Balade dans les beaux vignobles du Lac de Bienne
Selon Schweiz Mobil, il convient de quitter la Via Jura 80 à Bienne pour emprunter le pittoresque « Chemin des Trois-Lacs », qui enlace les lacs de Bienne, Morat et Neuchâtel. Toutefois, même pour Schweiz Mobil, il n’existe pas de véritable parcours balisé et officiel pour rejoindre la Via Jacobi 4. Ainsi, les planificateurs des voies de Compostelle en Suisse ne se montrent guère plus précis. Des coquilles ont été placées çà et là pour guider les pèlerins, mais cela demeure sommaire. Sans guide, tout voyageur aspirant à rallier Genève par ce chemin risque de s’égarer, à moins de se munir d’informations sérieuses sur l’itinéraire à suivre. C’est pour cette raison que nous avons élaboré ce guide, afin de les aider à ne pas se perdre.
Aujourd’hui, une étape magnifique et aisée vous attend, au cœur des bois et des vignobles qui bordent le Lac de Bienne. Jadis, un « chemin pèlerin », mentionné depuis le XIVᵉ siècle, traversait ces contrées, reliant l’Alsace et l’Allemagne à Saint-Jacques de Compostelle, en passant par Payerne. Une coquille datant du Moyen Âge a été découverte ici, témoignage du passage des pèlerins d’antan. Il est des lieux empreints de magie, et celui-ci ne fait pas exception. Des vignobles plongeant dans la mer existent en Nouvelle-Zélande ; ici, ils se jettent dans un lac, procurant le même frisson. L’UNESCO a souvent célébré de tels sites, rares en Europe. On pense au vignoble de la Moselle ou, en Suisse, au vignoble de Lavaux surplombant le Léman. Celui-ci devrait également figurer parmi ces joyaux, encore plus pur que les autres. Aucune habitation ne vient troubler sa quiétude, grâce aux Bernois, fervents gardiens du patrimoine intact. Des dossiers ont été déposés auprès de l’UNESCO pour classer des monuments et des tronçons de cette étape. Mais, quelle que soit l’issue de ces démarches, une grande partie des vignobles, ainsi que l’Île Saint-Pierre, sont considérés comme des paysages d’importance nationale.
L’étape que nous présentons a été effectuée au printemps, avec des arbres déplumés. Il vous sera aisé d’apporter un peu plus de chlorophylle à ces paysages, en passant à une période plus adéquate.
Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du GR65. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.
Pour ce chemin, voici le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-bienne-altstadt-au-landeron-par-la-via-jura-34826894
Difficulté du parcours : Les dénivelés du jour (+334 mètres/-339 mètres) sont modestes, sans aucune difficulté particulière à signaler. Certes, le parcours n’est pas parfaitement plat et alterne montées et descentes tout au long de la journée, mais de manière si raisonnable qu’il en devient agréable.
État de la Voie des 3 Lacs : Hélas, aujourd’hui, c’est principalement sur le goudron que vos pas vous mèneront, mais le paysage est si enchanteur que cela n’entamera en rien votre plaisir.
- Goudron : 15.3 km
- Chemins : 3.4 km
Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous trouvez sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.
Parfois, pour des raisons de logistique ou de possibilités de logement, ces étapes mélangent des parcours opérés des jours différents, ayant passé plusieurs fois sur sur ces parcours. Dès lors, les ciels, la pluie, ou les saisons peuvent varier. Mais, généralement ce n’est pas le cas, et en fait cela ne change rien à la description du parcours.
Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.
Pour les “vrais dénivelés ”et pour les passionnés de véritables défis altimétriques, consultez attentivement les informations sur le kilométrage au début du guide.
Section 1 : Légers vallonnements au-dessus du lac
Aperçu général des difficultés du parcours : un des rares passages un peu plus exigeants de l’étape, pour monter au Pavillon mais c’est court.
Peu importe où la nuit vous a trouvé, le meilleur point de départ reste sans doute la gare. C’est souvent là que l’on retrouve les précieuses indications des chemins de randonnée, ces fils d’Ariane qui vous guident à travers les paysages variés.
Une simple traversée sous la voie ferrée vous plonge déjà dans l’atmosphère industrieuse des lieux, à proximité de l’un des imposants bâtiments administratifs de la célèbre maison Rolex, rappelant la précision suisse à chaque battement de l’horloge.
Rapidement, le parcours vous mène vers la colline, douce élévation qui domine la ville de Bienne. Cette cité, nichée discrètement au pied de la colline avant de s’ouvrir sur les eaux du lac, paraît presque suspendue entre la terre et l’eau. Ses canaux, nombreux et serpentins, prolongent la ville jusqu’au lac, créant un labyrinthe aquatique que seuls les flâneurs curieux prennent le temps d’explorer.
