une bonne dizaine de sœurs ici. L’église et les bâtiments ont été plusieurs fois transformés et rénovés. Ici, nous sommes à 4 km de Rapperswil.
Un peu plus loin, la route de terre traverse le Wurmsbach, toujours le même décor, dans la nature paisible, légèrement perturbée par les murmures des vélos qui passent.
Elle traverse alors une zone plus sauvage, un peu marécageuse avec des roseaux. Mais, il y a aussi un peu de maïs ici, car il y a de l’eau gratuite.

On se rapproche maintenant de la ville en atteignant la Jona. Rapperswil-Jona a été fondée en 2007 par la fusion de Rapperswil et Jona, la rivière coupant maintenant la ville en deux.

La variante va alors longer la rivière. C’est une belle promenade, un lieu très fréquenté.
Plus loin, elle arrive le long de l’allée des hauts arbres à un parking très couru près du lac.
Il y a une grande marina ici et la via Jacobi continue encore un peu le long de la rivière.
Là, on traverse la Jona, près de la piscine. La rivière, qui finit sa course ici, est sombre mais belle.
Un chemin remonte un peu de l’autre côté de la rivière, à cause de la présence de la piscine. Il passe près des maraîchers pour revenir de l’autre côté de la piscine.
Bientôt le goudron revient à l’approche de la banlieue de Rapperswil.

Section 8 : A Rapperswil, le joyau du lac de Zürich.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : de vraies vacances pour le marcheur.

 

La route passe alors près de Busskirch, un ancien relais de la voie romane qui allait de Zürich vers l’Italie. Ici, l’église remontait au Moyen-âge, bâtie sur un édifice romain. Celle-ci est nettement plus récente.
Puis, un chemin de terre se promène encore un peu entre campagne et banlieue. Au loin, on voit poindre le château de Rapperswil.
Plus loin encore, la variante passe par une marina. Elles sont très nombreuses le long du lac.
A quelques pas s’étend une véritable institution.
C’est ici que le cirque Knie, le cirque national, tient ses quartiers d’hiver. C’est le paradis des enfants, un zoo plein de mamans et de poussettes, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Un chemin de terre longe le parc Knie. Sur sa droite, on voit apparaître le château.
Bientôt la promenade arrive dans un parc doté encore d’une marina, à l‘entrée de la ville.
Ici, se dresse l’extraordinaire pont de bois, par lequel le chemin de Compostelle repart de la ville.
On passe alors sous la route et la voie de chemin de fer. De l’autre côté apparaît la magnifique rade de Rapperswil, du Couvent des Capucins sur la gauche à la gare, à droite.
La fondation de la ville par les seigneurs de Rapperswil remonte au début du XIIIème siècle. C’était un passage clef des pèlerins venant d’Allemagne et gagnant Einsiedeln. Aujourd’hui Rapperswil-Jona compte 8’000 habitants. Rapperswil, c’est la ville des roses, qui fleurissent dans les jardins publics. La vielle ville, d’origine médiévale, mais amendée au cours des temps, aux pieds de la rade est considérée comme un bien d’importance nationale.

C’est entre la gare, la rade et les rues de la vielle ville jusqu’au château que bat le cœur de Rapperswil. Les maisons sont souvent baroques, peintes et charmantes.

De jolies places se succèdent en montant vers le château. Le château est du XIIIème siècle et a peu évolué avec le temps, si ce ne sont la tour de l’horloge et le corps des bâtiments plus récents. De nombreuses fortifications demeurent encore.

 

Logements sur la Via Jacobi

Laad
Chambre d’hôte (paille), repas, petit déj. Famille Stark, Laad 071 988 78 75
Walde
Chambre d’hôte, repas, petit déj. Pilgerhaus Jeanne d’Arc 055 284 23 85/079 448 27 73
Hôtel, repas, petit déj. Gasthaus Zum Kreuz 055 284 19 19/079 871 97 58
St Gallenkappel
Chambre d’hôte (paille), petit déj. Bauernhof Urs Tschümperlin 055 284 12 44/079 308 63 52
Chambre d’hôte, petit déj. M. Schwitter, Holzgasse 9 055 284 12 14
Hôtel, repas, petit déj. Gasthaus Rössli, Rickenstrasse 35 055 284 14 44/079 716 40 69
Hôtel, repas, petit déj. Landgasthof Krone, Rickenstrasse 60, 055 284 14 50
Neuhaus
Hôtel, repas, petit déj. Gasthaus Ochsen 055 282 35 86
Schmerikon
Chambre d’hôte, petit déj. B&B Joseph&Agatha Boos, Kreuzgasse 26, Schmerikon 055 282 22 76/079 623 24 00
Chambre d’hôte, repas, petit déj. Einrad Dossenbach, Goldbergweg 4 076 370 88 789
Hôtel***, repas, petit déj. Hôtel Seehof 055 282 16 33
Hôtel****, repas, petit déj. Strandhotel 055 282 56 00
Bollingen
Chambre d’hôte, petit déj. B&B Oase, Staffeln 14, Bollingen 055 212 65 45
Wurmsbach
Chambre d’hôte, cuisine Cloître de Wurmsbach 055 225 49 00
Chambre d’hôte (paille), petit déj. Homas & Judith Gügler, Wurmsbach 055 212 37 44
Rapperswil/Jona
Gîte, cuisine Pilgerherberge, Seestrasse, 5, Rapperswil 079 886 73 37
Auberge de Jeunesse, repas, petit déj. Jugendherberge, Hessenhoferweg 10, Jona 055 210 99 27
Chambre d’hôte, petit déj. Iten Erika, Jonaportsrasse 23, Rapperswil 055 212 23 05/079 227 38 23
Hôtel, repas, petit déj. Gasthof Zum Zimmermann, St Gallerstrasse 105, Jona 055 225 37 37
Hôtel, repas, petit déj. Gasthof Kreuz, St Gallerstrasse 30, Jona 055 225 53 53
Hôtel, repas, petit déj. Gasthaus Krone Kemptraten, Rütistrasse 6, Rapperswil 055 210 90 00
Hôtel***, repas, petit déj. Jakob Hôtel, Hauptplatz 11, Rapperswil 055 220 00 50
Hôtel***, petit déj. Best Western Hotel Speer, Bahnofstrasse 5, Rapperswil 055 220 89 00
Hôtel****, petit déj. Hôtel Hirschen, Fischmarktplatz 7, Rapperswil 055 220 61 80
Il n’y a pas de grandes difficultés de trouver un logement sur cette étape. Réservez tout de même par sécurité.
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Next stage: Stage 4a: From Rapperswil to Ensiedeln

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