Poursuivant votre chemin, vous repassez sous les rails du train, comme pour boucler une boucle invisible, toujours en direction de la colline. Si vos pas vous ont portés depuis la Vieille Ville, vous aurez longé la route cantonale, arpentant ses trottoirs, tandis que la modernité des infrastructures vous accompagne discrètement.
L’approche de la Neuveville est annoncée, son nom résonnant presque comme une promesse. Quatre heures de marche avant d’atteindre ce bourg qui semble vous attendre au bout du voyage, tel un havre caché dans les replis du temps.
Vous êtes ici, à la sortie de la ville, là où s’élève le funiculaire vers Macolin, un lieu mythique, perché au sommet des montagnes, où les athlètes suisses façonnent leurs rêves et entraînent leur corps à la conquête de la gloire. Ce funiculaire, discret mais puissant, emporte les voyageurs loin du tumulte urbain vers des hauteurs plus sereines.
Là, juste au niveau de la Rue des Alpes, près de cette mécanique qui dévore la pente, la Voie des 3 Lacs s’échappe de la ville. Elle abandonne les pavés pour s’engager dans une rocaille âpre et sauvage, un décor où le minéral règne sans partage. Cette voie, qui semble fuir la civilisation, offre déjà, dès ses premiers mètres, une promesse d’évasion et de contraste, comme si chaque pas s’éloignait un peu plus des cris et du béton pour entrer dans un univers primitif, sculpté par le temps et les éléments.
De petits escaliers de pierre, modestes mais solides, montent en silence sur la colline, leurs marches usées par le passage des générations. Entre les mousses tendres et le lierre rampant, la nature reprend ses droits, étouffant presque les échos de la ville derrière vous. Ici, vous devenez un simple marcheur, anonyme, dans un paysage qui s’étend sous vos yeux, où le Jura, cette chaîne modeste et pourtant pleine de mystère, s’étire à l’horizon. Vous marcherez au pied de ces montagnes anciennes, faites de calcaire, de marne et de schistes, leur structure pliée et déformée sous la pression de forces millénaires.
L’histoire géologique du Jura remonte à 250 millions d’années, lorsque le sol, alors une vaste plaine érodée et endormie, se couvrit des eaux d’une mer envahissante. Pendant 130 millions d’années, cette mer posa ses empreintes minérales, accumulant couche après couche de calcaires, comme autant de pages ajoutées à l’histoire silencieuse du monde. Puis, la mer se retira, et la terre, poussée par la naissance des Alpes, se plissa comme une toile de soie sous la main d’un géant. Ainsi, le calcaire, fait de coquillages morts depuis des éons, fut hissé à près de 1’500 mètres d’altitude, offrant aujourd’hui ce paysage si particulier, où le temps semble palpable à chaque pas.
Après une série d’escaliers qui serpentent sur la colline, vous arrivez au lieu-dit Pavillon. Et là, la scène s’ouvre devant vous, grandiose et simple à la fois. Le pavillon trône sur la colline, tel un vestige d’une époque révolue, semblable à une colonne antique qui aurait survécu aux âges. Il semble veiller sur la vallée en contrebas, immobile, témoin silencieux du passage des hommes, des saisons et des tempêtes. On comprend, face à cette vue, pourquoi cet endroit porte son nom. Ce n’est pas un simple arrêt dans la marche, c’est une invitation à la contemplation du paysage.
Du Pavillon, le regard s’étend, s’épanouit sur la ville de Bienne, déployée à ses pieds, où s’entrelacent parcs verdoyants et avenues, jusqu’à la lisière du lac. Là, au bord de l’eau, on devine encore les traces de l’Exposition Nationale de 2002, événement d’envergure qui laissa sur cette terre, le souvenir vibrant d’un temps où l’innovation et la culture se mariaient aux paysages suisses. Ces parcs, paisibles aujourd’hui, furent alors témoins de foules, d’idées nouvelles, et d’architectures éphémères qui inscrivirent Bienne dans l’histoire moderne.
Depuis ce même pavillon, le chemin vous invite à laisser les escaliers derrière vous. Il se rétrécit, comme s’il voulait préserver son secret, et s’enfonce encore un peu plus dans la forêt qui borde le lac. Sous les frondaisons, entre les troncs élancés, vous apercevez, en contrebas, le petit village de Vingelz. Niché entre collines et rivages, il semble presque endormi, à l’abri des regards, vivant au rythme de l’eau qui clapote doucement sur les rives.
Dans cette forêt, ce sont d’abord les hêtres qui dominent. Leur stature fine et élancée confère à l’endroit une majesté sereine, presque solennelle, comme une cathédrale naturelle dont les voûtes seraient formées par les branches s’étirant vers le ciel. Certains hêtres poussent en touffes, plusieurs troncs s’élevant d’un même rejet, tandis que, çà et là, de grands chênes blancs et de petits chênes pubescents percent le paysage. Le lierre, s’accrochant à leurs écorces, grimpe sans relâche, cherchant la lumière. Sur les pins sylvestres, ces arbres dégingandés, seules quelques touffes au sommet témoignent de leur lutte pour exister encore, comme des survivants d’un temps plus rude.
Plus loin, la pente s’adoucit et la forêt s’ouvre. Une clairière se devine sous les branches nues ou peut-être simplement endormies, attendant le printemps pour revêtir leur manteau de verdure. Le silence règne ici, seulement rompu par le craquement léger des feuilles mortes sous vos pieds, un calme où l’on sent la vie, encore assoupie, prête à éclore à la première douceur des jours.
Le chemin, désormais étroit et rocailleux, s’amuse à serpenter sur le flanc de la colline. La roche calcaire suinte, dévoilant ses nervures comme un livre ouvert sur l’histoire géologique de la terre. Des bandes de rochers émergent ici et là, témoignant de la nature changeante du terrain, qui semble osciller entre la douceur des arbres et la rudesse minérale des pierres.
Plus loin, le sentier redescend, doucement, comme une respiration, pour vous ramener vers le lac. Il rejoint la bifurcation où, d’un côté, la gare de Vingelz vous attend, et de l’autre, un choix s’offre à vous : suivre les rives du lac ou explorer les petits villages endormis au bord de l’eau, où passe le train. Tout au long de cette étape, le lac, omniprésent, vous accompagne comme une vieille connaissance, toujours là, silencieux, veillant sur votre marche.
Mais, au lieu de se diriger vers le lac, le chemin continue de descendre, doucement, dans le sous-bois. La pente est légère, presque imperceptible, et l’atmosphère se fait plus intime, comme si la forêt vous enveloppait dans sa fraîcheur et son silence.
Bientôt, au détour d’un virage, Vingelz se dévoile en contrebas, son écharpe de maisons blanches étendue entre le lac et la colline. Ses toits percent timidement la canopée, comme une mosaïque humaine dans un océan de verdure.
La Voie des 3 Lacs atteint alors les hauteurs du village, s’installant sous les hêtres qui dressent leurs colonnes vers le ciel. Ici, le chemin rejoint le Burgunderweg, le Chemin des Burgondes, dont les panneaux témoignent du bilinguisme de la région, en français et en allemand, rappelant que la frontière romande n’est qu’à quelques pas. Ce territoire, aujourd’hui germanophone, faisait pourtant partie de la France avant 1815, mais de nos jours, l’allemand y résonne comme une évidence.
Vingelz, ou Vigneules en français, est un village qui s’étire largement, comme une main posée entre le lac et les premières pentes du coteau. Les maisons, ici, ont une allure cossue, leurs façades élégantes et solides témoignent d’une certaine prospérité, une richesse discrète nichée dans la beauté tranquille de la région.
La route goudronnée traverse le village, le coupe en deux comme une ligne de vie, puis s’en échappe pour se fondre à nouveau dans la campagne environnante.
À la sortie de Vingelz, un large chemin de terre battue prend le relais sous la voûte imposante des grands arbres. À la bifurcation, votre chemin reste à mi-hauteur, longeant le lac en contrebas. Ici, la montagne se fait plus abrupte, menaçante presque, tandis qu’un autre parcours s’élève pour franchir l’arête. De l’autre côté, c’est Sonceboz, dans le Jura bernois, que vous avez traversé la veille.
Vous voici au lieudit Hüsli, à une heure de Bienne et à trois heures et demie de La Neuveville. C’est ici que le Rebenweg, le Chemin des Vignes, s’annonce. Ce même chemin porte aussi le nom de Chemin des Bourguignons, un rappel historique qui teinte les paysages d’une profondeur toute historique.
La large route de terre s’étire alors en ligne droite sous les hêtres, les chênes et les pins. Le chemin semble dompté, paisible, coupant à travers un paysage immuable où la nature, parfois, laisse échapper un peu d’eau, suintant des flancs rocheux de la montagne comme un murmure. Peu après, le chemin croise une nouvelle bifurcation qui mène au lac, vers le village d’Alfermée, et plus loin encore, vers Tüscherz. Il existe d’ailleurs une variante qui permet de longer le lac, au moins en partie, pour ceux qui préfèrent cheminer au bord de l’eau, avec le clapotis des vagues en fond sonore.
Section 2 : On laisse la forêt pour les vignes
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.
Le chemin poursuit son cours, serpentant encore un peu dans la majestueuse forêt. La lumière filtre à travers les feuillages, dessinant des motifs changeants sur le sol. Vers la fin de cette traversée forestière, de grands épicéas apparaissent, se dressant parmi les hêtres et les chênes comme des géants sombres. Leur cime est si haute qu’il est parfois impossible d’y distinguer les pives. Si vous ne les voyez pas, il suffit de baisser les yeux vers le sol : la présence des pives vous confirmera qu’il s’agit bien d’épicéas, et non de sapins. Aux altitudes où vous évoluez, ces arbres dominent largement le paysage, tant en Suisse qu’en France, répandus sur ces terres comme une signature naturelle des lieux.
Lorsque le printemps commence à peine à s’installer, il est encore possible de reconnaître certains arbres par leurs feuillages endormis. Les hêtres, par exemple, ne perdent pas tout leur feuillage à l’automne. De nombreuses feuilles mortes persistent sur les branches basses, suspendues comme des témoins de la saison passée. Cela ne vous aidera cependant guère à les différencier des charmes, qui leur ressemblent beaucoup. Toutefois, les vrais et beaux charmes, en Suisse comme en France, sont des arbres rares. Lorsqu’ils apparaissent, les charmes forment surtout de la charmille arbustive, qui peuple abondamment les sous-bois, un phénomène qu’on observe à travers toute l’Europe. Alors, il est difficile de les distinguer des noisetiers, qui leur ressemblent étrangement, sauf s’ils portent des noisettes en automne.
Le parcours révèle alors une curiosité géologique tout au long de son parcours : de magnifiques blocs erratiques de granite, imposants et solitaires. Ces pierres, bien que massives, n’ont pas pris racine ici dans le Jura. Elles proviennent du Valais, ayant été transportées par les gigantesques glaciations depuis la vallée du Rhône. Ces blocs ont entrepris un périple millénaire, glissant lentement sur la glace pour venir s’immobiliser en ces lieux. Un voyage extraordinaire, n’est-ce pas ?
Finalement, le chemin de terre émerge de la forêt, retrouvant une petite route qui plonge gracieusement dans le vignoble. C’est le Chemin des Vignes, un lieu de magie, où chaque courbe semble épouser la sérénité du paysage. Ici, tout respire le calme, un équilibre parfait entre l’homme et la nature.
La route descend doucement, serpentant à travers le vignoble qui surplombe le village d’Alfermée. L’organisation des lieux est d’une précision presque architecturale. De petits escaliers de pierre relient les terrasses qui se succèdent sur les hauteurs, créant un paysage en cascade, où chaque mètre de terre semble avoir été soigneusement pensé et cultivé.
Parfois, un bloc de granite erratique repose là, solitaire, comme un phare silencieux dans ce monde ordonné. Il se dresse au milieu des vignes, un vestige d’un temps révolu, rappelant à chacun la puissance des forces naturelles qui ont façonné cette terre.
D’ici, la vue s’étend majestueusement sur la baie de Bienne, un panorama à couper le souffle. Le lac s’étire dans toute sa splendeur, ses eaux calmes reflétant les montagnes alentours, comme si la nature entière s’était figée dans un instant de perfection tranquille.
Puis, la route délaisse les vignes pour s’aventurer dans un paysage plus austère. Elle traverse une sorte de steppe rase, où seuls les pins chétifs et les chênes rabougris parviennent à s’épanouir. Ces arbres semblent aimer les conditions difficiles, leurs branches tortueuses et leurs troncs noueux racontent une histoire de résilience face à un sol maigre et à un climat sec. Ici, la nature se fait plus brute, presque sauvage.
Le chemin finit par rejoindre un grand parking, où une route monte depuis Alfermée pour regagner les hauteurs du vignoble. L’endroit, bien que fonctionnel, marque une transition entre les mondes : celui du village en contrebas et celui, plus élevé, des vignes.
Vous arrivez alors au lieu-dit Schützenhaus, tout proche de Tüscherz. La route grimpe une colline où se dresse une petite chapelle, simple et solitaire, comme une sentinelle spirituelle au milieu des vignes.
Le cadre ici est véritablement somptueux. Que cette chapelle soit protestante ou catholique, nul ne le sait, car elle est fermée, mystérieuse, impénétrable. Cependant, vous êtes en terre protestante, ce qui pourrait fournir un indice quant à sa dénomination. Mais peu importe, l’essentiel est dans la beauté tranquille de ce lieu sacré, perché au-dessus du paysage.
Après avoir contemplé la chapelle, la route redescend vers le vignoble. Partout, de petites fontaines en béton, ingénieusement connectées, assurent l’approvisionnement en eau, un réseau discret mais essentiel pour la vie des ceps et des hommes.
Bientôt, la route surplombe le village de Tüscherz, qui s’est aujourd’hui uni avec Alfermée. Les maisons vigneronnes y sont superbes, serrées les unes contre les autres comme pour se protéger du froid de l’hiver ou de la chaleur de l’été. Derrière chaque demeure, un petit jardinet discret complète ce tableau bucolique. C’est un village où l’on sent encore la chaleur de la terre, un endroit magnifiquement préservé.
La route qui mène au lac semble offrir une alternative séduisante, mais la Voie des Trois Lacs, fidèle à son tracé, s’enracine obstinément dans l’axe des vignobles, comme si elle voulait nous enivrer de ce paysage sculpté par la main de l’homme depuis des siècles. Ici, la nature et le travail de la terre s’entrelacent dans un équilibre parfait.
Plus loin, la route continue de flâner au milieu de ce vignoble, comme un promeneur tranquille qui se laisse guider par le murmure du vent dans les vignes. La route serpente, dessinant des courbes douces au gré du relief, comme si elle-même hésitait à quitter ce décor familier.
Soudain, une cave se dresse le long de la route, discrète et pourtant pleine de promesses. Ces havres de tradition se nichent surtout du lac, et celle-ci fait exception. Puis, presque sans prévenir, vous abandonnez pour un instant les rangs disciplinés des vignes.
La route s’échappe à nouveau des vignobles pour se frayer un chemin à travers un bosquet clairsemé. Les pins élancés, les hêtres aux larges frondaisons et les petits chênes tordus semblent veiller sur cette échappée. Les arbres, ici, sont les gardiens silencieux d’un territoire secret, entre ombre et lumière.
Mais cette parenthèse ombragée ne dure qu’un instant. Bientôt, les vignes réapparaissent, à l’approche du village de Tüscherz, s’étalant au-dessus comme une couverture végétale ordonnée avec soin. Ici, tout est mesuré, organisé avec rigueur : les habitations sont tenues à l’écart, repoussées dans les replis plus bas, comme si les pentes étaient réservées exclusivement aux vignes, précieuses comme de l’or vert. À l’horizon, l’Île Saint-Pierre s’esquisse, flotte dans le lointain, telle une promesse.
La descente vers le lac commence alors, lente et paisible, au milieu de blocs erratiques, vestiges d’une époque glaciaire, témoignages d’un temps où la nature façonnait ce paysage avec une main brute. Au fur et à mesure de la descente, l’eau devient plus présente, plus proche.
En bas de la pente, au lieudit Rogetten, il reste encore largement plus de deux heures de marche avant de pouvoir atteindre la fin de l’étape.
La route s’élève à nouveau légèrement, regagnant les vignobles, frôlant des caves où l’on devine encore l’activité incessante des viticulteurs. Ici, les vignes semblent s’épanouir sur des moraines calcaires, témoins géologiques des glaciers disparus. Ces mêmes glaciers qui, il y a des millénaires, ont déposé des blocs erratiques, visibles aujourd’hui comme des reliques d’un autre âge.
Bientôt, la route surplombe le village de Weingreis. On vous signale la possible présence de milans noirs, leurs silhouettes noires découpées contre le ciel, planant majestueusement au-dessus des vignes. Ces rapaces sont les sentinelles du paysage, survolant leur royaume avec une grâce impérieuse.
La route s’approche peu après des premières maisons de Twann. Peu à peu, l’Île Saint-Pierre se rapproche, grandissant à l’horizon, comme un rêve qui s’affirme.
Section 3 : D’un village à l’autre, sur le coteau, dans les vignes
Aperçu général des difficultés du parcours : quelques petites bosses légères.
La particularité de cette étape réside dans le fait qu’elle ne vous conduit jamais au bord du lac. Pourtant, le lac est omniprésent, visible depuis les hauteurs du début à la fin, offrant une perspective panoramique, presque aérienne, qui magnifie le paysage. Cette vue à mi-hauteur, constante et majestueuse, semble bien plus précieuse que de simplement longer les rives. La route surplombe ici le village de Twann, connu en français sous le nom de Douanne, comme si elle hésitait à s’approcher trop près, préférant admirer le lac de loin, dans un jeu de distances subtilement orchestré.
Ici encore, le parcours laisse la possibilité de rejoindre les berges, comme une invitation discrète à se perdre un instant dans la proximité apaisante des eaux. Mais la Voie des Trois Lacs, fidèle à son tracé, préfère rester en surplomb, dominant le paysage avec une élégance presque nonchalante.
La route contourne le village en serpentant à travers les vignes. Le village se révèle alors comme un tableau harmonieux : un gros bourg, homogène, avec ses petites maisons serrées, blotties les unes contre les autres, formant un tout indissociable. Chaque toit, chaque façade raconte une histoire, celle de générations qui ont façonné ce lieu avec soin, préservant l’authenticité et la beauté simple de l’endroit.
Le Chemin des Vignes croise une route montante qui s’élève depuis le village, gravissant peu à peu les pentes en direction de la montagne. Elle se dirige vers le Chasseral, ce sommet imposant du Jura suisse, gardien des lieux, un des plus hauts du Jura bernois.
La Voie des Trois Lacs, quant à elle, redescend légèrement, avant de bifurquer sur la droite pour traverser le Twannbach, un cours d’eau qui, ici, interrompt le calme de la descente avec une force inattendue.
Le Twannbach n’a rien du simple ruisseau tranquille que l’on pourrait imaginer. C’est un torrent sauvage, indompté, qui dévale des rochers calcaires dans un tumulte incessant. Il s’élance dans un canyon vertigineux, plongeant en direction du village, comme un secret bien gardé du paysage. Trouver un tel spectacle naturel, aussi saisissant, au milieu de ces vignobles paisibles, semble presque irréel, comme si la nature elle-même avait voulu y insérer un fragment de chaos sauvage, rappelant à l’homme sa place modeste face à sa grandeur.
À partir de ce point de vue, le regard s’étend sur la baie de Bienne, dont les contours se dessinent avec une clarté inégalée. Les panneaux didactiques disséminés le long du chemin dévoilent les secrets du vignoble du Lac de Bienne. Ils révèlent que les vignes, capricieuses et audacieuses, s’épanouissent sur des pentes variant de 30 à 70%, un fait que la vue confirme avec évidence, où chaque inclination de terrain semble une danse harmonieuse avec la gravité.
À cet endroit précis, le Chemin des Vignes serpente avec une montée un peu plus audacieuse pour contourner un escarpement rocheux, un défi que le paysage semble avoir accepté avec sérénité et majesté.
Rapidement, la route vous replonge dans le monde verdoyant du vignoble. L’Île St Pierre, minuscule au début, grandit peu à peu devant vos yeux, comme un joyau émergeant de l’eau.
Dans ce vignoble en pleine floraison, le chasselas, connu sous le nom de Gutedel en allemand, et le Pinot noir, ou Blauburgunder, se révèlent comme les cépages dominants, à l’instar de leur présence prédominante dans les vignobles de la Suisse romande. Toutefois, un éventail de cépages blancs, tels que le Chardonnay, le Sylvaner, le Pinot gris et le Sauvignon blanc, enrichit le panorama viticole. Les cépages rouges, en revanche, se font plus discrets, en arrière-plan de cette symphonie de saveurs.
La route, en contrebas, poursuit sa danse sinueuse à travers le vignoble. Devant vous, le clocher du temple de Ligerz s’élève, tel un phare, guidant vos pas avec son profil distinctif.
La voie des 3 Lacs, quittant la route principale, descend alors vers l’église sur un sentier pavé, une voie de transition entre la terre viticole et le sanctuaire sacré.
Perché au-dessus du village de Ligerz, ou Gléresse pour les francophones, le temple, visible de loin dans toute sa splendeur, se dresse face à l’Île St Pierre, comme un témoin silencieux de l’harmonie entre le spirituel et le terrestre.
Au Moyen Âge, Ligerz se profilait comme un carrefour crucial sur le Chemin de Compostelle, une route sacrée qui attirait les pèlerins de toute l’Europe. Ce lieu accueillait une modeste chapelle, qui fut plus tard remplacée par une église gothique du XIIIe siècle. Cette église, agrandie au fil des siècles, conserve cependant des éléments originaux, notamment certains vitraux qui ont traversé les âges. Devant le temple, le préau abrite encore des tombes anciennes, un vestige d’un passé où Berne n’avait pas encore embrassé la confession luthérienne.
Peu après, la Voie des 3 Lacs s’éloigne sur un étroit sentier serpentant à travers les vignes, le Pilgerweg, ou Chemin des Pèlerins, se dirigeant vers Schafis.
Un petit funiculaire, le Vinifuni, transporte les randonneurs vers les hauteurs de Prêles, au pied du majestueux Chasseral. De là-haut, les panoramas sur les vignes et le lac de Bienne offrent un spectacle éblouissant.
Le chemin goudronné descend ensuite vers le lac, poursuivant sa route à travers les vignes, avec la douceur d’une promenade en pente douce.
Au bas de cette descente, vous atteignez Schafis, un hameau situé à quelques pas de Ligerz et à environ une heure de La Neuveville. De l’autre côté du lac se profile l’Île St Pierre, qui pourrait être mieux décrite comme une presqu’île. On peut y accéder à pied depuis Erlach, en traversant une longue étendue de terre bordée de marécages imposants. Cet endroit est un véritable havre pour les ornithologues, notamment parce que Rousseau y séjourna brièvement pendant son exil en Suisse. Bien qu’il fût citoyen de Genève, Rousseau passa une grande partie de sa vie en France, et ce pays le revendique encore aujourd’hui comme l’un de ses philosophes éminents, malgré la prétention de la France à le considérer uniquement comme un philosophe français.
Section 4 : Au bout du canton de Berne
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.
À partir de Schafis, une route goudronnée, dénommée Route du Vignoble, se déploie en serpentant à travers le vignoble, serpentant vers La Neuveville. Ici, le terrain a abandonné ses pentes abruptes pour se fondre dans des collines plus douces et accueillantes.
La route se rapproche progressivement des villages vignerons, où les maisons se dressent avec l’élégance des demeures chargées d’histoire, ornées de tonneaux et de caves, témoins d’une tradition viticole séculaire.
Bientôt, la route atteint le lieu-dit Poudeille, un endroit où les maisons, en grande partie des demeures vigneronnes, se dévoilent avec leurs tonneaux imposants et leurs caves profondes.
Un peu plus loin, la route longe la Cave de la Ville de Berne, marquant l’entrée dans La Neuveville. Ici, les inscriptions en français prédominent, mais vous marchez encore dans le canton de Berne, où l’allemand est encore la langue principale, bien qu’un grand nombre de bilingues s’y trouvent. À Bienne, qui est également une ville bilingue, vous aurez néanmoins du mal à trouver des personnes parlant français dans les commerces. En Suisse, les Romands restent une minorité souvent oubliée, leur présence parfois négligée.
Le centre de La Neuveville ne se trouve pas à proximité immédiate. Vous arrivez ici à Maupras, à l’entrée proprement dite du bourg, loin de l’effervescence touristique.
Ainsi, le panorama devient moins spectaculaire, la vue plongeante sur le lac se dissipant lentement. Il faudra désormais se contenter d’une longue marche à travers les lotissements du nord de La Neuveville.
Plus loin, la route vous mène au centre de La Neuveville, précisément dans le quartier nord, un secteur ancien mais peu fréquenté par les touristes.
La Neuveville, aujourd’hui peuplée de quelque 3’600 âmes, est un lieu où le passé résonne encore dans les ruelles pavées et les pierres séculaires. La genèse de cette cité remonte au XIVe siècle, lorsque la région, alors sous l’égide des évêques de Bâle, chercha à établir une démarcation avec la Maison de Neuchâtel. C’est dans ce contexte que fut édifié le majestueux château de Schlossberg, qui veille toujours sur la ville depuis sa position légèrement surélevée. Les évêques de Bâle entreprirent la construction d’une ville fortifiée, ornée de tours imposantes et de remparts protecteurs. Le protestantisme trouva une terre d’accueil à La Neuveville lors de la Réforme, marquant ainsi une étape significative de son histoire religieuse. Plus tard, les tensions entre les évêques de Bâle et leurs voisins français entraînèrent l’intégration de La Neuveville dans le vaste département du Mont Terrible, englobant une grande partie du Jura actuel, comme nous l’avons précédemment évoqué en explorant cette région. C’est en 1815, avec le Congrès de Vienne, que La Neuveville fut rattachée au canton de Berne, statut qu’elle conserve encore aujourd’hui.
En descendant de deux rues depuis la fontaine située dans la banlieue nord, on découvre la quintessence du charme médiéval de la cité. .
Aujourd’hui dépourvue de ses remparts d’origine, La Neuveville conserve cependant deux tours emblématiques. La Tour Rouge, autrefois porte nord de la ville, se distingue par son toit à clocheton récemment restauré. L’autre tour, la Tour de Rive, se dresse à l’entrée sud de la cité, offrant un témoin silencieux des temps passés.
La Rue du Marché, artère vivante du cœur de la ville, se pare de maisons dont les façades révèlent parfois un éclat baroque. Les fontaines, les statues et le ruisseau à ciel ouvert qui serpentent au milieu des pavés témoignent du goût raffiné des anciens. Les deux fontaines du Banneret, datant du milieu du XVIe siècle et sculptées par un talentueux citoyen de Cressier (Neuchâtel), ajoutent une touche de noblesse à cette scène. Les statues, représentant des guerriers fièrement ancrés sur leur piédestal, gardent encore les deux entrées de la cité, conférant à La Neuveville une aura à la fois semblable à celle de Morat et à celle de Berne, mais en version miniature.
Pour poursuivre votre étape, il suffit de remonter vers le quartier nord près de la fontaine et de prendre le parcours qui mène au Landeron. Une route contourne une colline pittoresque, ornée de lotissements plus modernes, offrant ainsi un contraste intéressant avec le charme d’antan de La Neuveville.
Section 5 : Du canton de Berne au canton de Neuchâtel
Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans difficulté.
La route descend doucement de la petite colline pour franchir le ruisseau de Vaux, cette délimitation naturelle entre les cantons de Berne et de Neuchâtel. Ici, la frontière se dessine presque d’elle-même, marquée par le murmure tranquille des eaux. Toutefois, nous n’avons pas vocation à explorer en profondeur l’histoire du canton de Neuchâtel. Son passé tumultueux, oscillant entre les Bourguignons, les Prussiens et même un passage sous l’ombre de Napoléon, mérite une étude plus détaillée ailleurs. En 1815, lors du Congrès de Vienne, alors encore sujets du roi de Prusse, les Neuchâtelois furent accueillis dans la Confédération suisse. Ce n’est qu’après la révolution de 1848 que le canton, devenu république, abandonna ses liens avec la monarchie prussienne pour se fondre pleinement dans le giron helvétique. Ainsi, La Neuveville et Le Landeron, voisins mais ayant traversé des trajectoires divergentes, offrent une histoire différente.
La montée se poursuit sur l’autre rive du ruisseau, à travers un paysage forestier où se mêlent chênes majestueux, bouleaux graciles et hêtres élancés. La pente, bien que prononcée, est compensée par la beauté du décor naturel, où chaque arbre semble narrer une partie du passé régional.
Arrivé sur un petit plateau, le regard se repose sur les vignobles qui s’étendent, parsemant le paysage de leurs rangées soigneusement ordonnées. Les vignes, vestiges vivants d’une tradition séculaire, offrent une vision apaisante et témoignent d’un savoir-faire ancestral en harmonie avec la terre.
Le trajet vers Le Landeron, malheureusement, ne propose plus le même enchantement. Ce parcours, dominé par des routes sinueuses et monotones, serpente à travers la banlieue surélevée au-dessus du lac. Si les premiers pas permettent encore au regard de se reposer sur les vignobles pittoresques, la suite du voyage se révèle souvent interminable et uniforme, traversant des lotissements malheureusement dépourvus de charme et d’âme, comme un miroir sans reflet.
La Voie des 3 Lacs, quittant les vignes qui ornent le paysage, se dirige lentement vers la gare.
Le parcours conduit à un passage sous voie, facilitant l’accès à la gare, véritable carrefour de transit pour les voyageurs.
Une fois arrivé à la gare, il vous faudra descendre vers le quartier plus moderne de la ville, un secteur fonctionnel et sans grande singularité, où rien ne suscite véritablement l’émerveillement. C’est un espace ordinaire, conçu pour la commodité, dépourvu de charme ou d’inspiration, comme tant d’autres lieux qui privilégient l’efficacité à l’esthétisme.
Au carrefour, se dresse l’église St Maurice. C’est la porte d’accès au vieux village, véritable joyau architectural, où vous passerez demain.
Pour vous faire patienter et vous inciter à visiter à l’avance le vieux village, voici un peu d’histoire. Ce village, dont les origines remontent au XIVe siècle, s’est érigé aux abords d’un marécage. L’événement déterminant pour la petite cité survint en 1449, lorsque Le Landeron conclut une alliance perpétuelle avec la ville de Soleure. Cette alliance marqua le début d’une lutte acharnée entre Berne et Soleure, Berne cherchant à imposer la Réforme au Landeron, tandis que les habitants, soutenus par Soleure, s’y opposaient vigoureusement. Ce schisme ne se résorba qu’au XVIIIe siècle, lorsque les Neuchâtelois cédèrent leur principauté au roi de Prusse. Cette période historique a laissé une empreinte indélébile : Le Landeron et le village voisin de Cressier demeurèrent catholiques, contrastant avec le caractère protestant du reste du canton de Neuchâtel. La vieille ville se révèle alors dans toute sa splendeur, un véritable écrin du passé, ornée de ses portes médiévales, de ses fontaines pittoresques et de son hôtel de ville datant du XVe siècle.
Logements sur la Voie des 3 Lacs
- Hôtel Bären, Moos 36, Twann; 032 315 20 12 ; Hôtel***, repas, petit déj.
- Zum Alten Schweizer, 10 Dorfgasse, Twann ; 032 315 11 61 ; Hôtel, repas, petit déj.
- B&B Maya Hirt, 3 Dorfgasse, Ligerz ; 032 323 50 91 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Auberge de jeunesse, La Vigne, 7 Rte du Château, La Neuveville ; 032 751 26 37 ; Gîte, repas, petit déj.
- B&B La Chotte, Tirage 12, La Neuveville ; 055 284 12 14 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- B&B Elisabeth Horsch, Faubourg 19, La Neuveville ; 032 751 57 03/078 617 58 13 ; Chambre d’hôte, petit déj.
- Hôtel garni Villa Carmen. 7 Av. de Collonges, La Neuveville ; 032 751 23 69 ; Hôtel, petit déj.
- B&B Lambelet, Faubourg 14, Le Landeron ; 032 751 26 19/079 301 36 2155 282 35 86 ; Chambre d’hôte, petit déj.
La région des Trois-Lacs demeure une destination prisée avant tout par les touristes locaux. En conséquence, les hébergements ne sont pas abondants, sauf dans les villes à vocation touristique internationale, comme Morat, qui demeure la priorité. Ailleurs, les logements se font plus discrets, à l’exception des Airbnb, pour lesquels nous ne disposons pas des adresses. Pour ce qui est de la restauration, vous trouverez de quoi vous sustenter à Neuveville et au Landeron. Dans cette étape, il est vivement recommandé de s’arrêter à La Neuveville plutôt qu’au Landeron pour dénicher un logement. Réservez impérativement à l’avance.